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Malheureusement, il y a beaucoup de refus. Et souvent parce que les auteurs n’ont ni les codes ni les astuces pour séduire l’éditeur.
C’est pourquoi, voici quelques clefs, trucs et astuces.
1) Quels sont les raisons principales qui poussent à refuser un manuscrit ?
Je pense que la première chose qui pousse à refuser un texte est la présentation que l’auteur fait de lui-même ou oublie justement de faire. La deuxième est la qualité du texte qui laisse à désirer dans la plupart des cas et la troisième chose qui me tient le plus à coeur est la présentation du texte. Car présenter un manuscrit à un éditeur fait appel à des codes stricts et le manquement à une présentation impeccable est pour moi rédhibitoire.
2) Qu’est ce qui séduit dans un projet littéraire ?
Je crois que chaque projet littéraire doit correspondre à un sens profond du texte accompagnée d’une portée littéraire et d’un message fort. Donner du Sens à un ouvrage, à une création doit être le but ultime.
3) Conseil avant d’envoyer un manuscrit à un éditeur
D’une part, sur le plan de la forme, je ne dirais jamais assez d’aérer vos textes et de les rendre lisibles. Il est fortement conseillé de ne pas envoyer un texte manuscrit mais tapé à la machine, ou plutôt à l’ordinateur. Choisissez une police simple (Times, Arial, Book Antiqua), évitez toutes les polices fantaisies ! Préférez une taille de police de 12, éventuellement 14, jamais plus gros. La taille 10 peut-être tolérée dans le cas de longs ouvrages.
Choisissez un format A4, un interlignage de 1,5 afin d’aérer le texte et de permettre d’éventuelles notations. De même laissez des marges assez importantes, 2,5 cm en haut et en extérieur, 3cm en bas et 3cm en marge intérieure (pour la reliure). Pensez à numéroter vos pages : le numéro en bas, centré ou extérieur.
Plus votre manuscrit sera agréable à lire, plus il a de chance d’être accepté (lorsque l’éditeur ou le comité de lecture ouvre le manuscrit, il doit avoir envie de le lire, et ne doit surtout pas être découragé). Un manuscrit ne sera pas forcément refusé parce qu’il est mal présenté, mais convaincre l’éditeur sera un peu plus aisé.
D’autre part, concernant votre texte et donc sur le fond. Il ne faut jamais prendre par la main le lecteur et lui imposer une lecture. Je m’explique. Un auteur ne doit pas abuser des points d’exclamation dans une description. Au contraire, c’est par la description, par la narration et la mise en forme de l’histoire que le lecteur pourra être guidé. Ainsi, l’auteur doit se faire le plus discret possible.
Une astuce : Faites comme Jules Vallès pour son roman « l’Enfant ». Celui-ci utilisa son personnage principal, « Jacques Vintgras » (usage du même initial) pour conter sa propre vie.
Autre conseil : ne pas mettre de mots en gras ou avec une police différente uniquement pour attirer l’attention du lecteur.
Par ailleurs, un texte doit réunir environs 1500 à 2000 signes par feuillet (page).
Ensuite, il faut relier le manuscrit par agrafage, baguette de serrage ou ressort. Il faut savoir que la plupart des éditeurs traditionnels ne lisent pas sur internet mais sur papier.
Enfin, l’auteur doit accompagner obligatoirement son projet d’une lettre de présentation et même d’un CV s’il le faut. Il faut bien comprendre que l’éditeur ne vous connait pas…en général. De plus, n’oubliez pas d’y joindre un synopsis ou un plan détaillé afin de faciliter le travail de l’éditeur.
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