Je n’avais jamais vu ça.
Onze centimètres de neige, des températures inférieures à zéro degré, du verglas sur tous les axes routiers, l’accès à la Tour Eiffel et au Château de Versailles fermés et pourtant, on a eu droit à la déclaration suivante : « Il y a des difficultés, mais il n’y a pas de pagaille générale », a assuré Le Ministre de l’Intérieur, Monsieur Brice Hortefeux.
Si ce n’est pas la «pagaille», pour reprendre les termes du ministre de l’Intérieur, interrogé sur BFM TV, cela y ressemble fortement. Je trouve d’ailleurs scandaleux de dire cela sans être dans cette galère ni sur le terrain !
Cela me rappelle le problème de la pénurie d’essence : « circulez, tout va bien »…
En fin de matinée, suite aux prévisions de Météo France, l’Ile-de-France a subi une tempête de neige, comme il en arrive souvent à New York et Moscou, mais rarement à Paris. «On n’a pas eu autant de neige depuis 1987», a d’ailleurs déclaré une porte-parole de Météo France.
Si la circulation des poids lourds de plus de 7,5 tonnes ou transportant des matières dangereuses a été interdite à partir de 15h00 «sur certains axes dans le sens province Paris», a déclaré la préfecture de police, de nombreux accidents ont provoqué de gigantesques ralentissements. Le service d’informations routières a ainsi enregistré plus de 400 kilomètres de bouchons cumulés en fin de journée en Ile-de-France et certains automobilistes vont passer malheureusement la nuit dans leur véhicule. Quatre hélicoptères de la sécurité civile tentent de porter secours aux plus piégés d’entre eux. A Paris intramuros, le trafic est ralenti sur le RER A et le RER B en répercussion des conditions climatiques et l’ensemble du réseau bus a été paralysé.
Pour info, à 18h30, 394 kilomètres de bouchons ont été signalés en Ile-de-France, ce qui constitue le record absolu du Centre national d’information routière (CRICR). Le précédent record (377 km) datait du 21 octobre 2008.
Pour ma part, j’ai mis 2 heures pour faire 5 km dans Paris.
A Roissy et à Orly, il fallait également s’armer de patience. Le trafic aérien a été suspendu de 15h30 à 17h00 à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle et 20% des vols prévus ce jour dans cet aéroport ont été annulé. A Orly, les deux pistes ont été fermées pour déneigement entre 14h45 et 15h15. Une seule a rouvert au bout d’une demi-heure. Le trafic était très perturbé, avec des retards compris entre une heure et deux heures. Vers 22h00 (21h00 GMT), on comptait environ 4.000 passagers, dont 3.500 d’Air France, en attente de vols à Roissy-Charles de Gaulle, selon Aéroports de Paris. Ils étaient entre 500 et un millier à Orly, précise Reuters. «Toutes les pistes sont rouvertes», a déclaré un porte-parole, mais, hélas «certains avions ne décollent pas car l’équipage n’est pas arrivé à l’aéroport en raison des difficultés sur la route», a-t-il ajouté.
Comme quoi, avec 10 cm de neige, on peut paralyser un grand pays comme le nôtre et c’est chaque année le même scénario.
Ironie du sort, dans certaines villes de la moitié sud, ce 8 décembre demeurera associé à une météo particulièrement clémente : à Bordeaux on a mangé en terrasse par un beau 16 degrés, comme à Lyon, Toulouse et Marseille avec 17 degrés chacune. La palme de la douceur rrevient à Ajaccio avec 19 degrés relevés à 16h. (Source Europe 1/AFP)
Place de la Concorde (Paris – France) à 15h.
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