Je suis allé à l’Opéra Bastille dimanche. Cela faisait bien deux années qui je n’y étais pas retourné. Toujours aussi magique. Chaque enfant devrait aller au moins une fois à l’Opéra grâce à l’école.
A mon sens, c’est le plus bel Art qu’il existe tant pour les yeux que pour les oreilles.
1) Résumé
(« Le mariage de Figaro » par Beaumarchais en 1778 puis adapté par Mozart en « Le nozze di Figaro » en 1786). Période pré-révolutionnaire donc…
Figaro, entré au service du comte Almaviva, doit être fiancé à Suzanne, première camériste de la comtesse. Mais le comte, qui commence à s’ennuyer avec son épouse, est à la recherche d’aventures galantes. Attiré par Suzanne, il envisage de restaurer le droit de cuissage du seigneur (le droit du seigneur), qui lui permet de goûter aux charmes de toute jeune mariée avant que le mari ait pu en profiter.
Aidé par le peu scrupuleux Bazile, le comte fait à Suzanne des avances de plus en plus claires, qui entraînent celle-ci à tout révéler à Figaro et à la Comtesse.
Le comte doit alors faire face à une coalition qui finira par triompher de lui. Ridiculisé lors d’un rendez-vous galant qui était en fait un piège, il se jette à genoux devant son épouse et lui demande pardon devant tout le village rassemblé, tandis que Figaro se marie enfin avec Suzanne.
L’intrigue est enrichie par l’intervention de plusieurs autres personnages, notamment Chérubin, jeune page follement amoureux de la Comtesse, mais aussi de Suzanne et de Fanchette, qui vole le ruban de la Comtesse et fait partie d’un entretien entre Suzanne et le Comte. Pour continuer les permutations amoureuses, Marceline aime Figaro et vient exiger auprès du comte qu’il se marie avec elle (ce qui deviendra impossible lorsqu’on apprendra, à l’acte III, qu’elle est la mère naturelle de Figaro !).
L’un des moments forts de la pièce est le monologue de Figaro (acte V, scène 3), d’ailleurs le plus long de l’Histoire du Théâtre français, dont un passage qui résume à merveille les griefs accumulés contre la noblesse, incarnée par le comte Almaviva, quelques années avant la Révolution :
« Parce que vous êtes un grand Seigneur, vous vous croyez un grand génie !… Noblesse, fortune, un rang, des places : tout cela rend si fier ! Qu’avez-vous fait pour tant de biens ? Vous vous êtes donné la peine de naître, et rien de plus… »
2) La fiche technique
LE NOZZE DI FIGARO
OPERA BUFFA EN QUATRE ACTES (1786) MUSIQUE DE WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
LIVRET DE LORENZO DA PONTE d’après « LE MARIAGE DE FIGARO«
DE PIERRE-AUGUSTIN CARON DE BEAUMARCHAIS. En langue italienne. Les Noces de Figaro reviennent à l’Opéra de Paris dans la légendaire production de Giorgio Strehler, revue par ceux qui ont accompagné sa genèse. Avec les plus grands mozartiens de notre temps, un moment essentiel de l’histoire de l’opéra.
Philippe Jordan / Dan Ettinger (Direction musicale)
Giorgio Strehler (Mise en scène et lumières)
Humbert Camerlo (Réalisation)
Ezio Frigerio (Décors et costumes)
Jean Guizerix (Chorégraphie)
Marise Flach (Collaboration aux mouvements)
Alessandro Di Stefano (Chef de Choeur)
Ludovic Tézier / Dalibor Jenis / Christopher Maltman (Il Conte di Almaviva)
Barbara Frittoli / Dorothea Röschmann (La Contessa di Almaviva)
Ekaterina Siurina / Tatiana Lisnic / Julia Kleiter (Susanna)
Luca Pisaroni / Erwin Schrott (Figaro)
Karine Deshayes / Isabel Leonard (Cherubino)
Ann Murray (Marcellina)
Robert Lloyd / Maurizio Muraro (Bartolo)
Robin Leggate (Don Basilio)
Antoine Normand (Don Curzio)
Maria Virginia Savastano / Zoe Nicolaidou (Barbarina)
Christian Tréguier (Antonio)
Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris
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