Blog Arash Derambarsh élu à Courbevoie

Blog Arash Derambarsh élu à Courbevoie

Author: Arash Derambarsh (Page 17 of 24)

Hommage à Steve Jobs

Steve Jobs est mort le 5 octobre 2011 à 56 ans.

Ses traditionnels jeans et col roulé noir tranchaient avec l’incroyable succès de la marque à la pomme. Agé de 56 ans, Steve Jobs, cofondateur d’Apple, est mort mercredi. Sur le site du fabricant informatique américain, qui a annoncé son décès cette nuit, une photo en noir et blanc avec pour simple épitaphe : «Steve Jobs 1955-2011». sas_pageid=’2358/169376′; // sas_formatid=1278; // Format : rectangle 2 300×250 sas_target= »; // Targeting SmartAdServer(sas_pageid,sas_formatid,sas_target);

L’ancien directeur général de la firme avait cofondé la société en 1976 et en avait lâché les rênes le 24 août dernier.
«Steve est mort en paix aujourd’hui entouré de sa famille», écrivent ses proches dans un communiqué. Ils remercient «les nombreuses personnes qui ont partagé ses prières pendant la dernière année de la maladie» de ce visionnaire. Chef d’orchestre de tous les succès d’Apple – les ordinateurs personnels Macintosh, les baladeurs iPod, les téléphones iPhone et dernièrement les tablettes numériques iPad -, Steve Jobs souffrait de problèmes de santé graves depuis plusieurs années.

Sa citation : « Je patine vers l’endroit où le palet va être, et non vers là où il a été ». Et nous avons toujours essayé de faire cela chez Apple. Depuis le tout début. Et nous le ferons toujours. »

Voici son discours, en 2005, à Stanford.Un discours mémorable à l’attention des jeunes entrepreneurs.

Il y relate quatre expériences : l’abandon des sentiers battus de la fac, la création et son départ d’Apple, son opinion sur la mort comme vecteur de vie.

«C’est un honneur de me trouver parmi vous aujourd’hui et d’assister à une remise de diplômes dans une des universités les plus prestigieuses du monde. Je n’ai jamais terminé mes études supérieures. A dire vrai, je n’ai même jamais été témoin d’une remise de diplômes dans une université. Je veux vous faire partager aujourd’hui trois expériences qui ont marqué ma carrière. C’est tout. Rien d’extraordinaire. Juste trois expériences.
La première concerne les incidences imprévues. J’ai abandonné mes études au Reed College au bout de six mois, mais j’y suis resté auditeur libre pendant dix-huit mois avant de laisser tomber définitivement. Pourquoi n’ai-je pas poursuivi ? Tout a commencé avant ma naissance. Ma mère biologique était une jeune étudiante célibataire, et elle avait choisi de me confier à des parents adoptifs. Elle tenait à me voir entrer dans une famille de diplômés universitaires, et tout avait été prévu pour que je sois adopté dès ma naissance par un avocat et son épouse.
Sauf que, lorsque je fis mon apparition, ils décidèrent au dernier moment qu’ils préféraient avoir une fille. Mes parents, qui étaient sur une liste d’attente, reçurent un coup de téléphone au milieu de la nuit : « Nous avons un petit garçon qui n’était pas prévu. Le voulez-vous ? » Ils répondirent : « Bien sûr. » Ma mère biologique découvrit alors que ma mère adoptive n’avait jamais eu le moindre diplôme universitaire, et que mon père n’avait jamais terminé ses études secondaires. Elle refusa de signer les documents définitifs d’adoption et ne s’y résolut que quelques mois plus tard, quand mes parents lui promirent que j’irais à l’université.
 « Pourquoi j’ai eu raison de laisser tomber l’université »

Dix-sept ans plus tard, j’entrais donc à l’université. Mais j’avais naïvement choisi un établissement presque aussi cher que Stanford, et toutes les économies de mes parents servirent à payer mes frais de scolarité. Au bout de six mois, je n’en voyais toujours pas la justification. Je n’avais aucune idée de ce que je voulais faire dans la vie et je n’imaginais pas comment l’université pouvait m’aider à trouver ma voie. J’étais là en train de dépenser tout cet argent que mes parents avaient épargné leur vie durant. Je décidai donc de laisser tomber. Une décision plutôt risquée, mais rétrospectivement c’est un des meilleurs choix que j’aie jamais faits. Dès le moment où je renonçais, j’abandonnais les matières obligatoires qui m’ennuyaient pour suivre les cours qui m’intéressaient.

Tout n’était pas rose. Je n’avais pas de chambre dans un foyer, je dormais à même le sol chez des amis. Je ramassais des bouteilles de Coca-Cola pour récupérer le dépôt de 5 cents et acheter de quoi manger, et tous les dimanches soir je faisais 10 kilomètres à pied pour traverser la ville et m’offrir un bon repas au temple de Hare Krishna. Un régal. Et ce que je découvris alors, guidé par ma curiosité et mon intuition, se révéla inestimable à l’avenir. Laissez-moi vous donner un exemple : le Reed College dispensait probablement alors le meilleur enseignement de la typographie de tout le pays. Dans le campus, chaque affiche, chaque étiquette sur chaque tiroir était parfaitement calligraphiée. Parce que je n’avais pas à suivre de cours obligatoires, je décidai de m’inscrire en classe de calligraphie. C’est ainsi que j’appris tout ce qui concernait l’empattement des caractères, les espaces entre les différents groupes de lettres, les détails qui font la beauté d’une typographie. C’était un art ancré dans le passé, une subtile esthétique qui échappait à la science. J’étais fasciné.
Rien de tout cela n’était censé avoir le moindre effet pratique dans ma vie. Pourtant, dix ans plus tard, alors que nous concevions le premier Macintosh, cet acquis me revint. Et nous l’incorporâmes dans le Mac. Ce fut le premier ordinateur doté d’une typographie élégante. Si je n’avais pas suivi ces cours à l’université, le Mac ne posséderait pas une telle variété de polices de caractères ni ces espacements proportionnels. Et comme Windows s’est borné à copier le Mac, il est probable qu’aucun ordinateur personnel n’en disposerait. Si je n’avais pas laissé tomber mes études à l’université, je n’aurais jamais appris la calligraphie, et les ordinateurs personnels n’auraient peut-être pas cette richesse de caractères. Naturellement, il était impossible de prévoir ces répercussions quand j’étais à l’université. Mais elles me sont apparues évidentes dix ans plus tard.
On ne peut prévoir l’incidence qu’auront certains événements dans le futur ; c’est après coup seulement qu’apparaissent les liens. Vous pouvez seulement espérer qu’ils joueront un rôle dans votre avenir. L’essentiel est de croire en quelque chose – votre destin, votre vie, votre karma, peu importe. Cette attitude a toujours marché pour moi, et elle a régi ma vie.
 « Pourquoi mon départ forcé d’Apple fut salutaire »
Ma deuxième histoire concerne la passion et l’échec. J’ai eu la chance d’aimer très tôt ce que je faisais. J’avais 20 ans lorsque Woz [Steve Wozniak, le co-fondateur d’Apple N.D.L.R.] et moi avons créé Apple dans le garage de mes parents. Nous avons ensuite travaillé dur et, dix ans plus tard, Apple était une société de plus de 4 000 employés dont le chiffre d’affaires atteignait 2 milliards de dollars. Nous venions de lancer un an plus tôt notre plus belle création, le Macintosh, et je venais d’avoir 30 ans.
C’est alors que je fus viré. Comment peut-on vous virer d’une société que vous avez créée ? C’est bien simple, Apple ayant pris de l’importance, nous avons engagé quelqu’un qui me semblait avoir les compétences nécessaires pour diriger l’entreprise à mes côtés et, pendant la première année, tout se passa bien. Puis nos visions ont divergé, et nous nous sommes brouillés. Le conseil d’administration s’est rangé de son côté. C’est ainsi qu’à 30 ans je me suis retrouvé sur le pavé. Viré avec perte et fracas. La raison d’être de ma vie n’existait plus. J’étais en miettes.
Je restais plusieurs mois sans savoir quoi faire. J’avais l’impression d’avoir trahi la génération qui m’avait précédé – d’avoir laissé tomber le témoin au moment où on me le passait. C’était un échec public, et je songeais même à fuir la Silicon Valley. Puis j’ai peu à peu compris une chose – j’aimais toujours ce que je faisais. Ce qui m’était arrivé chez Apple n’y changeait rien. J’avais été éconduit, mais j’étais toujours amoureux. J’ai alors décidé de repartir de zéro.
Je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite, mais mon départ forcé d’Apple fut salutaire. Le poids du succès fit place à la légèreté du débutant, à une vision moins assurée des choses. Une liberté grâce à laquelle je connus l’une des périodes les plus créatives de ma vie.
Pendant les cinq années qui suivirent, j’ai créé une société appelée NeXT et une autre appelée Pixar, et je suis tombé amoureux d’une femme exceptionnelle qui est devenue mon épouse. Pixar, qui allait bientôt produire le premier film d’animation en trois dimensions, Toy Story , est aujourd’hui la première entreprise mondiale utilisant cette technique. Par un remarquable concours de circonstances, Apple a acheté NeXT, je suis retourné chez Apple, et la technologie que nous avions développée chez NeXT est aujourd’hui la clé de la renaissance d’Apple. Et Laurene et moi avons fondé une famille merveilleuse.
Tout cela ne serait pas arrivé si je n’avais pas été viré d’Apple. La potion fut horriblement amère, mais je suppose que le patient en avait besoin. Parfois, la vie vous flanque un bon coup sur la tête. Ne vous laissez pas abattre. Je suis convaincu que c’est mon amour pour ce que je faisais qui m’a permis de continuer. Il faut savoir découvrir ce que l’on aime et qui l’on aime. Le travail occupe une grande partie de l’existence, et la seule manière d’être pleinement satisfait est d’apprécier ce que l’on fait. Sinon, continuez à chercher. Ne baissez pas les bras. C’est comme en amour, vous saurez quand vous aurez trouvé. Et toute relation réussie s’améliore avec le temps. Alors, continuez à chercher jusqu’à ce que vous trouviez.
 « Pourquoi la mort est la meilleure chose de la vie »
Ma troisième histoire concerne la mort. A l’âge de 17 ans, j’ai lu une citation qui disait à peu près ceci : « Si vous vivez chaque jour comme s’il était le dernier, vous finirez un jour par avoir raison. » Elle m’est restée en mémoire et, depuis, pendant les trente-trois années écoulées, je me suis regardé dans la gla-ce le matin en me disant : « Si aujourd’hui était le dernier jour de ma vie, est-ce que j’aimerais faire ce que je vais faire tout à l’heure ? » Et si la réponse est non pendant plusieurs jours à la file, je sais que j’ai besoin de changement.
Avoir en tête que je peux mourir bientôt est ce que j’ai découvert de plus efficace pour m’aider à prendre des décisions importantes. Parce que presque tout – tout ce que l’on attend de l’extérieur, nos vanités et nos fiertés, nos peurs de l’échec – s’efface devant la mort, ne laissant que l’essentiel. Se souvenir que la mort viendra un jour est la meilleure façon d’éviter le piège qui consiste à croire que l’on a quelque chose à perdre. On est déjà nu. Il n’y a aucune raison de ne pas suivre son cœur.
Il y a un an environ, on découvrait que j’avais un cancer. A 7 heures du matin, le scanner montrait que j’étais atteint d’une tumeur au pancréas. Je ne savais même pas ce qu’était le pancréas. Les médecins m’annoncèrent que c’était un cancer probablement incurable, et que j’en avais au maximum pour six mois. Mon docteur me conseilla de rentrer chez moi et de mettre mes affaires en ordre, ce qui signifie : « Préparez-vous à mourir. » Ce qui signifie dire à ses enfants en quelques mois tout ce que vous pensiez leur dire pendant les dix prochaines années. Ce qui signifie essayer de faciliter les choses pour votre famille. En bref, faire vos adieux.
J’ai vécu avec ce diagnostic pendant toute la journée. Plus tard dans la soirée, on m’a fait une biopsie, introduit un endoscope dans le pancréas en passant par l’estomac et l’intestin. J’étais inconscient, mais ma femme, qui était présente, m’a raconté qu’en examinant le prélèvement au microscope, les médecins se sont mis à pleurer, car j’avais une forme très rare de cancer du pancréas, guérissable par la chirurgie. On m’a opéré et je vais bien.
Ce fut mon seul contact avec la mort, et j’espère qu’il le restera pendant encore quelques dizaines d’années. Après cette expérience, je peux vous le dire avec plus de certitude que lorsque la mort n’était pour moi qu’un concept purement intellectuel : personne ne désire mourir. Même ceux qui veulent aller au ciel n’ont pas envie de mourir pour y parvenir. Pourtant, la mort est un destin que nous partageons tous. Personne n’y a jamais échappé. Et c’est bien ainsi, car la mort est probablement ce que la vie a inventé de mieux. C’est le facteur de changement de la vie. Elle nous débarrasse de l’ancien pour faire place au neuf. En ce moment, vous représentez ce qui est neuf, mais un jour vous deviendrez progressivement l’ancien, et vous laisserez la place aux autres. Désolé d’être aussi dramatique, mais c’est la vérité.
Votre temps est limité, ne le gâchez pas en menant une existence qui n’est pas la vôtre. Ne soyez pas prisonnier des dogmes qui obligent à vivre en obéissant à la pensée d’autrui. Ne laissez pas le brouhaha extérieur étouffer votre voix intérieure. Ayez le courage de suivre votre cœur et votre intuition. L’un et l’autre savent ce que vous voulez réellement devenir. Le reste est secondaire.
Dans ma jeunesse, il existait une extraordinaire publication The Whole Earth Catalog, l’une des bibles de ma génération. Elle avait été fondée par un certain Stewart Brand, non loin d’ici, à Menlo Park, et il l’avait marquée de sa veine poétique. C’était à la fin des années 1960, avant les ordinateurs et l’édition électronique, et elle était réalisée entièrement avec des machines à écrire, des paires de ciseaux et des appareils Polaroid. C’était une sorte de Google en livre de poche, trente-cinq ans avant la création de Google. Un ouvrage idéaliste, débordant de recettes formidables et d’idées épatantes.
Stewart et son équipe ont publié plusieurs fascicules de The Whole Earth Catalog. Quand ils eurent épuisé la formule, ils sortirent un dernier numéro. C’était au milieu des années 1970, et j’avais votre âge. La quatrième de couverture montrait la photo d’une route de campagne prise au petit matin, le genre de route sur laquelle vous pourriez faire de l’auto-stop si vous avez l’esprit d’aventure. Dessous, on lisait : « Soyez insatiables. Soyez fous. » C’était leur message d’adieu. Soyez insatiables. Soyez fous. C’est le vœu que j’ai toujours formé pour moi. Et aujourd’hui, au moment où vous recevez votre diplôme qui marque le début d’une nouvelle vie, c’est ce que je vous souhaite.
Soyez insatiables. Soyez fous. Merci à tous.»
appjle_steve_jobs01.jpg

Autoriser la publicité pour le livre à la télévision (La Tribune – 23 septembre 2011)

la-tribune-o.jpg

Le marché du livre fonctionne de plus en plus à deux vitesses : les best-sellers rapportent toujours plus d’argent aux éditeurs, qui en perdent beaucoup sur les autres ventes. Mettre fin à cette situation dangereuse passe par l’autorisation de la publicité pour le livre à la télévision.
Dans cette période de mutation historique, les éditeurs doivent s’adapter et trouver de nouveaux moyens afin de promouvoir leurs ouvrages. Ainsi, l’édition française représente 27.316 emplois salariés qui sont répartis dans l’édition de livres et dans le commerce de détail en magasin spécialisé. Et c’est sans compter également sur tous les emplois situés autour de cette activité comme les collaborateurs externes dans l’édition ou encore les imprimeurs, les diffuseurs et les distributeurs. C’est donc un secteur d’activité influent.
Le marché du livre en 2010, c’est 268 millions d’ouvrages vendus neufs pour un chiffre d’affaires de 2,8 milliards d’euros (Ipsos). La littérature générale au grand format représente à elle seule 26% du chiffre d’affaires devant la jeunesse (17%), la littérature poche (16%), la bande dessinée (12%), les ouvrages pratiques (11%), les beaux livres (6%), les guides touristiques et les cartes (6%)… Si la littérature générale en grand format voit ses ventes progresser (les romans et les essais grand format se sont en effet bien vendus), les ventes de littérature au format poche accusent en 2010 un recul (-3% en volume). Le fonds surtout voit ses ventes fortement baisser (-5 % en volume) alors que la nouveauté progresse sensiblement (+ 1% en volume).
De même, il y a une baisse sur les marchés de la jeunesse, de la bande dessinée (albums et mangas), de guides touristiques et de beaux livres. Le constat est donc simple. L’édition française aujourd’hui, c’est un marché à deux vitesses : une minorité qui gagne de l’argent et qui va en gagner encore beaucoup plus, et la majorité qui stagne ou qui perd de l’argent et qui voit ses difficultés s’accélérer, au point de disparaître. Car en effet, le système s’est perverti. Un livre qui marche va marcher encore mieux en raison du système de la best-sellerisation et ceux qui vendent un peu moins ou pas beaucoup ne vendront quasiment plus. Autrement dit, nous assistons à la lente et progressive disparition de la classe moyenne de l’édition.
Alors, quoi faire ? D’abord, comme je l’ai toujours soutenu, il faut aider les éditeurs, les libraires et tous les points de vente à s’adapter à cette révolution numérique et à prendre le virage numérique, sous peine qu’ils disparaissent. C’est le rôle du politique, de réunir des états généraux du livre ou de créer un « Grenelle » car il y a urgence. Nous devons réformer ce système en profondeur.
Mais surtout, il faut aider la promotion des livres. Nous constatons d’abord qu’il n’y a plus de grandes émissions permettant de vendre des livres. Avec la crise que connaissent la presse écrite et la radio, les éditeurs doivent trouver d’autres moyens de promouvoir les livres. A ce jour, la publicité pour le livre est interdite à la télévision, du moins sur les grandes chaînes. Cette interdiction procède du constat que la publicité pour le livre est soit inopérante, soit porteuse d’effets pervers dangereux pour le livre lui-même.
En effet, le prix du spot télévisuel est trop élevé pour qu’il soit possible, et même tout simplement rationnel, de promouvoir d’autres livres que les best-sellers. La publicité irait donc aux livres qui en ont le moins besoin, ceux qui bénéficient de très gros tirages. Ce raisonnement a même été érigé par le Conseil d’Etat, qui a autorisé la publicité pour le livre sur les seules chaînes du câble et du satellite, au motif qu’il faut éviter de trop grands transferts de publicité de la presse vers la télévision, et afin d’éviter la concentration des messages publicitaires de télévision au bénéfice des sociétés d’édition les plus importantes. Mais il faut être ambitieux en la matière et ne pas rester sur ce simple raisonnement.
Cette décision n’est plus en accord avec notre réalité économique et médiatique. En effet, pour protéger les petits éditeurs et les libraires, le politique refuse d’aider un secteur fragile. L’édition française a pourtant besoin de cette fenêtre médiatique.
Je propose donc de voter une loi pour créer un quota de temps libre pour la publicité en faveur du livre, objet non pas commercial mais culturel. Afin de ne pas favoriser les éditeurs les plus riches concernant l’achat des spots de publicité, pourquoi ne pas proposer au Syndicat national de l’édition (SNE) d’organiser avec le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) une promotion équitable et juste entre tous les éditeurs ? De surcroît, il serait tout à fait envisageable de faire un échange marchandise. Enfin, pourquoi ne pas demander à l’Etat de débloquer un budget pour cette initiative ? Il est si simple d’interdire la publicité à la télévision et de refuser ce débat.
Le courage, c’est justement d’en parler et de l’organiser. Notre profession en a besoin, et d’urgence.

livre-pub-tele-arash_pt.jpg

Conseils pour publier un livre

J’avais déjà donné quelques clefs concernant les astuces pour être publié sur le site E-Blogs Wikio.
Voici de nouveaux ces conseils afin de ne pas recevoir les mêmes erreurs.
Il faut savoir que je reçois près de 400 projets par mois. Et c’est toujours délicat de refuser ces projets face à des auteurs qui se sont donnés du mal. Je les respecte beaucoup.
Malheureusement, il y a beaucoup de refus. Et souvent parce que les auteurs n’ont ni les codes ni les astuces pour séduire l’éditeur.
C’est pourquoi, voici donc quelques clefs, trucs et astuces que je vais donner humblement et modestement.
1) Quels sont les raisons principales qui poussent à refuser un manuscrit ?
Je pense que la première chose qui pousse à refuser un texte est la présentation que l’auteur fait de lui-même ou oublie justement de faire. La deuxième est la qualité du texte qui laisse à désirer dans la plupart des cas et la troisième chose qui me tient le plus à coeur est la présentation du texte. Car présenter un manuscrit à un éditeur fait appel à des codes stricts et le manquement à une présentation impeccable est pour moi rédhibitoire.
2) Qu’est ce qui séduit dans un projet littéraire ?
Je crois que chaque projet littéraire doit correspondre à un sens profond du texte accompagnée d’une portée littéraire et d’un message fort. Donner du Sens à un ouvrage, à une création doit être le but ultime.
3) Conseil avant d’envoyer un manuscrit à un éditeur
D’une part, sur le plan de la forme, je ne dirais jamais assez d’aérer vos textes et de les rendre lisibles. Il est fortement conseillé de ne pas envoyer un texte manuscrit mais tapé à la machine, ou plutôt à l’ordinateur. Choisissez une police simple (Times, Arial, Book Antiqua), évitez toutes les polices fantaisies ! Préférez une taille de police de 12, éventuellement 14, jamais plus gros. La taille 10 peut-être tolérée dans le cas de longs ouvrages.
Choisissez un format A4, un interlignage de 1,5 afin d’aérer le texte et de permettre d’éventuelles notations. De même laissez des marges assez importantes, 2,5 cm en haut et en extérieur, 3cm en bas et 3cm en marge intérieure (pour la reliure). Pensez à numéroter vos pages : le numéro en bas, centré ou extérieur.
Plus votre manuscrit sera agréable à lire, plus il a de chance d’être accepté (lorsque l’éditeur ou le comité de lecture ouvre le manuscrit, il doit avoir envie de le lire, et ne doit surtout pas être découragé). Un manuscrit ne sera pas forcément refusé parce qu’il est mal présenté, mais convaincre l’éditeur sera un peu plus aisé.
D’autre part, concernant votre texte et donc sur le fond. Il ne faut jamais prendre par la main le lecteur et lui imposer une lecture. Je m’explique. Un auteur ne doit pas abuser des points d’exclamation dans une description. Au contraire, c’est par la description, par la narration et la mise en forme de l’histoire que le lecteur pourra être guidé. Ainsi, l’auteur doit se faire le plus discret possible.
Une astuce : Faites comme Jules Vallès pour son roman « l’Enfant ». Celui-ci utilisa son personnage principal, « Jacques Vintgras » (usage du même initial) pour conter sa propre vie.
4) Conseil  bonus
Ne pas mettre de mots en gras ou avec une police différente uniquement pour attirer l’attention du lecteur.
Par ailleurs, un texte doit réunir environs 1500 à 2000 signes par feuillet (page), espace compris.
Ensuite, il faut relier le manuscrit par agrafage, baguette de serrage ou ressort. Il faut savoir que la plupart des éditeurs traditionnels ne lisent pas sur internet mais sur papier.
Enfin, l’auteur doit accompagner obligatoirement son projet d’une lettre de présentation et même d’un CV (biographie) s’il le faut. Il faut bien comprendre que l’éditeur ne vous connait pas…en général. De plus, n’oubliez pas d’y joindre un synopsis ou un plan détaillé afin de faciliter le travail de l’éditeur.

A-003.jpgcrédit photo : Aymeric Gobert

Arrêt cardiaque : ceci peut sauver 4000 vies par an

« Ceci », c’est le défibrillateur.

defibrillateur.jpg
Je me suis engagé dans une association qui me tient à « coeur ». C’est le cas de le dire.
L’Association RMC/BFM, créée à l’initiative d’Alain et Isabelle Weill, a pour objet d’œuvrer en faveur de la prévention et de l’information en matière d’action médicale.
1er objectif : généraliser les défibrillateurs dans les lieux publics et les entreprises
Pour y parvenir , l’Association souhaite :
– sensibiliser les citoyens à l’utilisation simple mais vitale des défibrillateurs,- en promouvoir l’achat par les entreprises,- aménager le cadre réglementaire afin d’en doter les lieux publics au même titre que les extincteurs.
L’enjeu de cette action : sauver des victimes d’arrêt cardiaque
. Chaque année, les arrêts cardio-respiratoires extrahospitaliers sont responsables de près de 40 000 décès en France (soit environ 110 par jour*)
. Selon l’Inserm, une intervention rapide grâce au défibrillateur permettrait de sauver des milliers de vies chaque année
. En France, le taux de survie des victimes d’un arrêt cardiaque est actuellement estimé entre 2 et 3%*
. A Seattle, où l’installation des défibrillateurs est généralisée, le taux de survie est estimé entre 20 et 30%*
*Données Inserm, 11 mai 2005.

En achetant ce livre que nous venons de publier aux éditions du cherche midi, vous l’aiderez dans cette action.
9782749120997.jpg

40 000 personnes meurent chaque année d’un arrêt cardiaque extrahospitalier. 2 à 3 % sont sauvées en France, contre 30 % à Seattle aux États-Unis grâce à la présence de défibrillateurs dans les lieux publics et une bonne formation de la population. Cet enjeu de santé publique, qui s’inscrit dans une démarche citoyenne, doit être un objectif prioritaire pour l’avenir. Les chiffres sont éloquents :
• 70 000 défibrillateurs en 2011, contre 5 000 en 2008.
• 750 000 jeunes formés chaque année à la Journée d’appel de préparation à la défense.
• 200 000 téléchargements de l’application « Arrêt cardiaque » pour smartphone.
L’association RMC/BFM soutient la formation, la prévention et l’installation des appareils pour apprendre comment sauver une vie, redonner le souffle et faire renaître l’espoir.

XB032.jpg
À l’initiative del’Association RMC/BFM et de L’Oréal, la Charte du Cœur a été signée au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé.
Objectif : sensibiliser les salariés sur les risques cardiaques et les gestes de premiers secours, améliorer l’apprentissage de ces gestes et soutenir l’installation de défibrillateurs.
La « Charte du Cœur » créée par l’Association RMC/BFM et L’Oréal a été signée pour la première fois mardi 13 septembre 2011 au ministère du Travail, de l’Emploi et de la Santé.
Placée sous le Haut Patronage de Xavier Bertrand, Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé, la Charte du Cœur s’articule autour de trois axes : la sensibilisation des salariés aux risques cardiaques et aux gestes de premiers secours, l’apprentissage de ces gestes et l’installation de défibrillateurs.
A l’origine de ce projet, un constat : le décès de plus de 40 000 personnes d’un arrêt cardiaque extrahospitalier chaque année en France et le faible taux de survie des victimes (2 à 3% contre 30% à Seattle aux Etats-Unis), et la conviction qu’il est possible de faire mieux et de sauver chaque année plusieurs milliers de vies, à la condition que tous les acteurs ‑ publics comme privés- se mobilisent.
La Charte du Cœur vise donc à fédérer un maximum d’entreprises autour de cet enjeu de santé publique, créateur de dynamiques sociales et citoyennes.
Plus de 80 entreprises ont d’ores et déjà signé la Charte.
Les entreprises peuvent signer la Charte du Cœur sur Internet http://www.charteducoeur.com/ 

Master of the World : Stefan Zweig !

Voici Le livre à lire pour tout lecteur qui se respecte.
Stefan Zweig est un génie. Cette nouvelle ne fait que 116 pages (version roman aux éditions Stock) mais l’essentiel se trouve dedans. Pas d’artifice et un style haletant.
Le Joueur d’échecs (en allemand Schachnovelle) est une nouvelle de Stefan Zweig publiée à titre posthume en 1943. L’auteur l’écrivit durant les quatre derniers mois de sa vie, de novembre 1941 à son suicide, le 22 février 1942. La traduction française parut en Suisse en 1944 et fut révisée en 1981 (Jacqueline Des Gouttes).
Sur un paquebot s’opposent deux champions d’échecs que tout sépare : le champion en titre, d’une origine modeste mais tacticien redoutable (Mirko Czentovic) et un aristocrate qui n’a pu pratiquer que mentalement, isolé dans une geôle privée pendant la répression nazie (M.B.).
Tout les sépare sauf une dernière partie d’échecs…
Voici un livre d’un suspens poignant qui nous montre toute la fragilité de l’esprit humain, toute la perversion du rouleau compresseur nazi.
Socialement assez bizarre, proche du nihilisme, j’admire tout de même l’auteur pour son grand pacifisme et ses prises de position lors de la Seconde Guerre Mondiale.
Quand ce texte paraît à Stockholm (Suède) en 1943, Stefan Zweig, désespéré par la montée et les victoires du nazisme, s’est donné la mort l’année précédente au Brésil, en compagnie de sa femme. La catastrophe des années 40 lui apparaissait comme la négation de tout son travail d’homme et d’écrivain. « Le joueur d’échecs » est donc une confession à peine déguisée de cette désespérance.
Voici les derniers mots de Stefan Zweig, qu’il a écrit, avant son suicide :
« Avant de quitter la vie de ma propre volonté et avec ma lucidité, j’éprouve le besoin de remplir un dernier devoir : adresser de profonds remerciements au Brésil, ce merveilleux pays qui m’a procuré, ainsi qu’à mon travail, un repos si amical et si hospitalier. De jour en jour, j’ai appris à l’aimer davantage et nulle part ailleurs je n’aurais préféré édifier une nouvelle existence, maintenant que le monde de mon langage a disparu pour moi et que ma patrie spirituelle, l’Europe, s’est détruite elle-même.
Mais à soixante ans passés il faudrait avoir des forces particulières pour recommencer sa vie de fond en comble. Et les miennes sont épuisées par les longues années d’errance. Aussi, je pense qu’il vaut mieux mettre fin à temps, et la tête haute, à une existence où le travail intellectuel a toujours été la joie la plus pure et la liberté individuelle le bien suprême de ce monde.
Je salue tous mes amis. Puissent-ils voir encore l’aurore après la longue nuit ! Moi je suis trop impatient, je pars avant eux« .
Stefan Zweig – Pétropolis, 22 février 1942

111055_3364544.jpg

POEME : Rien ne dure

Si tu veux mon avis, rien ne dure.
Il n’est jamais trop tard ou trop tôt,
pour celui ou celle que tu veux être.
Il n’y a pas de limite de temps, 
c’est quand tu veux.
Tu peux changer ou rester le même,
il n’y a pas de règles.
On peut en tirer le meilleur ou le pire,
j’espère que tu en tireras le meilleur.
J’espère que tu verras des choses qui te secoueront.
J’espère que tu rencontreras des personnes, avec un autre point de vue.
J’espère que tu seras fier (fière) de toi…
Mais si ce n’est pas le cas,
j’espère que tu trouveras la force de tout recommencer…
Car rien ne dure.

INTERNET : Que faire en cas d’usurpation d’identité sur Twitter ou Facebook ?

Conformément au nouvel Article 226-4-1 (créé par la LOI n°2011-267 du 14 mars 2011 – art. 2) ,  » Le fait d’usurper l’identité d’un tiers ou de faire usage d’une ou plusieurs données de toute nature permettant de l’identifier en vue de troubler sa tranquillité ou celle d’autrui, ou de porter atteinte à son honneur ou à sa considération, est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. Cette infraction est punie des mêmes peines lorsqu’elle est commise sur un réseau de communication au public en ligne« .
loi-facebook.jpgTout est clarifié maintenant mais cela n’a pas toujours été le cas. En effet, c’était un vrai casse tête chinois pour les tribunaux qui ne savaient pas sur quelle disposition pénale fonder une poursuite.
Ainsi, prenons l’exemple de l’affaire d’Omar Sy (de « Omar et Fred » – la SAV de Canal +)
Un internaute a été condamné par le tribunal à 1 500€ de dommages et intérêts pour avoir usurpé l’identité de l’artiste Omar Sy, de « Omar et Fred » sur Facebook. Mais cet internaute a été condamné pour atteinte à la vie privée et au droit à l’image et non pour usurpation d’identité même si ça a bien été abordé. Il se faisait apparemment passé pour Omar Sy en ayant créé un faux profil sur le réseau social, en utilisant la photo de l’artiste et en diffusant des informations le concernant comme si Omar lui-même les publiait. La victime a donc porté plainte, l’adresse IP de l’internaute retrouvée pour le présenter devant le tribunal.
Les Faits : Par une ordonnance de référé du 24 novembre 2010, le Président du tribunal de grande instance de Paris a sanctionné l’internaute qui avait créé sur Facebook un faux profil de Omar Sy, auteur, artiste interprète et humouriste connu grâce notamment au duo “Omar et Fred” sur Canal +.
Un internaute a utilisé l’identité du comédien pour créer un faux profil Facebook qui diffusait des clichés le représentant seul ou avec son partenaire de scène, des commentaires que l’artiste était censé avoir écrit ainsi que les réponses de ses « amis » qui y avaient accédé pensant s’adresser à lui.
De nombreuses personnes, croyant être sur la vraie page personnelle d’Omar sur Facebook s’y étaient présentées comme étant ses amis, diffusaient des informations personnelles, des photographies.
Omar a alors fait valoir que la mise en ligne d’un faux profil Facebook est constitutif d’un « avatar fictif qui parasite sa vie privée » et viole son droit à l’image.
Après avoir obtenu du juge qu’il l’autorise à disposer des informations sur l’identité et les coordonnées de l’auteur, Omar a donc assigné l’auteur de cette manoeuvre afin de faire cesser la diffusion de ce faux profil et être indemnisé de ses préjudices.
Aux termes de sa décision, le juge des référés a tranché deux problèmes de droit :
– Le premier, sur la forme : une adresse IP peut être utilement utilisée pour identifier personnellement l’auteur d’une faute sur Internet.
–   Le second, sur le fond : la création d’un faux profil Facebook constitue une faute sanctionnée sur le fondement de l’atteinte au respect du droit à la vie privée et au droit à l’image.
1) L’utilisation d’une adresse IP comme moyen d’identification de l’auteur d’une faute sur Internet
L’auteur de l’usurpation litigieuse invoquait pour sa défense l’argument selon lequel une adresse IP ne pouvait être utilement utilisée pour l’identifier personnellement.
Tout d’abord, afin d’étayer ce argument, l’intéressé a produit en justice une “étude approfondie” de I’UFC que Choisir aux termes de laquelle “modifier son adresse IP ou usurper celle d’un tiers était à la portée du plus grand.
Le Président du tribunal a jugé que :
« le simple fait d’évoquer des expertises non contradictoires diligentées par une association de défense de consommateurs pour affirmer que l’usurpation d’une adresse IP est un jeu d’enfant et qu’il ne faut lui attribuer aucune valeur probatoire, ne permet pas, en l’absence de tout autre élément de preuve, de retenir que le bénéficiaire d’une adresse IP n’est pas son utilisateur. »
Ensuite, le défendeur rappelait un arrêt de la cour d’appel de Paris du 15 mai 2007 ayant retenu que “la série de chiffres » (formée par l’adresse IP) ne constitue en rien une donnée indirectement nominative relative à la personne dans la mesure où elle ne se rapporte qu’à une machine et non à la personne qui utilise l’ordinateur pour se livrer à la contrefaçon.
Toutefois, le Président du tribunal a observé que le considérant susvisé répondait à l’exception de nullité soulevée par un prévenu qui soutenait que le fait de collecter et d’extraire une adresse IP constituait manifestement un traitement de données à caractère personnel nécessitant, pour être collectée et transmise, l’autorisation de la Cnil de sorte que la procédure pénale le concernant était fondée sur des opérations illicites, mais ne statuait pas sur l’identité de l’auteur de l’infraction, qui ne contestait pas avoir procédé à des téléchargements illicites.
Mais surtout, afin de retenir l’adresse IP de M. Alexandre P. comme identifiant efficace et personnel de ce dernier pour engager sa responsabilité, il a été jugé que ce dernier « n’établit, ni même n’allégue qu’un tiers aurait utilisé sans son accord son ordinateur ou que l’adresse IP qui lui était attribuée aurait été frauduleusement détournée, étant précisé que la preuve d’une telle usurpation aurait pu être rapportée tant par une enquête diligentée à la suite d’une plainte pénale que par une expertise civile judiciaire, en examinant notamment l’ordinateur émetteur ».
Cette décision impose donc aux parties défenderesses dans ce type de litige :
– Soit d’indiquer aux juges le tiers qui aurait été susceptible d’utiliser sans son accord son ordinateur;
– Soit de rapporter la preuve que l’adresse IP qui leur est attribuée aurait été frauduleusement détournée afin, le cas échéant, de ne pas engager leur éventuelle responsabilité.
2) La création d’un faux profil Facebook constitue une faute sanctionnée sur le fondement de l’atteinte au respect du droit à la vie privée et au droit à l’image
La Président du tribunal a rappelé que :
« Toute personne, quelle que soit sa notoriété, a droit, en application de l’article 9 du code civil, au respect de sa vie privée et est fondée à en obtenir la protection en fixant elle-même les limites de ce qui peut être divulgué à ce sujet. Toute personne dispose également, en application du même texte, d’un droit exclusif qui lui permet de s’opposer à la reproduction de son image, sans son consentement préalable.
Ces droits qui découlent également de l’article 8 de la Convention européenne de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales (CEDH) peuvent toutefois céder devant les nécessités de l’information du public et de la liberté d’expression, consacrées par l’article 10 de la même Convention, dans le cadre de l’équilibre qu’il revient au juge de dégager, en vertu du second alinéa du dit article, entre ces principes d’égale valeur dans une société démocratique ».
En l’espèce, afin retenir l’atteinte portée à la vie privée et au droit à l’image de Omar, le juge a considéré que :
« aucun élément ne justifiait que les informations concernant ses goûts ainsi que le nom de certains de ses amis soit portées à la connaissance du public. De la même façon, le défendeur ne pouvait, sans le consentement du demandeur, publier des photographies de celui-ci pour illustrer un site portant atteinte à sa vie privée. »
Il conviendra de relever avec intérêt que la notion d’usurpation d’identité n’apparaît à aucun moment dans cette décision et que dorénavant la création d’un faux profil sur Facebook engage de plein droit la responsabilité de son auteur.
Depuis la Loi du 14 mars 2011 (dite LOPPSI 2), cette jurisprudence n’a donc plus lieu de jouer. Dorénavant, en cas de faux profil Facebook ou Twitter (ou autres d’ailleurs), il faudra invoquer l’article 226-4-1 du code pénal.

FOOTBALL : Quand José Mourinho s’énerve, il tire les oreilles…

Pour être sincère, cette image de José Mourinho m’a fait rire. Un spectacle à lui tout seul…

Ainsi, le match de football Real Madrid – FC Barcelone a dégénéré en bagarre générale.

C’est Marcelo qui a mis le feu aux poudres en « découpant » gratuitement Fabregas, nouvelle coqueluche du Nou Camp, devant les deux bancs de touche à la 94e minute de jeu. Ce geste déplacé a déclenché une bagarre, avec deux victimes collatérales, à savoir Ozil et Villa, expulsés deux les deux. Alors que les esprits s’échauffent et que la tension est à son comble, Mourinho entre en piste. Le technicien portugais désire participer aux festivités et vient tirer l’oreille de Tito Villanova, l’adjoint de Guardiola. Ce dernier se retourne et se venge en lui collant une claque.

A noté que le brésilien Kaká est resté à l’écart de cet imbroglio.

kaka.jpgTriste spectacle tout cela…même si le match a été d’un très grand niveau.

Les 10 meilleurs dunks de Michael Jordan en NBA

Michael Jordan est le meilleur joueur de basket en NBA de tous les temps. Il gagna tous les titres collectifs possibles : titre universitaire avec North Carolina, titre olympique avec les Etats-Unis avec la fameuse Dream Team, titre NBA avec les Chicago Bulls
Il remporta presque toutes les récompenses individuelles possibles : MVP de saison régulière, MVP de All Star Game, MVP des finales NBA, meilleur marqueur, meilleur défenseur…
C’est une légende vivante du sport mondial.
michael_jordan_1409091.jpg

Un secret historique dans le billet de 200 Francs

f-70a.jpg
Le Franc a été la première monnaie désignée en France.
Celui-ci a été, au tout début, le franc à cheval, frappé en 1360. En effet, elle a été une pièce d’or émise pour payer la rançon du roi de France Jean II le Bon, fait prisonnier par les Anglais à la bataille de Poitiers.
La monnaie, pour un Etat et une Nation, représente un symbole régalien éminemment fort.
D’ailleurs, le faux-monnayage est classé dans le code pénal français au chapitre des crimes et délits contre la nation, l’État et la paix publique et c’est lourdement condamné à trente ans de réclusion criminelle et de 450000 euros d’amende conformément à l’article 442-1 du code pénal.
Depuis la création du Franc au 14ème siècle, aucune monnaie n’a illustré une fresque étrangère. Elles ont toutes illustré, et c’est compréhensible, un symbole important de l’histoire de France.
Aucune monnaie, sauf celle du billet de 200 francs, représentant Charles-Louis de Secondat, baron de La Brède et de Montesquieu, plus connu sous le nom de Montesquieu.
Ainsi, du côté verso du billet, il est représenté le portrait de Montesquieu à l’identique sur un fond de « style persan« , avec en médaillon, à droite d’un ovale blanc laissant apparaître le filigrane, une évocation des « Lettres Persanes » (1721), juste au-dessus du Château de la Brède (Gironde) où il est né.
Les « Lettres persanes » est un roman épistolaire de Montesquieu rassemblant la correspondance fictive échangée entre deux voyageurs persans, Usbek et Rica, et leurs amis respectifs restés en Perse.

Lpersanesmarteau.jpg
Cette illustration est donc un beau symbole et constitue une passerelle culturelle entre la culture persane, l’Iran, et la France.
Fiche technique du billet de 200 francs
Couleur : Polychrome, dominante vert-jaune.
Recto : Portrait de Montesquieu (Charles de Secondat, baron de la Brède), écrivain français né au Château de la Brède, près de Bordeaux, en 1689, mort à Paris en 1755, avec à droite ses armoiries et à gauche, une allégorie symbolisant la Loi et un écusson symbolisant son œuvre magistrale de « l’Esprit des Lois » en 1748.
Verso : Portrait de Montesquieu à l’identique sur un fond de « style persan », avec en médaillon, à droite d’un ovale blanc laissant apparaître le filigrane, une évocation des « Lettres Persanes » (1721). En dessous, le Château de la Brède (Gironde) où il est né.
Filigrane : Portrait de Montesquieu.

ENDEMOL : la machine à broyer – Lettre ouverte à sa présidente Virginie Calmels

untitled.bmp
Chère Madame, chère Virginie,
Voici une lettre ouverte à votre attention.
Autant le dire tout de suite, je n’ai pas de respect pour votre société et nous ne partageons pas les mêmes valeurs. Mais qu’importe, il faut de tout pour faire un monde.
Le problème, c’est que votre société porte atteinte à l’ordre public. Et je vais vous dire pourquoi.
Parmi les émissions que la société Endemol produit, on peut citer Big Brother, Loft Story, Nice People, Secret Story ou encore Fear Factor.
Vous présidez la société Endemol France depuis 2007. Et depuis votre prise de fonction, vous avez marqué un tournant en 2009, avec la création d’un groupe travaillant sur l’élaboration d’une charte éthique afin de répondre aux critiques soulevées par certains programmes de télé réalité.
Le résultat est malheureusement le suivant : le suicide d’un des candidats de l’émission « Secret Story 3 », François-Xavier Leuridan (« FX »). Le lien de causalité est direct évidemment.

A ce propos, je vous propose de lire cet article du Nouvel Observateur intitulé « Les suicidés de la téléréalité » de Marion Le Roy.
La liste des victimes est longue malheureusement.
– Prenons l’exemple, tout d’abord, de l’émission peu glorieuse « Secret Story« .
Au cours de la diffusion de la troisième saison de cette émission, le CSA a demandé à TF1 d’ajouter la signalétique « déconseillé aux moins de 10 ans » après avoir reçu des plaintes de téléspectateurs concernant la nudité et la vulgarité de certains candidats. En 2010, cette signalétique, en vigueur dès le premier prime de la saison 4, est utilisée pour tous les prime-time et quotidiennes. La signalétique « déconseillé aux moins de 12 ans » est même employée pour des séquences telles que le « Secret biiip ». À ce propos, le CSA est intervenu auprès de la chaîne le 12 octobre 2010 afin de lui interdire cette pratique, la signalétique devant être la même tout au long du programme. Le CSA a également reproché à TF1 d’avoir diffusé des propos injurieux de candidats ainsi que d’avoir encouragé un couple à avoir un enfant sans informer le public des risques de MST que cela pouvait entraîner, et ce en méconnaissance totale des règles de santé publique. C’est la deuxième année de suite que le programme reçoit un avertissement du CSA.
Comble du ridicule et de la malhonnêteté intellectuelle, votre ami et collaborateur Jean-Marc Morandini, (affilié à la société Endemol), poste également une demi dizaine d’articles par jour sur son blog à ce sujet informations reprises ensuite dans ses émissions pour Direct 8 et Europe 1.
La réaction des journalistes est unanime :
L’hebdomadaire Télérama, qualifie l’émission de « véritable trou noir », souligne la vulgarité des candidats (« des exhibitionnistes inconnus passent leur temps à se mettre à poil et à parler comme des charretiers alcooliques ») et égratigne son usage des stéréotypes qui, au prétexte de les dénoncer, les consoliderait. Le quotidien Libération évoque « une brochette de jeunes hommes et femmes au QI siliconé », tandis que Le Figaro parle d’un spectacle « soûlant » où les candidats « n’ont rien à dire, et pas grand-chose à montrer ». Le Point, par son journaliste Emmanuel Berretta,ironise sur « la densité intellectuelle » du programme et l’hebdomadaire Marianne y retrouve les « ingrédients habituels de la télé réalité – le sexe, les corps bodybuildés et l’homosexualité inavouée » mais s’inquiète de la banalisation des pratiques utilisées – et valorisées insidieusement – par l’émission (commérage, outing, manipulation, individualisme, compétition malsaine, appât du gain). Même constat pour Renaud Revel, rédacteur en chef à L’Express, qui affirme que l’émission participe de la « déshumanisation rampante de l’être humain » et d’une volonté « d’asservissement du téléspectateur, que l’on tente de tenir à bout de gaffe à coup d’artifices et de pauvres rebondissements ».
– Prenons ensuite l’exemple de « Loft Story« .
Voici Loana, la gagnante de l’émission en 2001
Avant

loana.bmp
Après
VOICI-%7E1.jpg
Voilà la gestion de vos candidats après les émissions : une catastrophe ! Vous les essorez et les broyez.
Vous avez des enfants ? Je vous parie 1 euro symbolique que vous ne les laissez pas regarder vos émissions.
Je ne les regarde pas non plus. Pour une raison très simple : je préfère me cultiver pour ensuite rédiger intelligemment mon mépris. Je ne pense pas que vous ayez une conscience, hormis celle de faire du fric, du buzz et de servir l’intérêt personnel de votre société, ainsi que votre carrière. A ce propos, je tiens d’ailleurs à vous féliciter, chère Virginie, puisque vous avez reçu la décoration de chevalier de l’ordre national du Mérite en 2008. Quelle imposture et quelle honte pour la République Française.
Quel dommage pourtant. Vous êtes brillante et votre parcours est remarquable. C’est du gâchis Virginie. Donnez du Sens plutôt à vos projets. Faites bouger les lignes de ce pays, donnez de l’espoir, éveillez les consciences. Créez de l’émulation dans notre génération, si brillante et si enthousiaste. Mais arrêtez le massacre.
En 2010, votre entreprise a fait face à plus de 3 milliards $ de dettes, suite au rachat de Telefonica. En 2011, un plan de restructuration est prévu pour tenter de rétablir la situation.
J’espère que Endemol disparaitra, et vite, avant qu’il n’y ait d’autres victimes…

P.S : A lire également l’excellente analyse d’Olivier Cimelière

Mort d’un auteur du cherche midi : Charlie Bauer, le dernier révolutionnaire

Charlie Bauer, l’ex-compagnon de route de Jacques Mesrine, «l’ennemi public n°1», est décédé, dimanche soir d’une crise cardiaque.
Charlie-Bauer_articlephoto.jpgPhoto : Vincent Capman

La première fois que je l’ai rencontré, j’ai eu peur. Un homme charismatique, imposant et peu bavard. J’étais aux éditions du cherche midi, avec Roland Courbis d’ailleurs. Je les ai présenté. Il m’avait donné son numéro de téléphone et nous avons eu plusieurs conversations. Je n’ai pas beaucoup partagé ses combats mais je respecte l’homme. Un homme de conviction, cultivé, intelligent et perdu dans ce monde qu’il aimait de moins en moins.
Nous avons publié son dernier ouvrage aux éditions du cherche midi : « Le redresseur de clous« 
«Je suis un révolutionnaire et un écrivant», clamait-il.
«Il a rendu l’âme chez lui, terrassé par une crise cardiaque, les pompiers ont tenté de le réanimer sans succès pendant 45 minutes», a déclaré le cinéaste Fred Nicolas, qui a signé en 2008 un documentaire sur ce Robin des Bois, défenseur acharné des droits des prisonniers.
Militant d’extrême gauche, détenu intraitable, Charlie Bauer s’est éteint à son domicile de Montargis, dans le Loiret. Il avait 68 ans et venait d’être grand-père.
Eternel révolté, ce chevelu fort en gueule a passé 25 ans de sa vie en détention, dont neuf dans les quartiers de haute sécurité de la Santé, où il s’est lié d’amitié avec Mesrine, «le Grand Jacques», comme il l’appelait.
Né en 1943 dans le quartier de l’Estaque à Marseille, fils de résistants juifs, le gamin adhère à «8 piges» aux Jeunesses Communistes avec «l’uniforme, le tambour, la soldatesque et tout ça». Ado, pilleur de boutiques de luxe pour distribuer le butin dans les quartiers populaires, il se brouille avec le PCF lors de la guerre d’Algérie, déserte l’appel sous les drapeaux, rejoint le FLN, tente de gêner les actions de l’armée française.Arrêté, il écope de 20 ans de taule et devient activiste, avalant des lames de rasoir pour aller à l’infirmerie et tenter de s’évader. Il refuse les remises de peines, ces «carottes qui transforment le prisonnier en son propre maton», explique-il dans un entretien à Télérama en 2005.
La suite, c’est la dérive vers le grand banditisme.
Cavales, incarcérations. Il subit l’isolement des QHS, connaît la folie. Enfermé à Paris, à Marseille, puis à Lisieux, il rencontre Renée, professeur de philosophie qui devient sa femme. Encouragée par sa moitié, il passe une licence de philo, une licence de sociologie et un doctorat d’anthropologie sociale, qui lui permettent d’enseigner le «marxisme».
Style brut, mots durs, cœur écorché vif, le viking dévore les livres mais milite pour l’accès à la télévision dans les cellules.
Libéré, en 1988, il rédige le best-sellers « Fractures d’une Vie » (éditions Agone), témoignage rageur de son expérience.
«Qu’est-il de plus important, être ou avoir? Chacun, de tout temps, essaie de concilier ces deux modes d’existence et de les conjuguer comme il peut». Ses défauts, Ses erreurs, Ses imperfections, il a appris à les aimer.Auteur de nombreux autres ouvrages, Charlie Bauer avait aussi été conseiller technique pour le film «Mesrine» du réalisateur Jean-François Richet, où son propre rôle était tenu par Gérard Lanvin. Mais pas question pour Charlie de jouer la comédie. «J’ai toujours refusé. Ma tête, je la vois tous les matins dans ma glace, pas besoin de me faire du cinéma», disait-il, cité par La Provence.
Pour lui, humaniste en colère, le combat devait être réel.
A bientôt Charlie…

La coupe du monde de rugby approche ! Allez la France !

La coupe du monde de rugby à XV commence très bientôt !
C’est sa septième édition et elle se déroule du 9 septembre au 23 octobre 2011 en Nouvelle-Zélande. Il s’agit de la troisième phase finale de Coupe du monde se disputant sur le sol océanien.
Evidemment, je souhaite que l’équipe de France puisse aller le plus loin possible !
Voici l’entrée des joueurs dumatch de légende « France contre Nouvelle-Zélande » le 6 octobre 2007 à Cardiff. Regardez bien le haka néo-Zélandais et la réaction française… (avec le commentaire de Thierry Gilardi).

Voici les poules de qualification
Poule A
Nouvelle-ZélandeFranceTongaCanadaJapon
Poule B
ArgentineAngleterreÉcosseGéorgieRoumanie
Poule C
AustralieIrlandeItalieRussieÉtats-Unis
Poule D
Afrique du SudGallesFidjiSamoaNamibie

BONUS : regardez le haka de la Nouvelle-Zélande : Fabuleux !

Grand banditisme : les nouveaux gangsters n’ont peur de rien !

scarface.jpg
« On a affaire à une équipe de fous dangereux » affirme le directeur inter-régional de la police judiciaire de Marseille, Roland Gauze. Il ne croit pas si bien dire. Un fourgon de transport de fonds vient d’être pillé ce lundi 31 mai 2010 à Marseille par un commando lourdement armé qui s’est emparé de 2,1 millions d’euros. Celui-ci n’a pas hésité à arroser de balles les convoyeurs, les automobilistes alentour et une patrouille de CRS. Miracle, il n’y a pas eu un seul blessé. Et tout ça en plein jour et à quelques mètres seulement du commissariat de police.
Peu de jours avant, et encore à Marseille, des braqueurs ont dérobé près de 200 kilos de bijoux et d’or d’une valeur estimée à 6,4 millions d’euros. En vrais professionnels « remarquablement renseignés », ils ont pris soin d’effacer toutes leurs traces.
Enfin, à Lyon, des voleurs déguisés en policiers et armés de fusils d’assaut ont attaqué le mardi 1er juin une bijouterie. Un scénario qui marque une nouvelle étape dans les braquages en série de ces derniers mois dans la région lyonnaise, premier pôle de fabrication de bijoux en France. Une dizaine d’attaques de bijouteries ont eu lieu ces derniers mois dans la région , conduisant les commerçants à se déclarer en « situation de guerre » contre les malfrats, dont certains ont pris des employés en otages ou à faire usage de leurs armes.
Ce ne sont que des illustrations parmi tant d’autres. En effet, cela se passe partout en France.
Plus récemment encore, durant cet été 2011, des malfaiteurs ont forcé un dabiste de la Brink’s à porter une prétendue ceinture d’explosifs (qui s’est révélée être factice) pour le contraindre à retirer de l’argent dans deux distributeurs automatiques de billets (DAB) : l’un au Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis) et l’autre à Asnières (Hauts-de-Seine). Le montant du butin d’Asnières n’est pas encore connu mais celui de Blanc-Mesnil s’élève à 80000 € et l’employé a été retrouvé enfermé dans le local technique de l’agence LCL.
Il s’agissait de la troisième attaque de ce type en trois semaines, un nouveau mode opératoire, qui, après les voitures-bélier et les plastiquages de distributeurs, inquiète les policiers.
Mais qui sont ces nouveaux gangsters qui font tant peur à la police ?
Il y a une rupture qui frappe immédiatement : ces nouveaux malfaiteurs sont beaucoup plus violents et n’hésitent pas à tirer sur tout ce qui bouge pour arriver à leurs fins. Comme ça s’est passé à Villiers-sur-Marne, où la policière municipale, Aurélie Fouquet, a été tuée. Les grandes équipes de braqueurs, corses ou de la Côte d’Azur, font preuve de plus de maîtrise et de principe.
La pauvreté sociale et économique, les manques de repères, l’inconscience de la valeur de la vie ou encore le manque de perspective crée ce genre de dérive inacceptable dans un Etat de droit.
Plus grave, l’Etat ne se fait plus respecter. La police recule devant des tueurs qui dégainent une kalachnikov pour mitrailler leur cible, en plein jour, à une heure de grande affluence, sur une artère très fréquentée. C’est un terrible coup de vieux pour « Le Parrain » de Francis Ford Coppola ou encore « Les Affranchis » de Martin Scorcese. Le film culte aujourd’hui serait plutôt « Scarface » de Brian de Palma (avec Al Pacino et Michelle Pfeiffer) ou encore « Heat ».
Je recommande d’ailleurs à tout le monde de voir le film « The French Connection », réalisé par William Friedkin en 1971 et qui a été récompensé par cinq Oscars.
Cette fascination pour le crime organisé ou le grand banditisme est intrigante. Prenons l’exemple du convoyeur de fonds le plus connu de France, Toni Musulin. Il a été condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lyon pour avoir dérobé plus de 11,6 millions d’euros à bord de son fourgon en novembre 2009. Il est considéré par beaucoup de jeunes en cité comme un héros et comme un « Robin des bois ».
De la fascination à la reproduction d’un acte, le pas est vite franchi. C’est ce que j’appelle tomber dans la facilité.
Voici les conséquences de cette économie souterraine au sens large (Source Le Figaro – Christophe Cornevin) :   À l’occasion de ses vingt ans d’existence, Tracfin a vu le nombre de ses saisines augmenter de 12% l’année dernière pour atteindre 20.252 signalements. La cellule de renseignement financier dresse dans son rapport annuel un tableau édifiant de la face obscure de l’économie française. Elle a transmis 404 dossiers à la justice en 2010, portant sur un montant de 524 millions d’euros.
Détournement massif de prestations d’organismes sociaux
Les fraudes aux différentes branches de la Sécurité sociale ont pris des formes industrielles dans notre pays. Servant à alimenter en partie l’économie souterraine, ces détournements entrent, selon Tracfin, «dans le nouveau champ d’intervention du crime organisé». Le rapport décrit notamment une tentaculaire magouille fondée sur la technique de «comptes de collectes» au préjudice de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (CNAV): des prestations sociales ont ainsi transité sur 17.000 comptes pour être reversées au profit d’une centaine de «collecteurs». Une partie des fonds a filé vers des centrales d’achats basées à l’étranger. En deux ans, le préjudice a été estimé à 30 millions d’euros. Au niveau national, le ministère du Travail estimait, en 2009, le montant de la fraude sociale entre 5 milliards et 8 milliards d’euros.
Mise en place de réseaux d’«entreprises de blanchiment»
L’année dernière, Tracfin dit avoir «détecté l’existence de plusieurs réseaux de financement de filières d’immigration clandestine et de travail illégal» mis en place par des bandes issues de la criminalité organisée. À la manière de la mafia italienne, le grand banditisme a investi certaines branches lucratives. Les experts ont ainsi mis en lumière un «système occulte de collecte de fonds entre de nombreuses entreprises du BTP et un grand nombre de sociétés de téléphonie». En contrepartie de chèques émis au bénéfice de ces dernières, des sociétés du bâtiment récupèrent des espèces pour payer une main-d’œuvre clandestine.
Retour des grandes escroqueries liées à la spéculation financière
Évoquant un «contexte de déréglementation et d’innovation financière», le rapport a relevé l’année dernière la montée en puissance «d’escroqueries aux placements financiers reposant notamment sur l’exercice illégal de la profession de banquier». Des arnaques identiques à celle mise sur pied par Bernard Madoff, condamné à cent cinquante ans de prison en 2009, ont été observées. Baptisée «pyramide de Ponzi», cette chaîne frauduleuse consiste à rémunérer les placements de premiers épargnants par les seuls fonds apportés par les nouveaux investisseurs. Ce schéma, fondé sur un effet «boule de neige», vole en éclats quand la crise entraîne des défauts de paiement en série. Tel un jeu de dominos, les clients se retrouvent ruinés les uns après les autres.
Hausse des abus de faiblesse
«Vol, extorsion de fonds, procuration frauduleuse, signature forcée, héritage anticipé, prélèvements indus de biens ou d’argent…»: reprenant le constat établi par le Médiateur de la République le 3 février 2011, la cellule gouvernementale insiste sur la maltraitance financière. «Phénomène peu connu en France et en forte hausse», il concerne en majorité des victimes de plus de 70 ans, un tiers étant nonagénaires. Le plus grand nombre d’affaires a été relevé dans les zones rurales de l’Ouest et du Centre de la France. Dans une affaire sur trois, les suspects figurent parmi les gens de maison, jardiniers ou auxiliaires de vie. Des employés de banque et des commerciaux indélicats ont aussi été épinglés. Un dossier sur deux porte sur des montants inférieurs à 100.000 euros.
Financement du terrorisme
Prenant la forme d’opérations «ponctuelles, fractionnées et de faible montant» (inférieures à 1000 euros), ces flux financiers irriguant des mouvances terroristes échappent souvent à la vigilance des pouvoirs publics. Tracfin, qui a cependant transmis six «notes d’information» à la justice en 2010, estime que le «milieu associatif», les «petites entreprises» ainsi que les particuliers représentent les «principaux acteurs» susceptibles d’alimenter les activités des poseurs de bombes. Selon ces experts, le «caractère atypique des flux analysés met en exergue un risque terroriste». edd01116-bd39-11e0-908b-fc0383403053.jpg

Le PSG doit continuer à faire rêver la France

Paris, avec le chéquier de ses nouveaux propriétaires qataris et l’imprimatur du Brésilien Leonardo, nouveau directeur sportif, a frappé fort, dépensant plus de 80 millions d’euros dans l’achat de joueurs, dont 43 millions pour Javier Pastore, le très prometteur créateur argentin.
Il s’agit d’un record pour la L1, dont la première journée commence dès samedi.
« L’objectif minimum, c’est la Ligue des champions », a assuré l’entraîneur Antoine Kombouaré, maintenu par les Qataris. « Parce qu’on a fini 4e la saison passée et que l’idée est de franchir un palier, et aussi parce que, vu le recrutement, on ambitionne au moins la troisième place. »
C’est peu dire: outre Pastore, qui ne jouera pas tout de suite, le PSG a attiré trois internationaux français (Ménez, Matuidi et Gameiro), deux gardiens (Douchez, Sirigu) et deux renforts en défense (Sissoko, Bisevac).
Et je trouve que c’est juste normal. Paris est la capitale de la France et doit rivaliser avec le gotha européen et mondial. La critique n’a donc pas sa place.
Que signifie pour moi le PSG ?
Le Paris Saint-Germain a fêté l’année dernière ses 40 ans.
Mon premier souvenir au Parc des Princes (le nom du stade de la Porte de Saint-Cloud et de la porte d’Auteuil) a été à mes douze ans, le samedi 12 juin 1993. C’est la finale de la coupe de France, PSG – Nantes avec sa pléiade de stars et de grands joueurs : Bernard Lama, Ricardo, Georges Weah, David Ginola, Antoine Kombouaré, Claude Makelele,… J’y étais avec mon frère jumeau et mon père. Paris a gagné 3 -0. C’était beau. Le Président de la République François Mitterrand remettait la coupe à Paul Le Guen et Antoine Kombouaré dans un stade complet avec 45000 spectateurs. Il y avait des couleurs, des paillettes, de la joie, des sourires et de la fierté.
Ce mélange d’émotions, c’est l’esprit que je me suis toujours fait du football et de la capitale de la France ; Paris, ville lumière.
Le Paris Saint-Germain en 1970, c’est l’histoire de jeunes passionnés, Daniel Hechter, Jean-Paul Belmondo, Guy Crescent (Président de la société de transport Calberson), Pierre-Etienne Guyot (responsable du Racing-Club de France), Enrico Macias, Sacha Distel, Annie Cordy, Jean Richard, Mireille Mathieu, Robert Castel et surtout 20000 souscripteurs. C’était l’époque des pionniers, des amoureux du football, du sport et de la vie.
Depuis, le club a gagné 14 titres (2 fois champion de France, une coupe d’Europe, 8 coupes de France, 3 coupes de la Ligue) et a connu de très grands noms (Joël Bats, Safet Susic, Luis Fernadez, Dominique Bathenay, Mustapha Dahleb, Dominique Rocheteau, Gérard Houiller, Henri Michel, Jocelyn Angloma, Daniel Bravo, Arthur Jorge, Valdo, Rai, Vincent Guérin, Leonardo, Nicolas Anelka, Youri Djorkaeff, Marco Simone, Okocha, Gabriel Heinze, Ronaldinho, Pauleta, Ludovic Giuly,…).
L’année dernière encore, le PSG ne faisait plus rêver. Pire, il faisait peur et faisait fuir. La violence et les résultats médiocres faisaient mourir le club à petit feu. Mais tel le Phénix qui renaît de ses cendres, le club retrouve son ambition et de la lumière.
L’histoire du Paris Saint-Germain se divise en cinq périodes à mon sens.
1) La période familiale avec Daniel Hechter dans les années 70.
2) Puis avec Francis Borelli, c’était l’ère du patron proche de ses joueurs à façon Bernard tapie version l’Olympique de Marseille (OM) des années 90 sans le côté fric.
3) L’arrivée de Canal Plus a fait passer le club à un stade supérieur, celui de l’ambition et du spectacle. Michel Denisot et Bernard Brochand (actuel député-maire de Cannes) avaient d’ailleurs symbolisé cette période par le slogan « PSG fait nous rêver ».
4) Mais depuis 1998, le PSG a connu neuf présidents (Charles Bietry, Laurent Perpère, Francis Graille, Pierre Blayau, Alain Cayzac, Simon Tahar, Charles Villeneuve, Sébastien Bazin et Robin Leproux). Autant dire, qu’avec cette instabilité, il n’y a aucune possibilité de construire et de bâtir en toute sérénité.
5) Et enfin, l’ère du Qatar et les promesses d’un grand club.
Le PSG doit continuer à faire rêver la France, avec d’autres grandes équipes comme l’Olympique de Marseille (OM), l’Olympique de Lyon (OL) ou encore Le Losc (Lille).
Le PSG doit continuer à faire rêver la France et l’Europe, tout simplement parce que l’Histoire doit s’écrire et ne pas se terminer…
fumigenes-psg-kob-boulogne-footix-stan-s

Page 17 of 24

Powered by WordPress & Theme by Anders Norén & With support of Alexandre Balmes