Nous voici dans un tournant historique en matière de support pour l’écriture. Mais le conservatisme et le pessimisme demeurent.
Pourtant, dans ce virage unique, voici un bras de fer inédit entre le conservatisme et le modernisme. Ce modernisme, des sociétés telles que Google ou Amazon veulent l’imposer pour certains, la proposer pour d’autres.
Car, en effet, il s’agit de 200 000 titres en anglais et de journaux dans plusieurs langues. Voilà ce que propose le vendeur américain de livres sur Internet Amazon. Quant à Google, ce dernier ne fait pas les choses à moitié. Le géant de la recherche sur Internet va lancer sa librairie numérique au premier semestre 2010, en Europe, en proposant d’emblée quelque 500 000 titres aux internautes. Des partenariats avec des éditeurs sont, par ailleurs, signés pour deux millions d’ouvrages.
En France, la grande majorité des éditeurs contestent le comportement de Google. Le Syndicat national des éditeurs français (SNE) et le groupe La Martinière, appuyé par Gallimard et Flammarion, poursuivent actuellement le géant de l’Internet pour contrefaçon. De surcroît, la chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné Google Editions. Elle défend, à juste titre, la protection des droits d’auteur sur Internet. Elle rejette, par ailleurs, la numérisation des ouvrages de bibliothèque si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google.
Il s’agit donc de protéger la propriété littéraire, car sans auteurs, pas de livres. Les éditeurs français exigent de Google le respect de la loi, et ils ont raison. Toutefois, le livre électronique est une chance. Il apporte une réponse pratique. En effet, le Kindle, livre électronique d’Amazon, peut télécharger 1 500 ouvrages. Pour le cartable des étudiants, c’est une réponse exceptionnelle. De plus, la nouvelle génération pourra beaucoup plus facilement se familiariser avec les classiques.
Par ailleurs, ce marché est rentable pour un secteur d’activité qui est à bout de souffle. Cependant, il s’agit de sauvegarder les libraires et les points de vente. Pourquoi, d’ailleurs, ne pas les adapter rapidement au numérique ? En France, après une longue période d’immobilisme, les choses commencent à évoluer. La Fnac, par exemple, a annoncé avoir vendu 40 000 livres au format numérique, et propose désormais 30 000 titres sur son site. Mais c’est tout le secteur de la distribution qu’il va falloir réformer et adapter.
L’Union européenne et le G20 doivent donc se saisir de cette question. Le téléchargement est mondial et n’a pas de frontières. De même que les Etats doivent contrôler la mondialisation et non la subir. Le secteur musical n’avait pas vu venir le tsunami Internet, et son économie a vacillé. Il faut donc développer une offre légale, payante, et ne pas subir ce qu’a connu le monde du disque. Le politique doit jouer son rôle et imposer un prix unique du livre numérique afin de sauver les acquis des auteurs.
Enfin, on se trompe si l’on considère le livre papier comme sacré. Le papier et le livre électronique cohabiteront un temps, mais, à l’heure du numérique, les générations futures s’en passeront sans problème. Aux éditeurs de prendre leur destin en main afin de prévoir l’avenir.
Author: Arash Derambarsh (Page 24 of 24)
La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a décidé de poursuivre en justice le chroniqueur du Figaro, de RTL, I>Télé (avec Nicolas Domenach) et de France 2 (chez Laurent Ruquier dans « on n’est pas couché »), Eric Zemmour, pour ses propos «racistes et discriminatoires» concernant les Noirs et les arabes, tenus sur Canal+ le 6 mars dernier. Le Mrap et le Club Averroès ont également protesté contre ses affirmations.
Les réactions ne se sont pas fait attendre et la polémique est intéressante.
Intéressante car la liberté d’expression semble un problème. Ce débat philosophique tranche entre deux conceptions.
La seconde est souvent illustrée par Rousseau ou Emmanuel Kant dans la fameuse citation « pas de liberté sans limite ». Ainsi, la liberté d’expression existe mais dans un espace bien délimité.
La France semble préférer la seconde conception à la première. C’est un choix. Mais cela ne fera jamais disparaitre toutes les conceptions, les idées, les théories ou encore les concepts.
La censure ou la condamnation n’ont jamais mené à l’apaisement et à la sérénité. Cela n’a jamais fait disparaître, par exemple, les idées de l’extrême droite, le nazisme ou le communisme stalinien.
Refuser le débat, c’est refuser la confrontation. Et refuser la confrontation, c’est avoir peur de défendre sa conception et sa vision. C’est pour ça que j’ai condamné le boycott contre Dieudonné.
Je ne suis pas d’accord avec Eric Zemmour car la société française est riche, diverse mais également complexe. Il faudra l’aide de toutes ses composantes pour redresser notre nation. La France doit croire en elle, en sa force et en son destin.
Et la mélancolie française nous fera freiner comme elle freine le cycliste qui s’arrête de pédaler, qui tombe en voyant passer devant lui le peloton.
Interdire une opinion soit disante interdite, c’est finalement renier le débat si cher au 18e siècle sous les Lumières.
La richesse de notre pays doit nous amener à réfléchir en profondeur sur la crise actuelle. Elle n’est pas bénigne mais pas non plus irréversible. La France mérite mieux que cette situation. De quoi s’agit-il en réalité ? Nous travaillons trop souvent dans l’urgence. Il n’y a pas de sérénité, de calme et de la réflexion. Tout se réalise sans vision du long terme et le « buzz », la forme et la communication l’emportent sur le fond, les idées et le sérieux.
L’actualité a été malheureusement l’illustration de ce dysfonctionnement.
Erreur sur toute la ligne. La France, c’est d’abord des valeurs, c’est aussi une Histoire, une voix, un repère pour des milliards de personnes dans le monde. C’est une référence. La France est un petit pays mais sa voix porte bien au-delà. C’est la magie de notre pays. Faire peur et diviser ne permet pas d’avancer tous ensemble. Car c’est le vivre ensemble qui est aujourd’hui menacé et il faut trouver nos dénominateurs communs.
Un concert de Rap aux Etats-Unis, avec Jay Z, P.Diddy ou encore Dr Dre, c’est une Amérique que parle, qui s’exprime et qui est fier de l’être. Le titre « American Boy » de la chanteuse Estelle et du rappeur Kanye West, ou encore « Empire State of my mind » de Jay Z et Alicia Keys (éloge de New York) ont prouvé que cette culture est reconnue entièrement.
Ainsi, interdire un concert, comme censurer un livre, c’est contraire à la République et à nos valeurs du 18e siècle. Notre patrie n’est pas en danger et les élus de la République doivent rencontrer les artistes afin de comprendre leurs démarches, leurs revendications et valoriser cette culture magnifique du RAP et du Hip Hop qui a toujours valorisé le texte.
Enfin, la rumeur. Je ne souhaite pas revenir sur les faits qui ne m’intéressent pas. Ce qui m’importe, c’est l’écho que l’on donne à toutes ces « petites choses ». Que le Président de la République, Nicolas Sarkozy, fasse son travail et que ses conseillers cessent de parasiter l’intérêt général avec de la communication tout azimut.
Durant la guerre, Winston Churchill disait : « Ce n’est que quand il fait nuit que les étoiles brillent ». C’est pourquoi, la peur doit devenir l’enthousiasme, le beur doit devenir le français et la rumeur doit devenir l’ignorance.
Finalement, à chaque problème se trouve une solution.
Le lundi 19 avril 2010, le Ministre de la Culture et de la Communication, Monsieur Frédéric Mitterrand, a remis les insignes d’Officier dans l’ordre de la Légion d’honneur à Madame Madeleine Malraux, ancienne épouse du mythique André Malraux. Ses qualités : le raffinement, l’humour et la grâce. Sa passion : le piano
Premier prix du Conservatoire, professeur de musique au conservatoire de Toulouse, à 20 ans, le piano est toute sa vie. Jusqu’au jour où, lors d’un dîner mondain, elle tombe amoureuse d’un journaliste, Roland Malraux. Il ne tarde pas à lui présenter son demi-frère, André, l’auteur déjà célèbre de « La condition humaine ».
André et Madeleine se rapprochent. De leur proximité naît une complicité amoureuse.
Le 13 mars 1948, mariage en Alsace avec André Malraux, dans la plus stricte intimité. Vincent et Gauthier l’appellent « maman », et Alain appelle André « papa », qui cumule les pouvoirs et publie des essais sur l’art. En 1959, de Gaulle le nomme ministre d’Etat chargé des Affaires culturelles. Deux ans plus tard, la mort frappe à nouveau. Vincent et Gauthier Malraux meurent dans un accident de voiture. Ils ont 20 ans à peine.
Cette période marquera de son sceau le Gaullisme. Madeleine Malraux rencontrera les plus grands de ce monde.
En 1966, leur rupture est consommée.
Madeleine Malraux publiera ses mémoires au cherche midi éditeur.
Pas une journée, en France, sans entendre, voir ou lire un sujet touchant de près ou de loin au sexe. Affaire de mœurs pour des joueurs de l’équipe de France de Football, affaire de pédophilie dans l’Eglise catholique, la question d’un retour aux maisons closes avec l’ouvrage de la député UMP Chantal Brunel (« Pour en finir avec les violences faites aux femmes » au Cherche Midi Editeur), le débat autour de la fidélité avec l’affaire Tiger Woods, l’extension du droit pour les homosexuels, pour ou contre l’interdiction des films pornographiques à la télévision et l’augmentation des ventes des sex toys.
En effet, les français ne sont pas éduqués convenablement sur la question du sexe. Cette lacune est préjudiciable dans la mesure où l’homme et la femme doivent connaître leur corps, se connaître, se comprendre et s’accepter afin de mieux se respecter et de s’aimer.
S’il s’agit de distinguer le « sexe procréatif » du « sexe récréatif », il s’agit surtout d’affirmer que notre société est partagée entre le tout répressif et le laxisme.
Il reproche, par exemple, à la féministe Giselle Halimi, son obsession sécuritaire et d’être une « grenouille sexophobe ».
Mais il y a surtout du fond dans cet ouvrage. Francis Caballero opère ainsi une distinction entre le sexe protégé (mariage, concubinage, homosexualité) et le sexe toléré (perversions sexuelles, pornographie, prostitution) et propose, avec du bon sens, que l’on remette de l’ordre dans toute cette législation du sexe qui a perdu sa tête et qui va dans tous les sens.
Toute cette thématique est régulièrement illustrée. En effet, la culture a toujours fait bouger les lignes dans un objectif d’éveiller les consciences. Je pense notamment dans l’art par Exquise design avec des artistes tels que Matali Crasset, Arik Levy, Mathieu Lehanneur, dans le cinéma (le film « Baise moi » réalisé par Virginie Despentes et Coralie Trinh Tin) ou encore à travers la littérature (le roman « Lolita » de Wladimir Nabokov qui a été adapté au cinéma par Stanley Kubrick en 1962 et Adrian Lyne en 1997).
La France doit se décomplexer avec la question du sexe sans tomber dans la vulgarité et l’atteinte à l’ordre public. Ce n’est pas simple mais cet équilibre est nécessaire car c’est une question de civilisation.
Nous parlons bien de sport et de football mais c’est évidemment bien plus que ça. Comme je l’ai souvent affirmé, la coupe du monde de football réunit plus d’Etats membres au sein de la FIFA que d’Etats membres eu sein de l’ONU. Comme je l’ai souvent affirmé, le football dépasse le simple sport pour être un fait de société. Comme je l’ai souvent affirmé, les enjeux de ce sport représentent un impact énorme pour l’économie, la sociologie et la géopolitique.
Dans un tel contexte, l’équipe de France de Football, nos Bleus, représente notre image, nos valeurs, et ils sont nos représentants. C’est pour cette raison que cette bérézina prend le chemin d’une affaire d’Etat. Depuis la fin de la glorieuse coupe du monde de 2006, la France balbutie son football. Pire, elle est devenue un bateau ivre qui divague vers une chute d’eau.
Il y a plusieurs responsables à cette rocambolesque aventure qui fait honte à toute la France.Tout d’abord, la Fédération Française de Football (FFF) qui a reconduit un sélectionneur, Raymond Domenech, malgré un championnat d’Europe (Euro) en 2008 que je pourrais qualifier de pitoyable. Je rappelle les résultats pour les amnésiques. 0-0 contre la Roumanie, défaite 4-1 contre les Pays-Bas et défaite 2-0 contre l’Italie.
Miracle, Jean-Pierre Escalette, Président de la FFF depuis 2005, reconduit le sélectionneur avec l’appui de Gérard Houllier et de Noël Le Graët. A titre de comparaison, la Fédération Italienne de Football a remercié Roberto Donadoni, sélectionneur de la Squadra Azzura (équipe d’Italie), championne du monde en 2006 et éliminé en ¼ de finale à l’Euro 2008. Jean-Michel Larqué avait critiqué cette reconduite sur les antennes de RMC.
La FFF a valorisé l’argent et les sponsors. Elle a créé la communication du « bunker » en séparant les joueurs des journalistes. Plus grave, elle a creusé un fossé entre les Bleus et ses supporters. Certains ont fait le déplacement en Afrique du sud sans même pouvoir les approcher. Ridicule.
La FFF doit clairement tourner une page et des démissions doivent être posées. Jean-Louis Valentin, le directeur de l’équipe de France, a déjà annoncé hier sa démission. Autre responsable, Raymond Domenech. Le sélectionneur n’a jamais été à la hauteur de l’événement. Manquement grave au niveau des compétences sur le plan du football, il a parlé de tout sauf de l’essentiel. La réalité, c’est qu’il n’a jamais eu d’autorité. Ni devant les joueurs, ni devant les médias. Qu’importe, il n’a jamais rien remporté avec les Bleus et son bilan reste donc médiocre.
Enfin et surtout, les joueurs.
Je les ai soutenu, au point même de leur offrir une centaine de livres. Mais il y a des limites. Non Nicolas Anelka, on n’insulte pas le sélectionneur national de « va te faire enculer sale fils de pute » (la une du journal l’Equipe). Cette injure inqualifiable mérite l’exclusion à vie de l’équipe de France de Football. Tu n’imagines pas l’impact sur la jeunesse. Tu as de l’influence et des tas de gens se voient en toi car tu es une idole et tu dois donc te comporter comme un modèle, sur le terrain et en dehors.
Non Patrice Evra, celui qu’il faut « éliminer », ce n’est pas la « taupe » ou le « traitre » mais celui qui insulte. Nous apprenons même que Patrice Evra et Robert Duverne, le préparateur physique de l’équipe de France, se sont battus. (vidéo ci-contre)
Non William Gallas, les blessures ne doivent pas t’empêcher de te transcender pour le maillot tricolore. Regarde l’ivoirien Didier Drogba qui s’est cassé le bras, il y a 10 jours, et qui joue dimanche soir contre le Brésil.
Le maillot de l’équipe de France, ce n’est pas un caprice, ce n’est pas un jouet. C’est une récompense, c’est le maillot du peuple Français qui est représenté à travers ses meilleurs joueurs. Ces joueurs doivent se donner à 200% pour leur pays. Si certains ont des états d’âme, qu’ils restent chez eux au lieu de nous faire honte devant tant de « je m’enfoutisme », de laxisme et de déshérence.
Mention spéciale « démagogie » pour le Président de la République Nicolas Sarkozy et Carla Bruni, la Ministre Roselyne Bachelot et la Secrétaire d’Etat Rama Yade pour avoir défendu la main de Thierry Henry. Défendre la triche, contre l’Eire, en affirmant le honteux adage « pas vu, pas pris » prouve bien que l’Etat ne défend pas la morale et l’éthique.
Je résume : affaire Zahia, communication lamentable de la FFF et du sélectionneur, l’un des pires football jamais pratiqué dans notre histoire, des joueurs vulgaires et agressifs, l’argent et la superficialité, pas de moral et pas d’éthique. Cela fait beaucoup et le ménage à faire est urgent.
L’édition française va mal et tout n’est pas du fait de la crise.
En effet, Malgré le dynamisme de ce secteur, le nombre de ventes d’ouvrages tentent à stagner, voir à baisser, alors même que le nombre annuel de nouveaux titres ne fait que croître. Les ventes de livres en France ont même reculé depuis 2005. Certes, le livre reste un produit accessible à toutes les bourses, avec un prix moyen à 11 euros en 2008, mais il y a lieu d’influer un nouveau souffle. Plus grave, selon un sondage TNS-SOFRES (« Les Français et la lecture ») en date du 2 mars 2009, deux tiers des français lisent peu ou pas.
Enfin, l’accès aux métiers de l’édition reste encore élitiste. En effet, il n’y a pas de formation claire et simple pour devenir éditeur, directeur de collection ou encore rédacteur. Il n’y a aucune relation directe entre les français et les éditeurs. Nous devons nous faire mieux connaître d’eux et pas qu’à travers la publication des livres seulement. Nous avons un problème en matière de production et de distribution, un problème concernant la lecture et un problème concernant la formation et le renouvellement des générations dans l’édition.
En matière de production et de distribution, nous sommes dans un tournant historique. En effet, le livre électronique arrive en France après un énorme succès aux USA. Il s’agit pour les éditeurs et les libraires de s’adapter face à Amazon (Kindle), à Apple ou à Google. Il faudra défendre les intérêts des auteurs en protégeant les droits d’auteur. Il s’agira également de sauvegarder les points de vente. Pourquoi, d’ailleurs, ne pas les adapter rapidement au numérique ? En France, après une longue période d’immobilisme, les choses commencent à évoluer. La Fnac, par exemple, a annoncé avoir vendu 40 000 livres au format numérique, et propose désormais 30 000 titres sur son site. Mais c’est tout le secteur de la distribution qu’il va falloir réformer et adapter. De plus, Il faudra développer une offre légale, payante, et ne pas subir ce qu’a connu le monde du disque. On oublie trop souvent que les droits d’auteur, qui font partie des droits de l’Homme hérités du Siècle des Lumières, rémunèrent le travail des auteurs et de leurs éditeurs. La propriété littéraire et artistique doit être protégée. Cette réforme est vitale pour l’économie de l’édition française. Si cette révolution est une chance, elle pourra être fatale pour tous ceux qui ne la feront pas.
En matière d’amour pour le livre, je ne crois pas au désintérêt du livre, notamment au détriment d’internet ou de la télévision. La preuve, Harry Potter. Le succès sans précédent de la saga a montré qu’enfants et adolescents n’étaient pas réfractaires à la lecture. L’intérêt pour la lecture est un enjeu de civilisation. L’Agence Nationale de Lutte Contre l’Illettrisme (ANLCI) révèle dans sa dernière enquête « Information et vie quotidienne » que plus de 3,1 millions de personnes en France sont en situation d’illettrisme. Près de 12% de la population active est ainsi concernée. Plus grave, Une enquête de la CCIP (Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris) auprès de 1500 entreprises souligne la méconnaissance du sujet de la part des employeurs : 92% d’entre eux affirment ne pas employer d’illettrés, car ils ignorent le phénomène. Les fautes d’orthographes deviennent monnaie courante du plus bas niveau de la société au plus élevé, je pense notamment à certains politiques. Il s’agit donc de revenir aux bases de la lecture dès le plus jeune âge et avoir une ambition simple : une obligation de résultat de réussite pour les jeunes qui sortent de la CM2. Chacun doit avoir les bases de la lecture à 10 ans. Pour rappel, 150000 enfants sortent d’une classe d’âge sans diplôme. 80000 ne savent pas lire, écrire et compter correctement à leur entrée en 6ème. C’est de loin le sujet le plus préoccupant.
Monsieur le Ministre de l’Education nationale Luc Chatel et le gouvernement souhaitent une réforme de l’éducation. Il faut la faire et sur l’illettrisme en priorité. Le Président de la République Nicolas Sarkozy doit donner une vision à la France.
Enfin, il y a à l’évidence un problème de génération et de diversité dans l’édition française. En effet, elle n’est pas représentative de la population française. Il n’y a que très peu de jeunes et pas suffisamment de responsables issus des banlieues, des campagnes et de tous horizons. C’est regrettable car la créativité, les idées et les compétences sont riches. La formation est ici à dénoncer. Il n’y a pas de véritable formation pour devenir éditeur ou directeur de collection. J’ai moi-même appris en pratiquant. En effet, on m’a donné ma chance car on cru en moi mais je ne connaissais rien à ce métier au départ. Celui-ci ne doit pas être réservé à une élite. C’est pourquoi, il s’agit de rapprocher les français des éditeurs. Il faut multiplier les rencontres notamment afin de créer des passerelles et des vocations. Si les rencontres sont multiples entres les auteurs, elles sont quasiment inexistantes avec les éditeurs, hormis durant le salon du livre organisé par le syndicat national des éditeurs (SNE) et REED Expositions.
Il faut donc que l’édition soit mieux organisée, qu’elle travaille plus efficacement avec tous ses partenaires, et que le SNE porte plus solennellement la parole de tous les acteurs de livre. Il faut que l’édition jouisse de davantage de liberté pour s’organiser, recruter, publier et vendre.
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