Arash Derambarsh – France says NON to wasting food
The Independent : Arash Derambarsh spearheaded the campaign against Food waste in France and Europe
Opération « Rentrée pour tous à Courbevoie » le mercredi 7 septembre 2016
Distribution de 500 cartables et 1200 crêpes pour les enfants de Courbevoie
Organisation : Club « Courbevoie 3.0 » (Arash Derambarsh)
Remerciements : « Les ailes de BFG Capital », Dentsu Aegis, Agence Don en Nature et « West Club Fitness » (Kamran Rahimian)
Nos pensées vont ensuite évidemment à tous les élèves de Courbevoie (maternelle, école primaire, collège, lycée et tous les bacheliers).
Pour vous aider et vous accompagner dans cette réussite, nous vous proposons une distribution gratuite de 500 cartables et fournitures scolaires :
– le mercredi 7 septembre (12h à 18h30) au 4, place de Saverne chez Dentsu Aegis face au commissariat de police de Courbevoie rue de Bezons. Un goûter sera aussi distribué !
Aux parents, nous voulons dire que l’éducation de vos enfants demeure notre priorité.
Cette priorité, d’aider les familles qui en ont le plus besoin, est un principe Républicain : aucun enfant ne restera sur le bord du chemin !
Courbevoie est une ville qui souhaite la réussite de tous les élèves et c’est le sens de cette opération « Rentrée pour tous » qui aura lieu chaque année.
Dans ce monde devenu complexe, les deux clefs de la réussite sont le savoir et l’expérience. Et nous aiderons cette génération que nous aimons et à laquelle nous croyons.
Nous tenons à remercier nos précieux partenaires et soutiens « les ailes de BFG Capital » (Ali Reza Gorzin, Delphine Attal), les membres de « Courbevoie 3.0 » (notamment Jeremy Brouillaud, Catherine Abou Haydaret Michel Chopinaud) et l’agence du « Don en Nature ».
Par ailleurs, nous tenons à remercier le groupe DentsuAegis (Thierry Jadot, Marie-Helene Polloni, Paul-Jean Toulemonde, Olivier Bischoff, Olivier Peulvast,…) et West Club Fitness (4ter rue Diderot 92150 Suresnes) puisqu’ils sponsorisent également notre équipe senior de football « Courbevoie Sports ». Merci pour votre générosité.
Nous continuerons à créer de l’énergie positive pour notre ville. Et nous voulons investir sur l’amour entre les uns et les autres. C’est le destin de la France, un grand pays.
Rendez vous donc le mercredi 7 septembre pour la distribution gratuite des 500 cartables et fournitures scolaires.
Malgré les efforts considérables des pouvoirs publics, des associations engagées contre la faim (comme la Croix Rouge française, Les Restos du Coeur, la Banque Alimentaire, Le secours catholique, le secours populaire,…) et des citoyens, acteurs économiques ou bénévoles, ont continue d’avoir faim en France.
Ce n’est pas admissible.
La pauvreté augmente dans notre pays et cette situation préoccupante doit être la priorité : tendre la main à ceux qui en ont le plus besoin.
Nous constatons avec stupeur un durcissement des peines pour de nombreux démunis : deux mois de prison ferme pour un SDF qui a volé des pâtes et du riz dans le Lot, trois mois ferme pour un vol de yaourts ou encore dans l’Hérault, deux hommes et une femme ont été reconnus coupables d’avoir volé des denrées périssables, à la date de consommation dépassée, dans un supermarché à Frontignan en mai 2015. Ils ont toutefois été dispensés de peine par le tribunal correctionnel de Montpellier.
La dispense de peine, ou l’état de nécessité, ne suffit pas à éviter des injustices choquantes.
La criminalisation de la pauvreté ne va pas dans le sens du Pacte Républicain. Et la Fraternité doit permettre à chacun de s’émanciper.
Cette situation est une double peine, car l’individu a faim d’une part, et il est condamné d’autre part.
Il est condamné pour avoir « volé » de la nourriture, même si celle-ci a préalablement été jetée dans la poubelle comme dans l’affaire d’Intermarché. Ce n’est plus tolérable.
Nous nous sommes battus pour obtenir une loi historique contre le gaspillage alimentaire. Cette loi a été votée à l’unanimité le 3 février 2016 au Parlement. Hommage à tous les parlementaires, peu importe la couleur politique. La lutte contre la faim n’est en effet ni de droite ni de gauche.
Mais il faut aller plus loin.
C’est pourquoi, nous proposons d’interdire toute peine de prison pour le vol de nourriture par un individu qui a tout simplement faim. Bien évidemment, il ne doit pas y avoir eu ni acte de violence, ni préjudice grave pour la victime.
Condamner à de la prison un individu parce qu’il a volé du riz, des pâtes ou des fruits est largement disproportionné.
La suppression de la peine ne doit pas signifier l’absence de sanction, car cela pourrait être interprété comme une excuse pénale systématique. C’est pourquoi, il convient en complément de cette interdiction de la peine de prison de laisser une latitude au juge en lui donnant la possibilité de prononcer une peine de Travaux d’intérêt générale ou en lui permettant de faire jouer la théorie de l’état de nécessité, retenue par certaines juridictions pour des délits similaires à la fin du XIXème siècle.
Avec « nouveaux-horizons » nous voulons travailler avec vous à une proposition de loi ou une proposition de résolution que nous déposerons à l’Assemblée nationale.
Que vous soyez élu ou non, pour participer à son élaboration ou nous appuyer dans cette démarche citoyenne, adhérez ici : http://thinktank.nouveaux-horizons.fr/adherer/
Frédéric Lefebvre (Ancien ministre – Député « Les Républicains » – Président de Nouveaux Horizons)
Arash Derambarsh (Conseiller municipal « Les Républicains » à Courbevoie)
On 15 août 2016
En déplacement à Montpellier, Arash Derambarsh, conseiller municipal « Les Républicains » à Courbevoie et initiateur de la loi contre le gaspillage alimentaire, nous a accordé un longue interview de 10 questions et de 10 réponses, sans tabous. Entretien…
1.Arash Derambarsh, vous êtes ce week-end à Montpellier en vacances ?
« Dès que mon emploi du temps le permet, je pars à la rencontre de nos compatriotes pour les sensibiliser au combat que nous menons, depuis des mois, contre le gaspillage alimentaire. Cet été, je poursuis les rencontres auprès d’associations et des bénévoles. Je rends également visite aux différents supermarchés afin de voir si la loi contre le gaspillage alimentaire s’applique convenablement.
2. Justement, que retenez-vous de cette bataille que vous avez remportée en France ?
C’est un combat qui a exigé de la ténacité et de la fermeté face aux lobbyistes. Nous avons tenu bon malgré tout. Je retiens le soutien et la fraternité des Français, toujours présents pour s’engager et s’investir pour les autres. Des initiatives locales ont émergé et c’est tant mieux ! C’est l’une des lois les plus rapidement votées sous la 5ème République, car nous avons mis une pression constante, en synergie, avec une pression populaire massive et bien évidemment censée, de toutes et tous : c’est une victoire du « 2.0 », car sans l’aide et le soutien des milliers de personnes qui ont signé notre pétition en ligne sur internet, nous n’aurions pu sensibiliser le législateur. Aujourd’hui, depuis la loi historique votée le 3 février contre le gaspillage alimentaire, plus de 300 associations ont déjà bénéficié des invendus alimentaires. Ça va continuer et s’intensifier, nous ne pouvons que nous en réjouir !
3. Vous avez été attaqué par quelques associations, par Yann Moix, les Inrocks et Liberation. Pourquoi, selon vous ?
Parce que s’attaquer à ce qui perdure et ce qui est figé, dérange et interroge, vraisemblablement…
J’ai suscité quelques attaques contre ma personne en raison d’un combat au nom de la fraternité. Je ne conçois pas mon rôle d’élu à seulement inaugurer, applaudir ou à critiquer. Pour moi, il faut agir. Tant pis, si cela bouscule.
Je rappelle que des gens qui avaient faim, en France en 2014, encore, étaient contraints à fouiller de la nourriture dans des poubelles. Et souvent même, ces démunis étaient traînés devant les tribunaux pour vol, comme on a pu le voir dans l’Hérault. C’était une double peine inacceptable pour nous, il fallait agir. Et attendre un quelconque rapport pour savoir si « jeter de la nourriture dans une poubelle » relevait du bon sens ou pas…
À ceux qui critiquent comme Lea Salame et qui ont refusé de signer notre pétition, qu’ils aillent plutôt critiquer ceux qui ont mis les français dans cette situation ! C’est évidemment plus facile de critiquer derrière son fauteuil et de faire la morale, ce qui semble malheureusement trop souvent un sport national… Je ne suis que conseiller municipal. Je ne touche ni indemnités, ni avantages. Même les droits de mon livre « Manifeste contre le gaspillage », publié chez Fayard et récompensé du prix Edgar Faure du meilleur livre politique de l’année 2015,ont été reversés à la Croix Rouge française.
Au fond, les attaques sont très minoritaires. J’ai reçu infiniment plus de soutiens, dont celui de l’Elysée et ceux de nombreux élus, de nombreuses associations comme la Croix Rouge française ou Action contre la faim. Laurent Solly et ses équipes de Facebook France nous ont également beaucoup aidé pour notre pétition européenne. Ils ont été formidables. Twitter a également été d’une grande utilité et j’espère que Damien Viel et ses équipes pourront nous aider afin d’amplifier entre notre message et notre mobilisation contre le gaspillage alimentaire.
Je rappelle que notre pétition européenne sur le site Change.org touche bientôt les 800.000 signatures et que nous devons atteindre 1 million de signatures. L’objectif reste la loi et l’application de la loi afin d’aider ceux qui ont faim. Nous ne voulons plus voir de la nourriture consommable jetée dans les poubelles. Seul le résultat compte. Comme dit le proverbe, « la caravane passe et les chiens aboient »…
4. Mais vous avez déposé des plaintes pour diffamation, pourquoi ?
Oui, j’ai en effet déposé des plaintes pour diffamation, mais uniquement dans les cas plus graves. Notamment contre Yann Moix, chroniqueur de l’émission « On n’est pas couché » animée par Laurent Ruquier sur France 2, Et contre le journal Liberation qui s’est permis de titrer abusivement une enquête malveillante et bidonnée de Marie Turcan et François-Luc Doyez dans les Inrocks. Ils sont allés carrément faire témoigner en anonyme des supposés anciens camarades de classe avec qui j’étais en 4e au collège, ce qui reste une pure manipulation.
Ils ont aussi demandé à des connaissances de témoigner contre moi anonymement. Pire, les personnes citées, avec l’accord de leur responsable (David Doucet et Pierre Siankowski), sont allés m’espionner dans mes comptes Linkedin et Facebook afin d’obtenir des informations à charge contre moi. Au final, tous les témoignages en ma faveur dans cette « pseudo enquête » ont été écartés.
Je pourrais encore citer de nombreuses manipulations et autres mensonges dans cette enquête malveillante et grotesque : ce sont des méthodes indignes qui ne visaient qu’un seul but : me salir. J’accepte toutes les critiques, bien évidemment, et je me remets tous les jours en question. Mais les propos qui ont été tenus sont inadmissibles et dépassent le cadre légal de la liberté d’expression. Les procédures sont en cours et les dossiers sont confiés à mon avocate, Maitre Ingrid Tordjman.
5. Par votre travail considérable, vous avez prouvé qu’un simple conseiller municipal peut faire bouger les lignes, comment avez-vous vécu cette expérience et comment en ressortez-vous ?
J’ai une vision quasi romanesque de mon mandat. Et c’est une grande fierté. Je sais la chance que j’ai d’être élu de la République et je m’évertue à honorer mon mandat. J’ai été élu en mars 2014 avec la conviction et le désir d’améliorer le quotidien de mes administrés. Je ne suis ni ministre, ni député et l’avancée politique de la prise de conscience anti-gaspi montre que l’on peut porter une parole forte et faire avancer le débat en étant un simple conseiller municipal investi sur une importante question nationale et internationale. L’autre enseignement important, encore une fois, c’est qu’Internet apporte aussi beaucoup à la démocratie du 21e siècle en permettant un rapprochement des citoyens et de leurs élus. J’essaie justement de répondre à toutes les questions et sollicitations dans ma ville de Courbevoie via les réseaux sociaux et toujours dans l’objectif de rassembler : notre action doit nous réunir et non pas nous diviser.
6. Justement, vous en êtes où à Courbevoie ?
Je suis très attaché à cette ville où j’ai grandi. J’ai été scolarisé à l’école primaire André Malraux, au collège Georges Pompidou et au lycée Paul Lapie. Après avoir été élu à 34 ans, j’ai d’abord voulu pacifier mes relations avec le maire de Courbevoie Jacques Kossowski. Je ne suis pas d’accord sur tout, mais il a été élu et je respecte le suffrage universel direct. J’ai dès lors voté toutes ses propositions au conseil municipal pour soutenir ses actions au nom de l’intérêt général. Il m’a aussi soutenu pour la loi contre le gaspillage. Je pense qu’il y a du respect entre nous.
Par ailleurs, je suis chaque jour au contact des citoyens pour répondre à leurs attentes et les accompagner. Je m’investis dans de nombreuses actions et activités. Comme par exemple en tant que dirigeant et membre du comité directeur de notre club de football. Plus de 1000 licenciés avec une section féminine et plus de 600 enfants ! Notre équipe senior est en niveau ligue PH. L’objectif est de monter rapidement !
7. Et dans votre vie personnelle ?
J’ai soutenu ma thèse de droit en décembre 2015. Je suis devenu Docteur en droit après 9 redoublements, c’est peu dire que ce fut un vrai soulagement ! (rires). C’était un rêve de gosse de devenir avocat, je n’ai jamais rien lâché et ne lâcherai jamais rien : je me suis inscrit à l’école d’avocat, l’EFB. Actuellement élève – avocat et éditeur au Cherche Midi, je suis très heureux et épanoui !
8. On vous a vu très dynamique durant l’euro de football. Vous aimez ce sport ?
Oui ! C’est un sport que je pratique depuis mes toutes jeunes années. J’ai eu la chance d’assister à plusieurs matchs dans de sublimes stades comme le Vélodrome à Marseille ou le stade des Lumières à Lyon-Décines-Charpieu. Ce sport rassemble et unit avec ferveur. J’étais évidemment un supporter de la première heure des Bleus. La défaite en finale restera une grande désillusion, mais j’étais heureux pour le Portugal. Enfin, j’ai eu beaucoup de plaisir à découvrir les supporters de l’Irlande, du Pays de Galles et de l’Islande. Mais au-delà du football, je suis un amoureux du sport en général. Je vibre beaucoup en ce moment pour les jeux olympiques de Rio pour les médailles d’or d’Émilie Andeol (Judo +78kg), de Teddy Riner (Judo +100kg) ou encore de Pierre Houin et Jeremie Azou en aviron. La France est fière de ses athlètes. Même si on a encore trop souvent un problème mental avec la victoire, un complexe avec la gagne, il faut que nous arrivions à changer aussi cela complètement en France.
9. Quels sont vos prochains projets ?
Être utile. Je vais concrétiser beaucoup d’actions pour les habitants de Courbevoie en matière d’emploi, de sport, de culture et d’éducation notamment. Le 7 septembre par exemple, nous proposons une distribution gratuite de 500 cartables et fournitures scolaires à destination des enfants de notre ville. Je remercie infiniment à ce titre Thierry Jadot de Dentsu Aegis et Ali Reza Gorzin des Ailes de BFG Capital pour leur soutien généreux à cette opération qui nous semble essentielle. Sinon, je prépare également un prochain livre sur la malnutrition. Ça sera un pavé lancé dans la mare avec beaucoup de révélations sur cette problématique, mais aussi des éléments de réponses. Ce système de l’agro-alimentaire doit être remis à plat.
10. Concernant le gaspillage alimentaire, allez-vous continuer ?
Oui, plus que jamais, après tout ce que nous avons pu accomplir tous ensemble, c’est pourquoi je poursuis notamment mon tour de France à la rencontre des lycéens, des étudiants, des jeunes et des moins jeunes, pour expliquer la mise en place de la loi, parce que le gaspillage alimentaire doit être le combat de chacun de nous.
Aujourd’hui, il s’agit d’en appeler à la Commission européenne et à son président, Jean-Claude Juncker, pour que l’amendement voté le 9 juillet 2015 dans le cadre de la directive « économie circulaire » au Parlement européen, puisse être enfin appliqué dans l’UE. Je ferai d’ailleurs prochainement de nombreux déplacements pour rencontrer différents chefs d’Etat et élus de l’UE afin de les convaincre de voter cette loi.
Ce combat dépasse aussi les frontières de l’UE. Je dois me rendre prochainement à la FAO, à Rome, pour présenter ce projet à son directeur général Brésilien José Graziano da Silva. Le soutien de la FAO et des Nations Unies pour cette loi est fondamental ! De plus, je serai à Los Angeles (USA) début décembre. Je suis invité à la conférence internationale TEDX pour y faire une conférence sur le « Food Waste ». L’objectif est d’éveiller les consciences de façon globale. Encore une fois, nous ne voulons plus voir de la nourriture consommable jetée dans les poubelles alors qu’il y a tant d’humains qui ont faim. Le bon sens doit l’emporter. Au dépend des lobbies. Et nous continuerons à nous y employer comme nous l’avons généreusement fait tous ensemble jusqu’ici, sur le terrain comme en mode 2.0, pour un monde meilleur ! »
Arash DERAMBARSH – Le Parisien |
Comme indiqué sur son site officiel, la Fondation du bénévolat apporte son soutien à Arash Derambarsh concernant sa lutte contre le gaspillage alimentaire.
Merci à son Président Michel Chopinaud et à sa directrice générale Valérie Link pour leur confiance et leur enthousiasme.
En pointe dans le combat contre le gaspillage alimentaire, Arash Derambarsh, 36 ans, conseiller municipal de Courbevoie, fait parfois l’objet d’articles malveillants et uniquement à charge.
Automne 2012 : fidèle à mon habitude, je ne décroche pas lorsqu’un numéro que je ne connais pas s’affiche sur mon téléphone. Quelques minutes après, je consulte le message vocal : « Bonsoir, je suis Arash Derambarsh, j’ai enfin eu votre numéro pour discuter avec vous, pouvez-vous me rappeler ? ». Ne comprenant pas, je l’avoue, l’identité de mon interlocuteur, je le rappelle et il décroche, plein d’enthousiasme. Mon article lui a beaucoup plu, il en a adoré le style : rendez-vous est pris dans un café proche des éditions du Cherche-Midi pour discuter.
Écrivant depuis peu de manière régulière dans des médias d’opinion, je n’avais absolument pas l’habitude de ces rencontres. Alors, je suis allé à ce rendez-vous, et ce fut un excellent moment. Nous avions parlé littérature, politique, et beaucoup du PSG. Il m’a redit tout le bien qu’il pensait de mes quelques articles, et m’a conseillé de créer mon propre média, ce que j’ai fait un an après … Nous nous sommes ainsi revus plusieurs fois, pour le plaisir, sans même parler boulot.
Il est vrai que depuis plusieurs mois, nous ne nous donnions plus beaucoup de nouvelles : bien occupé par sa campagne contre le gaspillage, le jeune élu semblait être sur beaucoup de fronts à la fois.
Quand les Inrocks se décrédibilisent
Son clash avec Yann Moix dans On est pas couché le 12 novembre dernier m’avait mis la puce à l’oreille. Le chroniqueur de Ruquier, comme avec Onfray, semblait avoir une vieille rancœur envers Arash : mais ce dernier m’assurera par la suite qu’ils ne s’étaient jamais parlé. Lorsque j’ai vu l’hystérie des quelques critiques commencer à pleuvoir sur lui, j’ai commencé à comprendre qu’une malveillance assez malsaine s’emparait de certains de ses contradicteurs, et cela a culminé dans le dossier faussement subversif que Les Inrocks lui ont consacré le 8 avril dernier. Des pages et des pages sur un conseiller municipal engagé pour une cause … Même un terroriste n’a jamais eu le droit à une telle enquête !
Ne riez pas, oui, Les Inrocks sont bien allés jusqu’à retrouver d’anciens camarades pour narrer ce haut fait de politique nationale !
Intrigué, je lis un papier où le ton hautain de cette journaliste qui pense dénicher son futur Watergate se mêle à de bien étranges méthodes pour étoffer son enquête. Je n’ai pourtant pas fait d’études de journalisme, mais je pensais qu’un travail pareil nécessitait d’être à charge et à décharge : on comprend très vite qu’il s’agit de se faire l’intéressé. Un tweet de soutien à Arash en plein cœur de la tempête m’a de suite valu un torrent d’insultes : il ne m’en fallut pas davantage pour tenter d’y voir plus clair par mes propres soins.
Que voulez-vous, lorsque quelqu’un que j’apprécie est attaqué, je n’aime pas hurler avec la meute. Dès les premières lignes, nous apprenons qu’Arash aurait refusé la demande d’interview et se serait montré véhément à l’égard des journalistes. Lorsque je le rencontre autour d’un café suite à cette polémique, il me montre plusieurs échanges de mails au cours desquels il répond aux différentes questions. Bien évidemment, rien ne sera repris dans l’article. Ensuite, de bien curieux témoins – anonymes, cela va de soi – racontent une prétendue défaite pour une élection de … délégué de classe à laquelle il n’avait même pas été candidat. Ne riez pas, oui, Les Inrocks sont bien allés jusqu’à retrouver d’anciens camarades pour narrer ce haut fait de politique nationale !
Arash, cible facile de la presse de gauche
A la lecture de l’échange de mails entre les journalistes des Inrocks et l’élu de Courbevoie, il faut être honnête : ce dernier fournit tous les éléments. Concernant les différentes plaintes (pourtant toutes classées sans suite au bout de seulement deux semaines), Arash répond de manière limpide qu’il condamne les attaques et donne plusieurs détails. Comme de bien entendu, aucune mention de ces précieuses indications. La parole n’est donnée qu’à l’accusation. Curieux, je lui en demande plus sur ces affaires.
Combien de personnalités passent à la télévision bien plus que lui pour promouvoir une association et, en fin d’interview, rappeler les dates de son concert ou le titre de son prochain film ?
Alors, il me montre d’autres échanges de mails avec différents interlocuteurs et c’est un fait : chaque personne à qui il refuse une entrevue, une publication ou un « coup de main » finit par répandre son fiel dans la presse. Et les journalistes, toujours en mal de sensations fortes, mettent ensuite ces personnes dans la lumière sans même prendre le temps de confronter les points de vue. Degré zéro ?
Enfin, il est franchement ridicule de le clouer au pilori pour sa « voracité médiatique ». Combien de personnalités passent à la télévision bien plus que lui pour promouvoir une association et, en fin d’interview, rappeler les dates de son concert ou le titre de son prochain film ? Ce n’est pas sérieux. Et quand bien même ! Si ses passages médiatiques ont permis de distribuer à manger aux gens, la finalité n’est-elle pas là ?
Les lobbys à la manœuvre ?
Je le concède : il peut irriter. Docteur en droit, élève avocat, éditeur renommé et maintenant homme politique, il n’en faut hélas pas davantage pour que les différents lobbys, associatifs désireux de conserver leur monopole et autres élus qui aiment leur petite tambouille se mettent en marche pour faire barrage à l’ambitieux.
Forcément, un élu de droite qui fait du social et, surtout, sans ruiner les comptes de sa municipalité, génère des jalousies. Son livre, préfacé par Jean-Jacques Eledjam (président de la Croix-Rouge française) et postfacé par Stéphanie Rivoal (président d’Action contre la faim), dont les droits d’auteur seront reversés à la Croix-Rouge, ne lui rapportera pas un centime. Où se situe le problème ? J’avoue que je ne parviens pas à comprendre. Lors de notre dernier rendez-vous, je le sens encore plus motivé. Non pas à ferrailler contre ses contempteurs (je crois, sincèrement, que cela lui passe au-dessus), mais à aller plus loin.
Je le concède : il peut irriter. Docteur en droit, élève avocat, éditeur renommé et maintenant homme politique, il n’en faut hélas pas davantage pour que les différents lobbys, associatifs désireux de conserver leur monopole et autres élus qui aiment leur petite tambouille se mettent en marche pour faire barrage à l’ambitieux. Je sais bien qu’un tel article me vaudra une enquête de la part d’un magazine d’information, hautement intellectuel et intrépide, qui ne reculera devant rien pour trouver des traces de mes deux seules heures de colle reçues en troisième. Il se murmure d’ailleurs qu’un surveillant anonyme qui a depuis changé de pays et d’identité aurait accepté d’apporter un témoignage bouleversant.
Je tiens seulement à préciser qu’à aucun moment Arash ne m’a demandé de rédiger quoi que ce soit et j’ai écrit suffisamment de mal sur d’autres personnes bien plus influentes pour que l’on me suspecte de déférence. Ma liberté de ton est, je pense, connue. J’assume simplement mon amitié à son égard ainsi qu’une valeur qui, il est vrai, n’est plus tellement répandue de nos jours : le respect.
Pour en savoir plus :
– Interventions médias d’Arash : http://www.arashderambarsh.fr/
– Arash Derambarsh, l’hyperactiviste contre la gaspillage alimentaire – A lire dans Le Monde
– Arash Derambarsh en guerre contre le gaspillage – A lire dans Paris Match
– Quand Les Inrocks et Libération se discréditent sur Arash Derambarsh – A lire sur Mediaterranee
– « CHASSE A L’HOMME ! Contre-enquête: Quand les Inrocks et Libération se discréditent sur Arash Derambarsh » – MAMAFIKA TV
A lire : Mediaterranee – Quand les Inrocks et Libération se discréditent sur Arash Derambarsh
Rarement un article de presse aura été si à charge et si malveillant à l’égard d’une personnalité publique. En lisant cet article subjectif signé par Marie Turcan et Francois-Luc Doyez, il semble évident que la déontologie de notre métier de journaliste n’a pas été respectée. Et pire, cet article des Inrockuptibles daté du 8 avril 2016 et décliné par Libération, participe à une opération de diffamation à l’encontre d’Arash Derambarsh.
Or, il s’avère que j’ai moi-même réalisé une enquête sur Arash Derambarsh mais avec des méthodes différentes : objective, à charge et à décharge comme tout bon journaliste sérieux. Que reproche-t-on au fond à Arash Derambarsh, conseiller municipal de Courbevoie, directeur de collection au Cherche Midi, Docteur en droit et élève avocat à l’EFB ? Il lui est reproché sa personnalité singulière, son parcours inédit et sa faculté à sensibiliser et mobiliser.
Une personnalité singulière
Marie Turcan et Francois-Luc Doyez ont tenu à faire une « enquête » sur Arash Derambarsh afin de discréditer l’élu qui a porté sur le devant de la scène le combat contre le gaspillage suite à un travail sérieux sur le terrain comme le prouve cette video de l’Agence France Presse
L’un des auteurs, François-Luc Doyez, ne rencontrera d’ailleurs jamais Arash Derambarsh. Nous relevons ainsi un mensonge lorsqu’ils affirment qu’Arash Derambarsh aurait tenu les propos suivants : « Vous êtes une bras cassée (…) Je peux la cramer en moins de deux, ta collègue ».
J’ai assisté à la scène, avec une autre personne, Leili qui confirme cette version : nous étions à table avec les deux journalistes (David Doucet et Marie Turcan) lors de l’interview au café et s’il est vrai qu’Arash Derambarsh a dit que « c’était des méthodes de bras cassés », il ne visait en aucun cas les personnes mais la méthode de l’enquête même. Il n’a jamais menacé quelqu’un à table. Affirmer ceci est un mensonge.
Propos mensonger encore lorsque les journalistes des Inrocks affirment qu’Arash Derambarsh aurait « contacté une bonne partie de la hiérarchie des Inrockuptibles pour faire part de son mécontentement ».
Dans les faits, Marie Turcan était accompagnée de David Doucet (rédacteur en chef) lors de cette réunion publique. Arash Derambarsh a contacté uniquement Pierre Siankowski, directeur de la rédaction des Inrockuptibles pour lui demander pourquoi ses deux journalistes enquêtaient sur lui depuis de si longues semaines sans prendre contact avec l’intéressé même.
En effet, la rédaction tenait depuis plusieurs mois à présenter une enquête à charge contre Arash Derambarsh pour le discréditer. Pierre Siankowski m’en avait fait part personnellement et cela m’avait étonnée.
L’angle de cet article était donc bel et bien décidé d’emblée : interroger la légitimité de la personne d’Arash Derambarsh pour le discréditer.
Un combat qui dépasse le clivage droite/gauche
Les journalistes lui reprochent une « omniprésence médiatique », ce qui est un comble, alors même qu’une courbe présentée dans cet article met en avant son pic de médiatisation à la suite de l’émission « On n’est pas couché ». Le reste du temps, il est présenté comme médiatiquement inexistant.
Pourtant, Arash derambarsh est inscrit dans un agenda politique et médiatique. En effet, son combat et son action ont été retranscrits dans un livre publié en novembre aux éditions Fayard : « Manifeste contre le gaspillage« .
Ce livre a remporté le prix du meilleur livre politique de l’année (Prix Edgar Faure) par un jury politique de tous bords. Les droits d’auteur vont intégralement à la Croix Rouge française. Et les présidents de la Croix Rouge française et d’Action contre la faim vantent le travail formidable d’Arash Derambarsh. Mais aucun mot sur ceci.
Marie Turcan et Francois-Luc Doyez ne reviennent quasiment pas sur son action sur le gaspillage alimentaire.
Oui, il a été à l’origine de la loi empêchant les supermarchés de jeter de la nourriture. Oui, le député socialiste Guillaume Garot était contre au départ. Il le dit d’ailleurs dans le JDD et Le Monde.
Sans l’action d’Arash Derambarsh et sa mobilisation incessante, il n’y aurait jamais eu de loi empêchant les supermarchés de jeter les invendus alimentaires à ce jour.
Par ailleurs, Marie Turcan et Francois-Luc Doyez citent quelques associations souvent politisées comme DiscoSoupe qui étaient contre l’initiative d’Arash. Précisons que ces associations félicitent le député socialiste Guillaume Garot au moment du vote de la loi.
Un engagement associatif et citoyen
Il est regrettable de constater dans le papier des « Inrocks », l’absence de témoignage d’associations qui soutiennent Arash Derambarsh comme la Croix Rouge française, One France (fondée par le chanteur Bono), Action contre la faim ou encore les Gueules cassées.
Les journalistes affirment qu’Arash Derambarsh n’a jamais fait de maraudes, mais lorsqu’on interroge Antoine Boutonnet de la Croix Rouge, c’est une toute autre version : « Arash Derambarsh a très souvent aidé nos bénévoles, jusqu’à très tard ». Et que dit Jean-Claude des Restos du Coeur : « c’est un bénévole discret et humble ». Même son de cloche chez Christine du Secours Catholique : « il m’a souvent parlé du gaspillage alimentaire et je savais depuis longtemps que c’était sa préoccupation ». Au-delà des mots, notons simplement qu’Arash Derambarsh a été bénévole durant de longues années pour de nombreuses associations dont les Restos du Cœur.
Les journalistes lui reprochent de ne pas avoir médiatisé son action. Mais il lui reproche son « omniprésence médiatique » quand il le fait savoir en tant que conseiller municipal. Contradiction.
Les journalistes affirment également que ce sont des « People » qui ont médiatisé ses maraudes. Mais en enquêtant, aucun des bénévoles présents n’a eu un sentiment de récupération. Tous ceux que j’ai interviewé m’ont affirmé qu’Arash Derambarsh se démenait avec énergie et honnêteté comme Catherine, Sylvie, Anita ou encore Alexandre. Il y avait chaque soir plus de 20 bénévoles, à chaque distribution d’invendus.
Un combat de terrain
Il convient de dire qu’Arash Derambarsh a eu deux refus de distribution (Monoprix et Franprix) et qu’il a convaincu le Carrefour Market de son centre commercial de donner les invendus consommables.
Carrefour Market n’a autorisé cette distribution que deux mois en raison de la réglementation. Et c’est pour cette raison qu’Arash Derambarsh s’est battu : permettre à n’importe quelle association de récupérer les invendus, afin d’aider les démunis.
Les journalistes lui reprochent d’être avec des personnalités. Il y a déjà certaines erreurs puisque « Phil Collins » n’a jamais été photographié avec Arash Derambarsh. Mais passons. Tout comme il est écrit qu’il a 37 ans alors qu’il en a 36.
On se moque de son parcours, comme si Marie Turcan ou François-Luc Doyez avaient eux-mêmes un niveau scolaire irréprochable. En réalité, Arash Derambarsh est directeur de collection aux Editions du Cherche Midi depuis 2007. C’est déjà la troisième maison d’édition dans laquelle il officie : Editions Laffont à 19 ans, Editions Ramsay à 24 ans puis le cherche midi à 27 ans. le PDG du Cherche Midi éditeur, Philippe Héracles, ne manque d’ailleurs pas d’éloge sur son collaborateur : « c’est un garçon intelligent, déterminé et sérieux ».
Silvana, ancienne attachée de presse de chez Ramsay, aujourd’hui aux éditions Flammarion, fera les mêmes éloges. Aucune déclaration élogieuse à son égard ne sera par ailleurs retenue. Bizarre…
Éditeur depuis ses 19 ans, il a publié des ouvrages signés par des personnalités prestigieux comme Abd Al Malik ou Johnny Hallyday, Manuel Valls, Roland Dumas, Jean-Christophe Lagarde, Franz-Olivier Giesbert ou encore des ouvrages pour aider la lutte contre l’autisme ou contre Alzheimer.
Il s’occupe des ouvrages écrits par les personnalités publiques et les politiques.
En quoi, tisser des liens dans cet univers d’influence, afin d’obtenir une loi permettant à des millions de démunis de manger, est-il critiquable ?
Concernant la loi sur le gaspillage alimentaire, les journalistes, dans leur enquête, ne précisent pas qu’Arash Derambarsh a été reçu le 28 janvier à l’Assemblée nationale par deux députés (Jean-Pierre Decool « les Républicains » et Alexis Bachelay « PS »).
Et puis, il avait été reçu par Guillaume Garot le 17 février, il y avait une dizaine de personnes autour d’Arash Derambarsh dont Bruno Gaccio ou Alexis Bachelay. Et les deux sont fermes : « Guillaume Garot ne voulait pas de la proposition d’Arash Derambarsh. Il voulait une défiscalisation et non une interdiction ». D’autres témoins de cette audition confirment cette version : « Guillaume Garot a fait de la récupération en reprenant la proposition d’Arash Derambarsh mais sans le citer ».
Une enquête de Paris Match va même prouver que c’est Jean-Pierre Decool, Frederic Lefebvre et Nathalie Goulet qui seront les plus dynamiques sur cette loi. Proposant régulièrement des amendements qui seront toujours écartés par le groupe socialiste.
Arash Derambarsh sera même reçu deux fois à l’Elysée. Il recevra le soutien du chef de l’Etat. Et les conseillers du Président de la République, Philippe Vinçon et Patrice Biancone féliciteront le travail du conseiller municipal de Courbevoie. Autre mensonge, concernant mon confrère Charles Dos Santos, qui écrit sur son blog du Monde.
Marie Turcan et Francois-Luc Doyez ont affirmé que celui-ci « aurait co-écrit un article avec Arash Derambarsh ». Charles Dos Santos conteste fermement cette affirmation. « C’est un pur mensonge, je n’ai jamais dit cela. J’ai dit à ces journalistes que j’avais interrogé en amont Arash Derambarsh. C’est de la pure diffamation. Ils ont déformé mes propos de façon malveillante ». Qu’importe, l’enquête de Charles Dos Santos est reprise par bon nombre de confrères qui confirmeront la véracité et le sérieux de l’enquête.
Un autre mensonge et plus grave : Marie Turcan et Francois-Luc Doyez font témoigner des faux camarades de classe. En effet, il n’y a jamais eu de Karine et de Nassim en 4ème avec Arash Derambarsh.
Un parcours avec de la ténacité
Arash Derambarsh a eu un parcours des plus méritoires. Obtenant son bac à 19 ans en 1999. C’est avec acharnement qu’il a obtenu sa thèse de droit après 17 ans de travail.
Concernant son train de vie, Nathalie Alonso (journaliste à l’AFP dans les Hauts de Seine) a eu en sa possession toutes les fiches paie, les loyers ainsi que les comptes en banque d’Arash Derambarsh. Il n’a été constaté aucun mensonge. D’ailleurs, la journaliste de l’AFP avait conduite une enquête très sérieuse et très développée sur Arash Derambarsh.
Les journalistes affirment même qu’Arash Derambarsh aurait eu le goût de la politique après avoir perdu à une élection de délégué de classe en 4e. Cette affirmation ridicule est évidemment fausse. En effet, la « gagnante » de cette élection est en réalité « un gagnant » puisqu’il s’agit d’Ivan Apostolski. Celui-ci confirme qu’Arash Derambarsh n’a jamais été candidat, ni à cette élection, ni à aucune une autre élection. Le vainqueur de cette élection confirme : « Arash Derambarsh n’a jamais été candidat, et n’a jamais tenu ces propos inventés de toute pièce ».
Concernant les candidats inscrits à leur insu, encore une pure invention. Après enquête, il n’a rien été constaté. Pour information, Il y a de nombreux verrous pour l’inscription à une élection.
En effet, en cas de fraude avérée ou d’un simple soupçon, la préfecture et le service des élections de la mairie peuvent refuser. Pire, le ministère public peut se saisir en cas de faux et d’usage de faux. Et enfin, le tribunal administratif peut annuler une élection en cas de fraude.
En réalité, il n’a rien été de tout cela. Et ces affirmations sont évidemment de la pure manipulation politicienne dans le but de salir la réputation d’Arash Derambarsh.
Concernant les plaintes des élus socialistes Alban Thomas et de Jean-Philippe Elie, mon enquête prouve qu’elles sont toutes fantaisistes dans le but de jeter le discrédit sur Arash Derambarsh.
Ainsi, concernant Alban Thomas, les journalistes Marie Turcan et Francois-Luc Doyez se gardent bien de dire que ce dernier a envoyé un mail diffamatoire à tous les membres de la section socialiste pour salir la réputation d’Arash Derambarsh. Pire, le député socialiste Alexis Bachelay dénoncera lui aussi cette « méthode de corbeau ». Quant à sa plainte, les fonctionnaires de police de Courbevoie me confirment que c’est une plainte fantaisiste et imaginaire, classée sans suite.
Concernant Jean-Philippe Elie, les journalistes Marie Turcan et Francois-Luc Doyez ne précisent pas que celui-ci a longtemps sollicité Arash Derambarsh. Pour faire publier son livre au Cherche Midi d’une part, et obtenir, d’autre part, des contacts comme Ronan Le Moal (Directeur général du Credit Mutuel Arkea) afin de trouver une subvention pour sa revue d’éducation.
Et concernant les faux comptes, Jean-Philippe Elie verra toutes ses plaintes classés sans suite, considérées comme fantaisistes et imaginaires.
Idem pour Charles Nouÿrit. « Aucun témoin ne le confirme, et aucune plainte n’a été déposée » précise l’article. Mais, qu’importe pourvu qu’il s’agisse de salir Arash Derambarsh. Pour Marie Turcan et Francois-Luc Doyez, c’est évident, c’est forcément lui. En enquêtant, j’ai appris que Charles Nouÿrit a eu de nombreuses altercations avec de nombreuses personnes. C’est un adepte des clashs.
Apres vérification, Arash Derambarsh n’est évidemment pas impliqué dans cette affaire. Ni dans celle avec Robin d’Angelo, auteur lui aussi d’un papier diffamatoire sur Streetpress, site dont le buzz contre une personnalité est une spécialité éditoriale.
Marie Turcan et Francois-Luc Doyez font témoigner Catherine (@Catnatt) qui affirme qu’un supposé agent de la DGPN aurait envoyé un mail afin de défendre Arash Derambarsh. Cette affirmation sera complètement discréditée par le Ministère de l’intérieur que j’ai interrogé. Elle est également réfutée par Arash Derambarsh.
Concernant Olivier Berthe, Président des Restos du Coeur, Arash Derambarsh a toujours confirmé qu’il reprochait à celui-ci l’application de la loi contre le gaspillage alimentaire. En effet, le Président des Restos du Coeur n’a eu de cesse de critiquer Arash Derambarsh, jusqu’à envoyer un document à tous les parlementaires afin de ne pas voter la loi sur le gaspillage alimentaire.
En réalité, ce n’est un secret pour personne, certaines associations veulent garder la main sur un pré-carré. Les nombreux bénévoles m’ont confirmé cette volonté de discréditer Arash Derambarsh afin de lui faire retirer son projet.
Revenons également sur l’élection du président de Facebook, qui date maintenant de 8 ans déjà. C’était une « blague » qu’il a lui-même confirmée dans l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier, en présence de Mathieu Kassovitz, Lea Salame et Yann Moix.
Enfin, précisons qu’Arash Derambarsh n’est qu’un conseiller municipal, qui n’a aucun avantage ni bénéfice. Et qu’il n’a été candidat à aucune élection intermédiaire, ni départementale, ni régionale, ni interne des Republicains, mais pourrait-on lui reprocher si c’était le cas ?
Impliqué au service de valeurs
On lui reproche une omniprésence médiatique mais je ne me rappelle pas que Marie Turcan et Francois-Luc Doyez aient fait ces reproches à d’autres élus comme Francois Kalfon, Razzy Hamadi, Geoffroy Didier, Guillaume Peltier ou encore Thierry Solere. Il a très souvent parlé du fond comme le gaspillage alimentaire ou s’est exprimé en tant qu’élu et éditeur lors des attentats de Charlie Hebdo afin de réaffirmer les valeurs de la France.
Cette opération de démolition discrédite donc les Inrocks et Libération, dont Johan Hufnagel est le responsable du site internet. Ce comportement s’assimile plus à du militantisme, voire à du militarisme, qu’à du journalisme.
Au regard de cet article à charge exclusivement, il est regrettable de ne proposer qu’une vision manichéenne de cet élu. On lui reproche sûrement d’être un élu de « droite » porté sur des sujets de « gauche ». Il convenait donc de rétablir l’honneur de cet élu.
Plusieurs journaux français et internationaux ont salué son travail, son dynamisme et son action comme Le Monde, The Guardian, The Independent, Paris Match, Le Figaro, Nice Matin, France 24, RFI ou encore Le Parisien.
Médiaterranée a également publicisé dès le début la mobilisation antigaspi portée par Arash Derambarsh. Tout le monde salue son travail sauf Les Inrocks et Libération, bizarre, triste, dommage et honteux pour la profession, la politique et le monde, quel gaspillage d’énergie ! Au cas où le gaspillage alimentaire et la défense des démunis puissent encore intéresser Marie Turcan et son confrère Francois-Luc Doyez, voici l’explication de la loi sur le Huffington Post. Au final, il y a une loi et c’est temps mieux !
A lire également :
– Le Nouveau Cénacle « Arash Derambarsh, une cible facile pour la presse paresseuse »
LE FIGARO – PORTRAIT d’Arash Derambarsh par Eric de la Chesnais
À force de ténacité, ce conseiller municipal a obtenu qu’une proposition de loi, obligeant les grandes surfaces à distribuer leurs invendus alimentaires, passe devant l’Assemblée nationale ce 25 novembre.
Opportunisme ou sincère volonté d’enrayer le gaspillage alimentaire ? Arash Derambarsh, conseiller municipal à Courbevoie et directeur de collection aux Éditions du Cherche Midi, met en tout cas le paquet pour convaincre de la justesse de son combat. Quitte à en faire un peu trop. À prendre soin de son interlocuteur avec un peu trop d’empressement. «Laissez-moi prendre votre sac. Mon bureau est par ici, voici quelques viennoiseries avec du jus de pamplemousse. C’est pour vous.» Légèrement décalé alors que l’on doit aborder le problème de la faim. Qu’importe, l’auteur du Manifeste contre le gaspillage, s’il peut agacer sur la forme, ne manque pas de fond.
Il sait de quoi il parle. Étudiant en droit à Nanterre, il a connu la faim, à 20 ans et, seize ans plus tard, n’a toujours pas oublié. «Le 10 du mois, après avoir payé toutes mes factures, il ne me restait plus assez pour manger normalement. Souvent, je prenais mon premier repas de la journée à 17 heures, se rappelle-t-il. Quand vous avez faim, vous n’osez pas en parler à vos proches, tellement vous avez honte. Je rêvais que quelqu’un m’apporte de quoi me sustenter dans un sac en plastique.» Une idée qui n’a jamais quitté son esprit. Et se traduit concrètement, le 19 décembre 2014, par une première distribution d’invendus alimentaires. «À 20 heures, avec cinq ou six bénévoles devant le Carrefour Market du centre commercial Charras, à Courbevoie.»
Deux mois durant, jusqu’à cinquante personnes par soir bénéficient de cette redistribution. Arash Derambarsh profite d’un vide juridique qui permet de contourner la chaîne du froid. «La grande distribution peut distribuer les invendus alimentaires s’ils sont consommés dans les 4 heures après avoir été donnés», indique-t-il. Il voudrait désormais que cette possibilité devienne une obligation inscrite dans la loi et mette fin à une absurdité. «En France, chaque grande surface jette en moyenne 40 kilos de nourriture par jour alors que 16 millions de personnes dépendent de l’aide alimentaire», dénonce-t-il.
Avec ténacité, lui qui n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche – sa mère, photographe, et son père, réalisateur, ont fui l’Iran en 1979 pour venir s’installer en France – réussit à vaincre tous les obstacles pour arriver à ses fins. Après avoir vu retoqué par le Conseil constitutionnel, le 13 août dernier, un amendement obligeant les grandes surfaces à distribuer leurs invendus alimentaires à l’association de leur choix, c’est finalement sous la forme d’une proposition de loi qu’il revient en force. Elle sera présentée en première lecture, le 25 novembre, à l’Assemblée nationale. Il espère qu’elle sera votée à l’unanimité par les députés comme son amendement l’avait été, le 21 mai. Arash Derambarsh, qui admet avoir redoublé «neuf fois» au cours de sa vie scolaire et universitaire, n’a pas hésité à remuer ciel et terre pour obtenir ce résultat. Franchissant les portes de l’Élysée, arpentant les couloirs du Sénat et de l’Assemblée pour être auditionné par l’ancien ministre Guillaume Garrot, lui aussi très impliqué dans la lutte contre le gaspillage alimentaire. Sans oublier les réseaux sociaux et les médias.
C’est d’ailleurs sur la Toile qu’il rencontre l’acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz, qui n’hésite pas un instant à le soutenir dans son combat. «Un jour de promenade sur les réseaux, je tombe sur les publications d’Arash en train de redistribuer de la nourriture gâchée quotidiennement par les grandes surfaces (…) Il faut des idées et les mettre en pratique. C’est exactement ce qu’a fait Arash, jeune homme plein d’ambition qui peut agacer au premier abord tant sa constante énergie et son besoin de justice surprennent à notre époque», écrit l’artiste dans la préface de son livre. Il viendra aussi en soutien à sa pétition en ligne – «Stop au gâchis alimentaire en France» -, adressée au président Hollande (et qui a recueilli 210.000 signatures en France et 750.000 en Europe).
L’acteur est aussi présent à ses côtés pour défendre son combat sur les plateaux de télévision, comme ce samedi soir, sur France 2, dans l’émission de Laurent Ruquier. Ou, en janvier dernier, sur Canal +. «On s’est rencontrés sur le plateau du Grand Journal, avec Mathieu Kassovitz, en janvier dernier, au début de sa mobilisation pour sa pétition, se souvient Nicolas Chabanne, à l’initiative des «Gueules cassées», ces fruits et légumes légèrement abîmés mais consommables qui étaient jetés avant qu’il n’intervienne. Il a parcouru du chemin avec une énergie assez rare et a su exprimer ce que beaucoup de gens ressentent.» Il reçoit même l’appui des plus grands restaurateurs. «C’est un ami, j’ai lu son livre et le trouve très intéressant. Grâce à lui, on fait attention à moins gaspiller en cuisine», reconnaît Gérard Idoux, chef et propriétaire du célèbre restaurant Le Récamier, où se croisent les personnalités politiques de tous bords.
Alors, même si Arash Derambarsh peut en agacer certains, avec son tutoiement facile et sa manière de montrer les SMS des personnalités qui le soutiennent, on ne peut lui retirer sa détermination pour éradiquer la faim et le gaspillage. «Ceux qui ont faim ne peuvent plus attendre. Nous ne sommes que de passage sur terre», lance-t-il.
1979 Naissance à Paris.
2014 Élu conseiller municipal de Courbevoie (liste divers droite).
Mai 2015 Fait voter à l’Assemblée un amendement obligeant les grandes surfaces à distribuer leurs invendus alimentaires, amendement déclaré inconstitutionnel en août.
Novembre 2015 Publication du Manifeste contre le gaspillage (Fayard).
3 Février 2016 Vote à l’unanimité de la loi contre le gaspillage alimentaire
On 6 juin 2016
Arash Derambarsh dans le Figaro Vox : « Pour une loi européenne contre le gaspillage alimentaire »
FIGAROVOX/TRIBUNE – Votée à l’unanimité le 3 février dernier, la loi contre le gaspillage alimentaire est une réponse au fléau de la faim et de la soif. Quatre mois après le vote, retour sur un combat qui dépasse les clivages et les frontières, selon Arash Derambarsh.
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Arash Derambarsh est conseiller municipal “Les Républicains” à Courbevoie et directeur de collection aux Éditions du Cherche Midi. Il est l’auteur aux éditions Fayard du Manifeste contre le gaspillage, prix Edgar Faure du meilleur livre politique de l’année 2015.
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Dépasser les clivages face à la faim
Fait rare, à un an des élections présidentielles et législatives, gauche et droite se sont donné la main. Ils ont dit «non» à l’unanimité au gaspillage alimentaire. À l’Assemblée Nationale comme au Sénat, les parlementaires ont voté la proposition de loi obligeant les supermarchés de plus de 400m2 à céder leurs invendus alimentaires à l’association de leur choix.
Les grandes surfaces, contraintes, ont changé leur manière de faire. Nous en mesurons toute la force de la loi républicaine et l’efficacité de la Politique, lorsqu’elle est portée vers l’intérêt général.
Une réponse à une urgence
Les disparités sont légion. Le droit opposable en est une réponse. Face à une classe moyenne qui a de plus en plus de problèmes économiques, il n’est pas tolérable qu’un supermarché gâche plus de 50kg de nourriture par jour. En effet, dès le 10 de chaque mois, des millions de Français sont sous l’eau après avoir payé leur loyer et leurs charges. Par ailleurs, les SDF sont de plus en plus nombreux . Fermer les yeux devant cette aberration est impensable avec la crise économique actuelle.
Notre proposition a été à la fois simple et efficace: voter une loi imposant, ou incitant aux supermarchés de donner, soir après soir, tous leurs invendus consommables à l’association de leur choix.
Un appel à la responsabilité des citoyens
Dès lors, chaque citoyen peut créer une association et déposer ses statuts à la préfecture afin d’y obtenir une habilitation. Celui-ci pourra ensuite s’adresser à l’enseigne de son choix, afin que celle-ci lui remette les invendus pour une distribution le soir même (à l’image de notre initiative à Courbevoie). Il y aura de fait deux formes d’associations pour la distribution de nourriture: les associations agréées qui peuvent stocker (les Restos du cœur, Secours catholique, Secours populaire, Samu social, Croix rouge…) ; et les associations agréées qui ne peuvent pas stocker en raison d’absence de locaux permettant le respect à la chambre froide. Dans ce cas, il s’agira d’une distribution immédiate le soir même (à l’instar de notre association “Courbevoie 3.0”). Si aucune association ne vient interpeller une enseigne, l’obligation ne fonctionne donc pas. Ceci pour rassurer les enseignes et les commerçants. Et si un supermarché refuse, cela sera une peine d’amende de 3750 euros.
Chaque commune pourra informer les citoyens qu’il y aura cette initiative. Cela permettra de mobiliser de nombreux bénévoles.
Dès lors, le surplus de nourriture sera cédé automatiquement aux associations agréés qui peuvent stocker la nourriture. Ainsi, les Restos du cœur (comme toutes les autres) font des collectes de nourriture systématiquement.
Cette loi, pour laquelle nous nous sommes battus depuis de longs mois, permettra à des millions de personnes de manger.
Une prise de conscience «globale»
Ainsi, depuis des mois, nous rencontrons des Français pour les sensibiliser au combat essentiel du gaspillage. Partout en France, nous allons à la rencontre de nos compatriotes: avec les agriculteurs et les paysans, des lycées aux réunions publiques, des université à des événements sur le développement durable, nous avons pu constater combien notre pays se lève face au gaspillage. Des centaines d’associations ont été créés et les supermarchés jouent le jeu de plus en plus.
Aujourd’hui, c’est à chacun de nous, citoyen, d’agir. Et grâce à cette loi, nous n’avons plus d’excuses. Cette loi a également eu un effet «boule de neige»: elle est votée au Pérou, en Finlande, en Italie. De nombreux autres pays s’y intéressent pour une loi prochaine comme le Congo Brazzaville, l’Australie, l’Argentine ou encore le Canada. Nous soutiendrons tous ces Etats. La situation demeure la même partout: le même comportement des supermarchés, la même classe moyenne invisible et les mêmes démunis. Notre pétition européenne, soutenue par “la Croix Rouge Française” et “Action contre la faim”, dépasse aujourd’hui les 768.000 signatures.
Vous pouvez continuer de la signer pour atteindre le million de signatures. Nous pourrons ainsi réclamer à Jean-Claude Juncker une directive européenne sur ce sujet.
La route est encore longue!
Toutefois, la route est encore très longue afin de nous responsabiliser. Un chiffre éloquent: 19% des aliments produits en France son jetés à la poubelle déplore l’Ademe. Des exploitations agricoles à l’usage individuel, ces chiffres doivent nous alerter avec les coûts énergétiques très élevés. Dix millions de tonnes de nourriture sont jetées chaque année en France. Soit l’équivalent de 16 milliards d’euros et de 15,3 millions de tonnes de CO2.
De fait, pour chaque échelon de la chaîne, nous devons apporter des réponses concrètes. Appliquons par exemple les circuits courts, opportunités de valoriser l’agriculture locale. Outre les supermarchés, nombre de collectivités se doivent d’apporter une réponse. Nous pensons notamment aux cantines scolaires, aux cantines collectives dans les entreprise, aux hôpitaux ou encore dans les boulangeries. Pour les ménages, c’est aussi un travail de sensibilisation qui doit être opéré dès le plus jeune âge.
Les réponses concrètes comme le Doggy Bag ou encore les «Gueules cassées» sont autant d’initiatives efficaces.Il y a donc urgence à agir.
Mais en tout état de cause, les mots de Victor Hugo résonnent plus que jamais: «Rien n’arrête une idée dont le temps est venu».
Chassez Arash Derambarsh par la porte, il reviendra par la fenêtre. Elu municipal Les Républicains de Courbevoie, dans la banlieue parisienne, depuis 2014, il a appris à se battre, partout et tout le temps. Né à Paris en juillet 1979 alors que l’Iran est en pleine révolution, il y vivra quatre ans avec son frère jumeau, avant de quitter définitivement le pays et devenir français. Ses études de droit sont chaotiques mais en décembre dernier, après neuf redoublements au total, il finit par défendre sa thèse sur les fichiers de police et prêtera serment d’avocat en octobre 2017. «Pour défendre la veuve et l’orphelin», dit-il.
Vous êtes à l’origine de la loi promulguée en France en février dernier sur le gaspillage alimentaire et qui oblige les supermarchés à donner gratuitement les invendus. D’où vient cette détermination à se battre sur cette thématique ?
Une fois que j’ai eu mon bac, à 19 ans, j’ai voulu être indépendant. J’étais directeur de collection chez Laffont, chez Ramsay, puis depuis 2007 au Cherche Midi. Mais avec mes 800 euros mensuels et un loyer de 400 euros, je devais bricoler avec des bouts de ficelle pour vivre. Souvent, je mangeais en fin d’après-midi entre les deux repas. J’avais la rage! Surtout quand je voyais toute la nourriture que l’on jetait ou que l’on retrouvait dans les poubelles. J’ai été bénéficiaire puis bénévole pour les Restos du cœur, qui font un travail formidable face à la discrétion de ceux qui sont dans le besoin. Avoir faim, c’est tabou! On n’ose pas en parler! Alors au lieu d’être négatif, je me suis dit que j’allais me faire élire. J’ai monté ma liste divers droite en mars 2014 pour faire quelque chose.
Malgré des initiatives comme les Restos du cœur ou des choses comme ça, personne n’y avait pensé avant vous ?
Non ! Mais il faut bien comprendre la problématique. En mars 2014, je me dis que je vais faire la maraude pour Noël. Je suis allé voir Monoprix et Franprix, dans ma ville, pour obtenir leurs invendus. Ils m’ont répondu que ce n’était pas possible parce que je n’avais pas de chambre de froid. En discutant avec des nutritionnistes, ils m’ont dit que nous pourrions contourner la loi en organisant une distribution immédiate. Carrefour Market a accepté de jouer le jeu de décembre à février 2015. Pendant deux mois, trois fois par semaine, à 20h30, nous organisions une distribution des invendus, cinquante kilos de nourriture d’une valeur d’environ 500 euros. Une centaine de personnes en bénéficiait chaque soir, des SDF et des personnes de la classe moyenne. Rien n’était encadré légalement…
C’est là que l’homme moderne que vous êtes fait un putsch médiatique…
Je vis avec mon temps! J’ai voulu rendre l’opinion publique attentive à ce problème. J’ai lancé une pétition avec Mathieu Kassovitz le 19 janvier 2015. Nous avons réuni 211.000 signatures. Une des pétitions les plus signées pour ce thème, notamment par One France, l’organisation caritative du chanteur de U2, Bono. Avec la Croix-Rouge et Action contre la Faim, nous avons lancé une pétition européenne. Le traité de Lisbonne prévoit que lorsqu’une pétition est signée par un million de citoyens d’au moins un quart des pays européens, la Commission soit obligée de présenter un projet de directive européenne sur le sujet.
Vous en êtes-où aujourd’hui ?
Nous en sommes à 770.000 signataires d’une dizaine de pays. Donc tout près du but. Le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, devrait se saisir de cette problématique: il y a plus de 80 millions de démunis dans l’Union européenne. Il ne s’agit que de nos droits fondamentaux, de base, boire et manger. J’ai aussi transmis un appel à José Graziano da Silva [le directeur général de l’Agence des Nations unies pour l’alimentation]. Ce qu’il a fait au Brésil est exceptionnel mais nous pouvons aller plus loin. Une loi semblable à la loi française a été adoptée en Finlande, en Italie, au Pérou; elle est en discussions au Congo Brazzaville, en Suède, au Canada, en Australie et en Argentine, par exemple.
C’est amusant que cette loi initiée par un élu municipal se généralise comme ça un peu partout sur la planète. Un conseiller municipal, ce n’était pas le meilleur moyen de peser sur le débat, pourtant…
J’ai été reçu une première fois à l’Assemblée nationale en janvier 2015 mais vingt jours plus tard, le rapporteur du projet de loi, Guillaume Garot, a essayé de récupérer la loi en nous écartant. A l’obligation de céder ses invendus, il préférait une défiscalisation…
Dans votre livre, «Manifeste contre le gaspillage», paru chez Fayard, vous expliquez en effet que le fond de cette histoire vient de la TVA. Expliquez-nous !
C’est un système au profit de la grande distribution, qui leur permet de jeter les invendus, même avant la date limite, pour récupérer la TVA. Ça se chiffre en millions d’euros! Et les grands perdants sont à la fois les agriculteurs et la classe moyenne…
Donc le rapporteur n’est pas favorable… Et le texte est retoqué par le Conseil constitutionnel.
Nous avions réussi à glisser un amendement, par l’intermédiaire de Frédéric Lefebvre, dans le cadre de la loi sur la transition énergétique, mais avant la troisième lecture et ce n’est plus possible d’ajouter du contenu à ce moment-là de la vie d’un texte. La fois d’avant, dans la loi fourre-tout Macron, le même amendement avait été détricoté. Il ne s’agissait plus d’une «obligation» mais d’une «possibilité». Et cela ne concernait plus les supermarchés en dessous de 1.000 mètres carrés.
Et ça fait une grosse différence ?
Oui! Sur la possibilité, cela se comprend tout seul. Sur la surface, en France, 26.000 des 30.000 points de vente concernés font moins de 1.200 mètres carrés. Deux tiers des supermarchés sont des franchisés, il fallait que cela s’applique à tout le monde de la même façon pour que cela soit efficace.
Du coup, ni le premier ni le second n’ont fonctionné…
Non, mais la troisième fois, nous avons déposé le même amendement en même temps au Sénat et à l’Assemblée nationale et ses quatre alinéas ont enfin été adoptés à l’unanimité. La loi a été promulguée le 11 février !
Vous avez aussi réussi un joli coup au Parlement européen en juillet dernier ?
Nous avons là encore glissé une proposition d’amendement, avec la députée PPE Angelique Delahaye pour favoriser exactement le même mécanisme, dans le cadre du rapport sur l’utilisation efficace des ressources.
C’est peut-être un peu court, mais vous avez déjà un retour sur les conséquences de cette loi ?
Plus de 300 associations, des associations de plus de trois ans, parce que ce critère permet de juger de leur sérieux, ont utilisé la loi pour se faire remettre en moyenne une cinquantaine de kilos d’invendus tous les soirs dans les supermarchés. J’aiderai les associations à faire respecter strictement la loi. Cinquante avocats sont prêts à assigner tout supermarché qui refuserait de se plier à la loi. La loi dit qu’un supermarché qui refuserait de remettre ses invendus à une association habilitée pourrait faire l’objet d’une amende de 3.750 euros.
Vous avez fait l’objet de plus de trois cents articles et reportages, un peu partout. Vous étiez très à la mode ! Mais on voit aussi apparaître des critiques. Vous dérangez qui ? Les politiques ? Les acteurs économiques ? Les politiques ?
Je ne vois pas pourquoi. Je suis élu municipal, je ne gagne pas d’argent avec mon mandat et les recettes de mon livre sont intégralement reversées à la Croix-Rouge. Je ne me suis présenté à aucune élection… Beaucoup d’élus m’ont plutôt apporté leur soutien. Je fais le tour de tous ceux qui veulent en parler pour faire de la pédagogie! Les acteurs économiques? La grande distribution dépense beaucoup d’argent dans les régies publicitaires, comme elle en dépense beaucoup dans les associations sportives ou dans la vie de nombreuses communes. Du coup, les attaques sont venues de deux ou trois médias. J’ai porté plainte en diffamation contre Yann Moix [un des chroniqueurs de On n’est pas couché, sur France 2] qui m’a comparé à Christophe Rocancourt. Je trouve cela injuste de taper sur un élu qui oeuvre dans l’intérêt général. Mais là aussi, je préfère me féliciter du soutien de Mathieu Kassovitz, de Bruno Gaccio, d’Antoine De Caunes ou de Youri Djorkaeff. Pour le reste, qu’on me dise que je suis un «opportuniste» ou que j’ai «harcelé» des journalistes, je crois qu’il faut parler de ce problème! Il n’y a pas que la lutte antiterrorisme. Des gens ont faim et c’est tout aussi important.
Propos recueillis par Thierry Labro
– Lire « Man forced French supermakets to donate food wants to take law global : The Guardian (25 mai 2015)
– Lire l’article « Arash Derambarsh : nous avons éveillé les consciences ! » : Le Dauphiné Libéré (7 juin 2015)
– Lire l’article « Arash Derambarsh est bien à l’origine de la loi gaspillage alimentaire » : Blog Le Monde (21 juillet 2015)
– Lire l’article « Aux lecteurs du Manifeste contre le Gaspillage Alimentaire d’Arash Derambarsh » : La Saga des Audacieux (25 octobre 2015)
– Lire l’article « Arash Derambarsh à Nancy : Pour une loi européenne anti gaspi » : L’Est Républicain (30 mai 2016)
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Né en 1979 à Paris, Arash Derambarsh est Docteur en droit et avocat au Barreau de Paris.
Arash Derambarsh s'est engagé très tôt en politique. Conseiller municipal Les Républicains depuis mars 2014 à Courbevoie, il est à l'origine de la loi contre le gaspillage alimentaire votée à l'unanimité le 3 février 2016 qui oblige les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires aux associations. Le magazine américain Foreign Policy l'a classé dans les 100 personnalités les plus influentes dans le monde en 2016. Il est l'auteur du Manifeste contre le gaspillage (Fayard), prix Edgar-Faure du meilleur livre politique de l'année 2015.
En 2017, Arash Derambarsh a publié aux éditions Plon "Agriculteurs, les raisons d'un désespoir" (co-écrit avec Eric de la Chesnais, chef du service "agriculture" au Figaro).
Enfin, il publie en 2019 aux éditions du cherche midi son livre "Tomber 9 fois, se relever 10" qui parle de son parcours scolaire.
Nous voici dans un tournant historique en matière de support pour l'écriture. Mais le conservatisme et le pessimisme demeurent.
Pourtant, dans ce virage unique, voici un bras de fer inédit entre le conservatisme et le modernisme. Ce modernisme, des sociétés telles que Google ou Amazon veulent l'imposer pour certains, la proposer pour d'autres.
Car, en effet, il s'agit de 200 000 titres en anglais et de journaux dans plusieurs langues. Voilà ce que propose le vendeur américain de livres sur Internet Amazon. Quant à Google, ce dernier ne fait pas les choses à moitié. Le géant de la recherche sur Internet va lancer sa librairie numérique au premier semestre 2010, en Europe, en proposant d'emblée quelque 500 000 titres aux internautes. Des partenariats avec des éditeurs sont, par ailleurs, signés pour deux millions d'ouvrages.
En France, la grande majorité des éditeurs contestent le comportement de Google. Le Syndicat national des éditeurs français (SNE) et le groupe La Martinière, appuyé par Gallimard et Flammarion, poursuivent actuellement le géant de l'Internet pour contrefaçon. De surcroît, la chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné Google Editions. Elle défend, à juste titre, la protection des droits d'auteur sur Internet. Elle rejette, par ailleurs, la numérisation des ouvrages de bibliothèque si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google.
Il s'agit donc de protéger la propriété littéraire, car sans auteurs, pas de livres. Les éditeurs français exigent de Google le respect de la loi, et ils ont raison. Toutefois, le livre électronique est une chance. Il apporte une réponse pratique. En effet, le Kindle, livre électronique d'Amazon, peut télécharger 1 500 ouvrages. Pour le cartable des étudiants, c'est une réponse exceptionnelle. De plus, la nouvelle génération pourra beaucoup plus facilement se familiariser avec les classiques.
Par ailleurs, ce marché est rentable pour un secteur d'activité qui est à bout de souffle. Cependant, il s'agit de sauvegarder les libraires et les points de vente. Pourquoi, d'ailleurs, ne pas les adapter rapidement au numérique ? En France, après une longue période d'immobilisme, les choses commencent à évoluer. La Fnac, par exemple, a annoncé avoir vendu 40 000 livres au format numérique, et propose désormais 30 000 titres sur son site. Mais c'est tout le secteur de la distribution qu'il va falloir réformer et adapter.
L'Union européenne et le G20 doivent donc se saisir de cette question. Le téléchargement est mondial et n'a pas de frontières. De même que les Etats doivent contrôler la mondialisation et non la subir. Le secteur musical n'avait pas vu venir le tsunami Internet, et son économie a vacillé. Il faut donc développer une offre légale, payante, et ne pas subir ce qu'a connu le monde du disque. Le politique doit jouer son rôle et imposer un prix unique du livre numérique afin de sauver les acquis des auteurs.
Enfin, on se trompe si l'on considère le livre papier comme sacré. Le papier et le livre électronique cohabiteront un temps, mais, à l'heure du numérique, les générations futures s'en passeront sans problème. Aux éditeurs de prendre leur destin en main afin de prévoir l'avenir.
Source :
"La révolution du livre numérique est une chance" (journal Le Monde - 31 octobre 2009)
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