Arash Derambarsh : « pas d’argent, pas d’avantage et pas de subvention en tant qu’élu à Courbevoie »
On 8 mai 2017
Discours d’Arash Derambarsh au TEDx Los Angeles devant 3000 personnes au Dolby Theatre (Hollywood Boulevard).
Arash Derambarsh shares in this talk how he identified the cause of food waste in his native France, and after many efforts managed to get a law adopted forcing supermarkets to donate unwanted food to charity.
His talk is a personal narrative of how he came to realize the paradox of food waste and hunger and to understand what hunger meant.
Arash Derambarsh is a councilor in France, whose campaign against food waste led to a law forcing French supermarkets to donate unwanted food to charity has set his sights on getting similar legislation passed globally.
Arash Derambarsh declares it “scandalous and absurd” that food is wasted and in some cases deliberately spoiled while the homeless, poor and unemployed go hungry.
This talk was given at a TEDx event using the TED conference format but independently organized by a local community.
Arash Derambarsh was classified in the 100 world personalities of the year 2016 by the magazine Foreign Policy.
Avant de vous souhaiter tous mes vœux de Bonne Année, voici notre année 2016 en 20 photos.
En février dernier, nous avons fait plier la grande distribution grâce à la loi contre le gaspillage alimentaire qui permet, aujourd’hui, à plus de 10 millions de personnes de manger. Puis, nous avons voyagé dans plus de 20 pays pour promouvoir cette loi. Nous avons rencontré des visages inoubliables.
À Courbevoie, nous avons eu l’honneur de célébrer de nombreux mariages, et avons distribué des milliers de cartables et fournitures scolaires pour que nos jeunes étudient mieux.
Nous avons aussi aidé notre équipe de football afin qu’elle devienne plus performante.
Au final, la morale de toute cette action est que la France n’est forte que si elle envoie un message de Fraternité et de bienveillance.
Nous continuerons à agir en 2017 pour l’intérêt de tous, avec votre soutien.
Merci pour votre confiance.
Bonne année à toutes et tous !
Le très sérieux journal récompense ainsi le conseiller municipal « Les Républicains » de Courbevoie pour son travail sur le gaspillage alimentaire et son combat contre la faim et la soif.
ARASH DERAMBARSH – COUNCILMAN, COURBEVOIE/FRANCE
For wasting no bread or cheese.
NOTABLE FACTS :
French Morning – Arash Derambarsh exporte son combat contre le gaspillage alimentaire aux USA
« We must combat food waste in order to fight hunger. Be a part of that dream ». Le conseiller municipal « Les Républicains » de Courbevoie, Arash Derambarsh, répète inlassablement son discours, ne masquant pas son accent français qui peut être un atout.
Durant une dizaine de minutes, il défendra son combat contre le gaspillage alimentaire devant plus de 3.000 personnes au Dolby Theatre à Los Angeles, à l’occasion d’une conférence TEDx, prévue le vendredi 2 et samedi 3 décembre.
TEDx est une série internationale de conférences regroupant des chercheurs ou personnalités de renom qui font la promotion «d’idées qui méritent d’être répandues». A Los Angeles, deux Français monteront sur scène : Xavier Niel, le charismatique fondateur de Free, et l’élu municipal.
Originaire d’Iran – pays que sa famille a quitté pour fuir la révolution islamique – , Arash Derambarsh se souvient d’avoir été « atterré de voir les gens jeter la nourriture à la poubelle alors que je vivais avec 800 euros par mois » . Voulant agir, il décide de s’impliquer politiquement. Après deux tentatives électorales ratées, il est finalement élu conseiller municipal à Courbevoie (Hauts-de-Seine) en 2014.
Il convainc un supermarché de donner ses invendus à son association, Courbevoie 3.0, afin de les redistribuer « à la classe moyenne invisible et aux sans domicile fixe » . Les bénévoles et l’élu répètent l’opération trois fois par semaine durant deux mois, bien que pénalisés par le manque de cadre légal.
Après avoir mis en pratique son idée, Arash Derambarsh décide de viser plus haut et lance deux pétitions (une en France qui a récolté plus de 200.000 signatures, puis une européenne, avec 800.000 paraphes) avec l’acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz. Face à leur succès, une proposition de loi est déposée, votée à l’unanimité à l’Assemblée, et promulguée le 11 février 2016. Elle pénalise les supermarchés de plus de 400m2 qui ne concluent pas d’entente avec les associations humanitaires distribuant de la nourriture aux plus démunis. « C’est la première de ce type au niveau mondial. » Pour l’auteur du Manifeste contre le gaspillage – prix Edgar Faure du meilleur livre politique de l’année 2015- , c’est une victoire d’autant plus grande que « les supermarchés récupèrent la TVA sur les invendus » . « Un scandale responsable de la surabondance », fustige-t-il.
Une lutte 2.0
La faim justifiant les moyens, Arash Derambarsh utilise son sens aigu de la communication pour exporter sa lutte, se targuant d’avoir fait l’objet de plusieurs centaines d’articles internationaux. Un combat 2.0, puisqu’il utilise savamment les réseaux sociaux pour donner de la visibilité à ses actions. Ses vidéos destinées à Barack Obama ou Justin Trudeau sont devenues virales.
Suscitant l’intérêt de la presse partout où il se déplace, Arash Derambarsh a arpenté une trentaine de pays pour exporter ce modèle français, « répondant aux invitations des Etats » . Sur son téléphone, il conserve consciencieusement des photographies et vidéos immortalisant des rencontres avec une sénatrice mexicaine, un député roumain, ou des représentants turcs. « Je vais à la rencontre d’élus pour éveiller les consciences. Partout où je vais, la loi passe ».
L’élu de 37 ans s’attaque désormais aux Etats-Unis, avec un avantage : « l’information positive y est valorisée ». Mais, il ne veut pas dénaturer l’objectif de sa venue, claironnant « je ne suis pas venu ici pour faire du showbiz » . « Un Américain sur 6 n’a pas de quoi manger; 35 millions de tonnes de nourritures sont gâchées chaque année; et 4 Américains sur 10 sont obèses. Toute la chaine alimentaire est malade. Il faut exploser ce plafond de verre, le gaspillage alimentaire n’étant que la partie émergée de l’iceberg ».
Son périple à Los Angeles, qui lui a permis de rendre visite à son frère jumeau installé sur place, ne l’a pas détourné de son objectif. Après un match de basket, il est allé distribuer des tacos à des sans-abris, en profitant pour converser sur leur situation. Il a également rencontré le Consul de France.
Après Los Angeles, Arash Derambarsh s’envolera vers Washington, où il sera du 11 au 13 décembre. « J’ai été invité par la Maison blanche. Je devrais rencontrer un proche de Donald Trump ou le président-élu en personne » . Il compte alors promouvoir cette loi française, et proposer de l’essayer dans deux Etats, celui de New York et la Californie, afin qu’ils deviennent des exemples pour le reste du pays. Contrairement à la France, il n’insistera pas sur l’aspect social mais économique. « Il faut utiliser les astuces législatives pour contourner le lobby agroalimentaire », précise-t-il. Entre amateurs de tweets, le courant pourrait passer.
Interview d’Arash Derambarsh (conseiller municipal de Courbevoie) et d’Adrian Rubalcava (Deputé de Mexico) par Lilly Tellez sur TV Azteca (Proyecto 40).
Pour une loi contre le gaspillage alimentaire au Mexique
Le combat d’Arash Derambarsh (conseiller municipal de Courbevoie) et d’Adrian Rubalcava (Deputé de Mexico) contre le gaspillage alimentaire au Mexique sur TV Azteca (Proyecto 40)
J’ai eu le plaisir de me rendre à Mexico (Mexique) à l’invitation du Député Adrian Rubalcava.
Plus de 60 millions de personnes souffrent de la faim au Mexique. La loi contre le gaspillage alimentaire va s’appliquer prochainement.
Le député Adrian Rubalcava, ainsi que la Sénatrice mexicaine Luisa Maria Calderon Hinojosa m’ont donné leur accord.
Ici, un meeting à l’Assemblée Nationale Mexicaine. Devant 300 personnes et de nombreux journalistes.
Un plan de lutte contre le gaspillage dans les cantines scolaires sera lancé en 2017 – Le Figaro
«Doggy bag», choix des menus… Arash Derambarsh, conseiller municipal de Courbevoie, propose plusieurs pistes pour lutter contre le gaspillage dans les cantines scolaires. Il s’est rendu dans le lycée Paul Lapie de Courbevoie pour les présenter aux élèves. Reportage.
Choix des menus à l’avance grâce à une application sur smartphone, système de «doggy bag» pour emporter son dessert et le manger au goûter… Les idées d’Arash Derambarsh, élu de Courbevoie (LR), pour lutter contre le gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires ne manquent pas. Le conseiller municipal s’est rendu vendredi au lycée Paul Lapie de Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, afin de présenter aux professionnels de la restauration scolaire et aux élèves les pistes qu’il proposera ensuite à la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse.
L’enjeu est énorme: on estime que 20 à 40% du budget denrée d’un établissement scolaire part à la poubelle. «Un lycée comme celui de Paul Lapie, qui compte 1400 élèves, génère environ 25 tonnes de déchets par an. En Ile-de-France, le gaspillage alimentaire coûte chaque année près de 19 millions d’euros à la région: il est plus que temps d’agir», déclare Arash Derambarsh, à l’origine d’une loi contre le gaspillage qui a été votée le 3 février 2016.
Différentes propositions pour répondre à une urgence
Arash Derambarsh avec Nicolas Duval et Victor Marostegan, fondateurs de la start-up Takeaways, et M. Le Cor (proviseur du lycée Paul Lapie)
«J’avais pensé à une application pour smartphone sur laquelle vous recevrez, une semaine avant, les menus proposés pour la semaine suivante», explique Arash Derambarsh aux élèves d’une classe de seconde. «Vous pourrez ensuite choisir le menu que vous préférez, ou signaler si vous êtes absents». L’objectif est double: empêcher de jeter à la poubelle des aliments non consommés, et permettre au chef de la restauration scolaire d’avoir une meilleure idée du nombre d’élèves qui déjeuneront à la cantine.
«J’avais aussi pensé à un système de «doggy bag» pour que vous puissiez emporter votre dessert et le manger lors du goûter», ajoute l’élu courbevoisien. «Des associations locales pourront également venir récupérer les restes de produits frais à chaque fin de service pour les redistribuer aux personnes qui ont faim.»
Associations et startups s’unissent contre le gaspillage alimentaire
Si les mesures proposées rencontrent un certain succès auprès des élèves, quelques objections surviennent: «Si vous nous proposez de choisir notre menu, on va toujours manger la même chose», réplique un élève de seconde. Les choix des élèves pourraient par ailleurs ne pas toujours être conformes aux normes GEMR-CN (Groupement d’Etude de Marchés en Restauration Collective et de Nutrition), qui visent à garantir la qualité nutritionnelle des repas servis. De même, le chef du restaurant scolaire trouve que le «doggy bag» est une bonne idée, mais que son fonctionnement reste à étudier: «Cela ne peut fonctionner que pour des produits secs, comme les fruits ou les gâteaux toujours emballés. En revanche, ce ne sera pas possible pour les produits frais, le risque sanitaire est immense.»
Le «doggy bag» à la française arrive dans nos restaurants
Quelle que soit la solution choisie, l’élu courbevoisien et les personnels de restauration insistent sur la nécessité de responsabiliser les élèves: «il faut qu’ils prennent conscience des quantités gaspillées». Car si les plats chauds servis à la cantine sont presque tous entièrement consommés, beaucoup d’aliments reviennent intacts ou à peine entamés. «Il y a avait du pain, alors j’en ai pris par habitude», admet un garçon. «J’ai commencé par le plat, du coup je n’avais plus faim pour l’entrée», ajoute un autre élève. Les élèves dénoncent également un manque de temps pour déjeuner: «il y a beaucoup de monde à la cantine et on n’avait plus le temps pour finir, alors on a laissé», expliquent-ils. Dans son combat contre le gaspillage, Arash Derambarsh a du pain sur la planche.
Bonne nouvelle !
La Roumanie vient de voter la loi contre le gaspillage alimentaire !
Un soutien de plus pour une loi européenne.
Ici avec le député Florin-Alexandru Alexe (initiateur de la loi en Roumanie). La Roumanie avait apporté très rapidement son soutien à la loi contre le gaspillage alimentaire votée en France.
Pendant la conférence Yedi (Istanbul – Turquie), Massimo Bottura a apporté son soutien à Arash Derambarsh pour une loi mondiale contre le gaspillage alimentaire.
During Yedi Conference (Istanbul – Turkey), Massimo Bottura has provided support to Arash Derambarsh for a global law against food waste.
L’un des plus grand chef au monde, Massimo Bottura (« Osteria Francescana » à Modène en Italie) apporte officiellement son soutien à Arash Derambarsh (conseiller municipal de Courbevoie) pour une loi mondiale contre le gaspillage alimentaire.
One of the greatest chef in the world, Massimo Bottura ( « Osteria Francescana » in Modena in Italy) officially supports Arash Derambarsh (Councillor of Courbevoie) for a global law against food waste.
Je me suis rendu en Turquie et en Roumanie pour valoriser la loi contre le gaspillage alimentaire, votée le 3 février 2016 en France.
J’étais très honoré et j’ai rencontré des êtres humains fantastiques. La France est très respectée à l’étranger et je m’en suis aperçu très rapidement.
Ces deux pays sont des pays amis de la France et sont de grandes civilisations.
L’objectif est que chaque pays vote la loi contre contre le gaspillage alimentaire afin d’aider la classe moyenne invisible et les démunis qui ont faim.
Arash Derambarsh, élu en Île-de-France, travaille sur la question du gaspillage en France. Il propose des méthodes simples, comme le doggy-bag, pour lutter contre ce fléau.
Le dimanche 16 octobre est la journée mondiale de l’alimentation. En France, elle est également une journée de lutte contre le gaspillage alimentaire. Le gaspillage alimentaire est assez large, « on en a dans les supermarchés, les foyers, les hôpitaux, les cantines scolaires… », développe Arash Derambarsh, conseiller municipal Les Républicains à Courbevoie, devenu le « Monsieur anti-Gaspillage alimentaire » pour les Franciliens. Celui-ci dénonce un « problème culturel » empêchant de faire évoluer cette problématique et insiste sur la nécessité de « changer sa culture » de la consommation.
Une loi a été votée le 3 février pour lutter contre le gaspillage. « Chaque supermarchés jetait 50 kilos de nourriture consommable tous les soirs dans les poubelles. Cela représente 500 euros, et permettait de nourrir 100 personnes », explique Arash Derambarsh. Promulguée le 11 février, cette loi a notamment permis de balayer le scandale de l’eau de javel sur la nourriture.
10 millions de repas distribués
« N’importe quel citoyen peut créer sa propre association, obtenir l’habilitation et réclamer les invendus. Si le supermarché refuse, c’est une première dans le monde, c’est une amende de 3.570 euros. Depuis que la loi a été promulguée, plus de 3.000 associations ont bénéficié de cette loi et plus de 10 millions de repas ont été distribués », se félicite l’élu. Cette loi anti-gaspillage « coûte zéro euro au contribuable, zéro euro aux finances publiques, et cela bénéficie aux gens qui ont faim ».
La présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a confié à Arash Derambarsh « une mission qui aura vocation a être un laboratoire pour tout le pays ». Le gaspillage provoqué par les 470 lycées d’Île-de-France représente chaque année 18 millions d’euros. L’élu a pour projet de travailler avec « ceux qui créent des applications, avec les associations caritatives », ou encore en remettant au goût du jour une pratique pour laquelle les Français sont réticents : le doggy-bag. « C’est un problème culturel », avance Arash Derambarsh, qui explique que les Anglo-Saxons et les Scandinaves l’utilisent beaucoup. « On ne peut pas se comporter de cette façon lorsque des gens ont faim », insiste le conseiller municipal.
Valérie Pécresse a demandé à l’élu de Courbevoie Arash Derambarsh, qui a milité avec succès pour l’adoption d’une loi sur les invendus alimentaires dans la distribution, de travailler sur la mise en oeuvre d’un grand grand plan de lutte contre le gaspillage alimentaire au sain du conseil régional et dans les cantines scolaires.
Vidéo AFP TV (David Cantiniaux)
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Né en 1979 à Paris, Arash Derambarsh est Docteur en droit et avocat au Barreau de Paris.
Arash Derambarsh s'est engagé très tôt en politique. Conseiller municipal Les Républicains depuis mars 2014 à Courbevoie, il est à l'origine de la loi contre le gaspillage alimentaire votée à l'unanimité le 3 février 2016 qui oblige les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires aux associations. Le magazine américain Foreign Policy l'a classé dans les 100 personnalités les plus influentes dans le monde en 2016. Il est l'auteur du Manifeste contre le gaspillage (Fayard), prix Edgar-Faure du meilleur livre politique de l'année 2015.
En 2017, Arash Derambarsh a publié aux éditions Plon "Agriculteurs, les raisons d'un désespoir" (co-écrit avec Eric de la Chesnais, chef du service "agriculture" au Figaro).
Enfin, il publie en 2019 aux éditions du cherche midi son livre "Tomber 9 fois, se relever 10" qui parle de son parcours scolaire.
Nous voici dans un tournant historique en matière de support pour l'écriture. Mais le conservatisme et le pessimisme demeurent.
Pourtant, dans ce virage unique, voici un bras de fer inédit entre le conservatisme et le modernisme. Ce modernisme, des sociétés telles que Google ou Amazon veulent l'imposer pour certains, la proposer pour d'autres.
Car, en effet, il s'agit de 200 000 titres en anglais et de journaux dans plusieurs langues. Voilà ce que propose le vendeur américain de livres sur Internet Amazon. Quant à Google, ce dernier ne fait pas les choses à moitié. Le géant de la recherche sur Internet va lancer sa librairie numérique au premier semestre 2010, en Europe, en proposant d'emblée quelque 500 000 titres aux internautes. Des partenariats avec des éditeurs sont, par ailleurs, signés pour deux millions d'ouvrages.
En France, la grande majorité des éditeurs contestent le comportement de Google. Le Syndicat national des éditeurs français (SNE) et le groupe La Martinière, appuyé par Gallimard et Flammarion, poursuivent actuellement le géant de l'Internet pour contrefaçon. De surcroît, la chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné Google Editions. Elle défend, à juste titre, la protection des droits d'auteur sur Internet. Elle rejette, par ailleurs, la numérisation des ouvrages de bibliothèque si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google.
Il s'agit donc de protéger la propriété littéraire, car sans auteurs, pas de livres. Les éditeurs français exigent de Google le respect de la loi, et ils ont raison. Toutefois, le livre électronique est une chance. Il apporte une réponse pratique. En effet, le Kindle, livre électronique d'Amazon, peut télécharger 1 500 ouvrages. Pour le cartable des étudiants, c'est une réponse exceptionnelle. De plus, la nouvelle génération pourra beaucoup plus facilement se familiariser avec les classiques.
Par ailleurs, ce marché est rentable pour un secteur d'activité qui est à bout de souffle. Cependant, il s'agit de sauvegarder les libraires et les points de vente. Pourquoi, d'ailleurs, ne pas les adapter rapidement au numérique ? En France, après une longue période d'immobilisme, les choses commencent à évoluer. La Fnac, par exemple, a annoncé avoir vendu 40 000 livres au format numérique, et propose désormais 30 000 titres sur son site. Mais c'est tout le secteur de la distribution qu'il va falloir réformer et adapter.
L'Union européenne et le G20 doivent donc se saisir de cette question. Le téléchargement est mondial et n'a pas de frontières. De même que les Etats doivent contrôler la mondialisation et non la subir. Le secteur musical n'avait pas vu venir le tsunami Internet, et son économie a vacillé. Il faut donc développer une offre légale, payante, et ne pas subir ce qu'a connu le monde du disque. Le politique doit jouer son rôle et imposer un prix unique du livre numérique afin de sauver les acquis des auteurs.
Enfin, on se trompe si l'on considère le livre papier comme sacré. Le papier et le livre électronique cohabiteront un temps, mais, à l'heure du numérique, les générations futures s'en passeront sans problème. Aux éditeurs de prendre leur destin en main afin de prévoir l'avenir.
Source :
"La révolution du livre numérique est une chance" (journal Le Monde - 31 octobre 2009)
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