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Alain Juppé et Arash Derambarsh |
AFP – MediaTerranee Maire de Bordeaux, Alain Juppé vient officiellement d’apporter son soutien à Arash Derambarsh pour son combat contre le gaspillage alimentaire. Un juste combat que le conseiller municipal (Les Républicains) de Courbevoie a remporté en France avec l’unanimité de la cause avant de prendre le même chemin à l’échelle de l’Europe. Ce jeudi, le parlement a en effet voté enfaveur d’une proposition du groupe PPE sur l’économie circulaire, dans laquelle la députée Angélique Delahaye avait intégré la semaine dernière un amendement pour interdire le gaspillage alimentaire dans les grandes surfaces. La proposition a été adoptée par 394 votes pour, face à 197 voix contre. Par ce vote, le parlement incite donc la Commission européenne à agir en faveur de la distribution à des associations caritatives, des invendus des grandes surfaces. Cet objectif, comme l’a indiqué au Figaro Arash Derambarsh, « doit être atteint d’ici la fin de l’année ».
Dans le cadre d’une résolution adoptée à Strasbourg et portant sur l’« économie circulaire », les eurodéputés ont adopté ce jeudi un amendement par lequel ils «invitent la Commission européenne à encourager la création, dans les États membres, de conventions prévoyant que le secteur du commerce alimentaire de détail distribue les produits non vendus à des associations caritatives». « C’est une première étape dans la lutte contre le gaspillage alimentaire en Europe », a commenté Angélique Delahaye, élue conservatrice française qui a déposé cet amendement.
« On doit encore convaincre les récalcitrants. Et puis la prochaine étape c’est de convaincre la Commission européenne, Jean-Claude Junker, les chefs d’État de l’Union européenne », a ajouté Arash Derambarsh, un élu local français parti en croisade contre le gaspillage alimentaire. M. Derambarsh est à l’origine d’une loi française, adoptée en mai dernier, qui interdit à la grande distribution de jeter ou rendre impropres à la consommation la nourriture invendue de ses rayons: sous peine d’une amende pouvant atteindre 75 000 euros, les supermarchés et hypermarchés de plus de 400 m² devront dorénavant conclure des accords de dons avec une association caritative.
L’élu local rêve désormais de voir une loi similaire adoptée au niveau européen. « On voit que les gens crèvent de faim avec la crise en Grèce, les problèmes au Portugal, en Espagne, en Italie. On ne peut pas continuer comme ça », a-t-il plaidé.
La proposition a été adoptée par 394 votes pour, contre 197 voix contre. Par ce vote, le parlement incite donc la Commission européenne à agir en faveur de la distribution à des associations caritatives, des invendus des grandes surfaces. Cet objectif, comme l’indiquait Arash Derambarsh, élu municipal de Courbevoie qui a impulsé l’initiative, au Figaro, « doit être atteint d’ici la fin de l’année. »
Gaspillage : ArashDerambarsh obtient l’amendement au Parlement européen (AFP TV)
A lire :
Le Figaro
The Guardian
Il y a encore quelquesmois, avec des amis et bénévoles de ma commune, Courbevoie, nous récupérionsles invendus d’un supermarché pour les distribuer aux personnes nécessiteuses,notamment les SDF.
Suite à une campagne dynamique et enthousiaste qui n’a duré que quatre mois, nous avons obtenu levote d’une loi historique à l’Assemblée Nationale le 21 mai dernier.
Cette loi impose les supermarchés de céder leurs invendus consommables à l’association de leur choix. Il convient toutefois d’étendre cette législation à l’Union européenne.
En effet, en Europe, sur 280 millions d’habitants, plus de 80 millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté. Et alors que beaucoup ont du mal à nourrir leurs familles et faire face à la crise, chaque supermarché, dans l’Union Européenne, jette plus de 40kg minimum de nourriture par soir !
Grâce à notre mobilisation citoyenne sur Change.org, nous venons de faire voter en France une loi obligeant tous les supermarchés à donner leurs invendus. Cette victoire française a rencontré un écho extraordinaire partout dans le monde comme ici avec le Guardian.
C’est donc le moment d’étendre la mobilisation pour obtenir une loi similaire au niveau européen pour stopper le gâchis alimentaire dans chaque pays européen.
Nous avons besoin de tous les citoyens pour que cette loi française devienne une directive européenne. Elle pourra ainsi s’appliquer dans tous les pays de l’Union, afin qu’on ne jette plus de nourriture dans aucun pays d’Europe.
Cette directive que nous voulons est simple : obligation pour chaque supermarché de donner ses invendus à l’association de son choix.
Concrètement, voici ce que nous voulons comme encadrement légal :
1. Chaque citoyen peut créer une association et déposer les statuts (validés au préalable à la préfecture évidemment) à sa mairie. Celui-ci pourra ensuite s’adresser à l’enseigne de son choix dans sa commune, afin que celle-ci lui remette les invendus pour une distribution le soir même (à l’instar de notre initiative à Courbevoie).
Il y aura donc deux sortes d’associations pour la distribution de nourriture : les associations agréées qui peuvent stocker (les Restos du cœur, Secours catholique, Secours populaire, Samu social, Croix rouge…) ; et les associations agréées qui ne peuvent pas stocker en raison d’absence de locaux permettant le respect à la chambre froide. Dans ce cas, ça serait une distribution immédiate le soir même (à l’instar de mon association « Courbevoie 3.0 »).
Si aucune association ne vient interpeller une enseigne, l’obligation ou la contrainte ne fonctionne donc pas. Ceci pour rassurer les enseignes et les commerçants.
2. Chaque commune pourra informer les citoyens qu’il y aura cette initiative. Cela permettra de mobiliser de nombreux bénévoles. Exactement comme j’ai fait à Courbevoie (tribune dans le « Courbevoie magazine », communication via Facebook, Twitter).
3. Le surplus de nourriture sera cédé automatiquement aux associations agréés qui peuvent stocker la nourriture. Je rappelle, comme vous le savez, que les Restos du cœur (comme toutes les autres) font des collectes de nourriture en ce moment.
Nous voulons donc la reconnaissance d’un réel droit opposable européen, ainsi que la création d’un encadrement légal pour la distribution directe des invendus consommables.
La Commission européenne prépare actuellement une « stratégie sur l’économie circulaire » qui inclut la lutte contre le gaspillage et elle vient de lancer une consultation publique pour recueillir les avis des citoyens sur cette question. Si nous sommes des centaines de milliers à demander à la Commission européenne d’inclure l’obligation pour les supermarchés de donner leurs invendus alimentaires, elle ne pourra pas ignorer notre appel.
Nous lançons donc une grande pétition européenne pour dire « Stop au gâchis alimentaire en Europe/ Stop Food Waste in Europe ! ».
Avec mon ami Mathieu Kassovitz et Nicole Fontaine (ancienne Présidente du Parlement européen), nous mènerons cette campagne Européenne avec les ONG « Action contre la Faim » et la « Croix Rouge Française ».
Cette pétition est lancée simultanément dans 6 autres pays en Europe par des personnalités qui, comme nous, veulent mettre fin au gaspillage alimentaire.
– Nikos Aliagas en Grèce
– Manuel Bruscas en Espagne
– Frédéric Daerden en Belgique
– Daniele Messina en Italie
– Claudia Ruthner en Allemagne
– Tristram Stuart au Royaume Uni
Disons « Stop au gaspillage alimentaire en Europe ! »
Arash Derambarsh sur I>Télé et Canal Plus : « la Loi sur le gaspillage alimentaire est un vote Historique ! »
On 19 juin 2015
Arash Derambarsh (élu dans la ville de Courbevoie) sur I>Télé et Canal Plus : « la Loi sur le gaspillage alimentaire est un vote Historique ! »
Les députés ont adopté, le 21 mai 2015, à l’unanimité des amendements au projet de loi sur la transition énergétique qui visent à limiter le gaspillage alimentaire.
Le texte prévoit d’empêcher les moyennes et grandes surfaces de rendre impropre à la consommation les invendus. Une loi félicitée par le conseiller municipal (UMP – Les Républicains) à Courbevoie (Hauts-de-Seine), Arash Derambarsh, qui qualifie la décision le vote d’« Historique ».
Il avait milité pour obtenir cette loi.
Il a été reçu deux fois à l’Elysée le 5 mai et le 11 juin.
«Avant la loi, seules les associations qui pouvaient stocker la nourriture, pouvaient la récupérer auprès des enseignes et la redistribuer», a-t-il expliqué sur i-Télé. Il assure que désormais, «n’importe quelle association peut venir récupérer de la nourriture consommable».
L’objectif est maintenant d’obtenir une directive européenne afin que tous les habitants de l’UE puissent manger à leur faim.
Loi sur le gaspillage : «un vote historique… par libezap
Tribune dans le média anglais d’information « Resource »
For three nights every week in the months of December and January, along with friends and volunteers in my town of Courbevoie, we recovered unsold food from the Carrefour Market Charras supermarket, for distribution to needy people, especially the middle class and the homeless.
Arash Derambarsh Copyright : Bertrand Guay (AFP) |
Thanks to this experience, along with my friend Mathieu Kassovitz, who is knowledgeable about this issue, we decided to start apetition on Change.org for legislation requiring all French supermarketsdistribute their unsold food.
As of today, more than 210,000 people have signed it ! It has received more signatures than any other ‘ecological / agriculture’ petition on an online site in France.
Why create a law ?
Today in France, we have :
• On the one hand, a middle class that has more and more economic problems. Indeed, from the 10th of each month, millions of French are out of money after paying their rent and expenses. In addition, there are more and more homeless on our streets.
• On the other hand, every supermarket throws away more than 40 kilogrammes of food every day. This is unthinkable with the current economic crisis !
Our proposal was therefore simple and effective: to pass a law requiring or incentivising supermarkets to give – night after night – all their unsold food to the association of their choice.
Thus, with a legal framework, there would be three consequences :
1. Every citizen can create an association and file the articles (validated beforehand by the prefecture) to its town hall. This could then apply to the store of choice in its area, asking that it hand over its unsold food for distribution (as with our initiative in Courbevoie).
There will be two kinds of associations for the distribution of food : approved associations that can store items (such as the charities Secours Catholique, Secours Populaire, the Red Cross and so on) and approved corporations that cannot store food because of lack of a cold room. In this case, the organisation would immediately distribute food the same evening (as with my association, Courbevoie 3.0).
2. Each municipality may inform its citizens about this initiative. This will mobilise many volunteers, just like I did in Courbevoie (through contributions to the Courbevoie magazine and communication via Facebook, Twitter).
3. The surplus food will be automatically transferred to approved associations that can store it. This is important as, at the present moment, the Restos du Coeur [a French charity that delivers food packages and hot meals ], like other charities, is having to carry out food drives to acquire.
This proposal, which we field tested in Courbevoie, can eradicate some of the hunger in our country.
Gaining political and popular support
Many parliamentarians and elected officials, from both the right and left, support our approach, as do many celebrities such as Johnny and Laetitia Hallyday. The deputy mayor of our town, Jacques Kossowski, for instance, supported me, and I thank him warmly.
There is a real national unity around our request. We also received valuable support from the association France ONE, the NGO founded by Bono, the lead singer of U2. Indeed, our struggle is international and could be used in other continents.
We presented this initiative on 28 January and 17 February at the National Assembly. And on 5 May, we were received at the Élysée Palace, where I received the support of the President of the Republic for our petition.
Our petition was passed unanimously on Friday, 10 April in the Senate as part of the law called ‘Macron’. The Union of Democrats and Independents (UDI) Senator Nathalie Goulet inserted an amendment into the law, and the Senate voted unanimously in favour of this legal framework for the direct distribution of unsold consumables with two clarifications: this concerns supermarkets over 1,000 square metres, and they will be able to partner with the association of their choice.
The Macron law will be officially passed in late June. Moreover, the Socialist deputy Guillaume Garot has fully summarised our petition in its report. It was not easy because he was opposed to parts of our proposal, but we persuaded him thanks to our arguments, and above all, thanks to the pressure of public opinion.
In parallel with the Macron Act, a law on ‘energy transition’ is being presented for a final reading at the National Assembly. UMP MP Frédéric Lefebvre, along with others (including UDI MP Maurice Leroy), decided to seize the opportunity to insert various amendments thereto, including the same one inserted in the Macron Act.
Through this, all supermarket brands will be required to give their unsold food to the association of their choice.
The goal is to pass the provision as quickly as possible. And the ‘energy transition’ law is being passed at this very moment. It is a victory, as all the groups have agreed to vote for it.
Future steps
The aim will then be to explain the applicability of the law to the French people. I was in Saint-Maur a few days ago, and then I was at a festival in Brides les Bains (in the Rhone-Alpes region) from 5 to 7 June. This initiative, which came from my town of Courbevoie, could be applicable in all of France.
This law, for which I fought for many long months, will allow all the middle class and the poor to eat and drink without the fear of whether or not they can afford it. And we will finally see the end of scandalous images of bleach being used on unsold food to prevent its consumption.
In the coming days, we will perform the same action at the European level. In Europe, more than 100 million people live below the poverty line.
So, along with Change.org, we’re going to gather the signatures of one million European citizens, and, through the permissions of the Lisbon Treaty’s Citizens’ Initiative, call for a European directive that will require all supermarkets in Europe to pass on their unsold supplies. Brotherhood still has meaning.
by Arash Derambarsh (elected official in the city of Courbevoie), with the support of Mathieu Kassovitz (actor, director)
Arash Derambarsh reçu à l’Elysée avec les ONG la « Croix-Rouge » et « Action contre la faim »
On 16 juin 2015
La une du Parisien hauts-de-Seine |
de gauche à droite : Kamran Rahimian (producteur), Dorian Dreuil (Action contre la faim), Stéphanie Rivoal (Présidente Action contre la faim), Patrice Biancone (Conseiller du Président de la République), Arash Derambarsh (élu dans la ville de Courbevoie), Antoine Boutonnet (Croix Rouge française), Jérémy Brouillaud (Courbevoie), Olivier Rio (Courbevoie) C’est la deuxième fois, après le 5 mai qu’Arash Derambarsh est reçu à l’Elysée.
La presse internationale félicite Arash Derambarsh et salue la loi sur le gaspillage alimentaire votée en France !
On 16 juin 2015
La presse internationale félicite Arash Derambarsh et salue la loi sur le gaspillage alimentaire votée en France !
Revue de presse.
– The Guardian (Angleterre) (Man who forced French supermarkets to donatefood wants to take law global)
Arash Derambarsh, a local councillor who kickstarted fight against food waste in his Paris suburb, wants to convince more countries to follow France’s example
A councillor whose campaign against food waste led to a law forcing French supermarkets to donate unwanted food to charity has set his sights on getting similar legislation passed globally.
Arash Derambarsh said it was “scandalous and absurd” that food is wasted and in some cases deliberately spoiled while the homeless, poor and unemployed go hungry.
Derambarsh – a municipal councillor for the “Divers Droit” (diverse right) in Courbevoie, north-west of Paris – persuaded French MPs to adopt the regulation after a petition gained more than 200,000 signatures and celebrity support in just four months.
The amendment was approved as part of a wider law – the Loi Macron – that covers economic activity and equality in France and is expected to be passed by the national assembly on Tuesday, entering the statute books shortly afterwards.
It will bar supermarkets from throwing away food approaching best-before dates and deliberately poisoning products with bleach to stop them being retrieved by people foraging through bins.
Now Derambarsh wants to convince European countries and the wider world to adopt similar bans. “Food is the basis of life, it is an elementary factor in our existence,” he told the Guardian.
“I have been insulted and attacked and accused of being naive and idealistic, but I became a local councillor because I wanted to help people. Perhaps it is naive to be concerned about other human beings, but I know what it is like to be hungry.
“When I was a law student living on about €400 a month after I’d paid my rent, I used to have one proper meal a day around 5pm. I’d eat pasta, or potatoes, but it’s hard to study or work if you are hungry and always thinking about where the next meal will come from.”
Derambarsh started his campaign by collecting and distributing unwanted food from his local supermarket. “Every day we’d help around 100 people. Half would be single mothers with several children, pensioners or public workers on low salaries, the other half would be those living on the streets or in shelters,” he said.
Derambarsh is planning to table the issue – via the campaign group ONE, founded by U2 singer Bono – when the United Nations discusses its Millennium development goals to end poverty in September as well as at the G20 economic summit in Turkey in November and the COP21 environment conference in Paris in December.
An estimated 7.1m tonnes of food is binned in France each year – 67% of it by consumers, 15% by restaurants and 11% by shops. The figure for food waste across the EU is 89mtonnes while an estimated 1.3bn tonnes are wasted worldwide.
– AFP Japon 仏スーパー食品廃棄禁止法、署名運動は次に欧州へ
– AFP International
Frenchman takes fight against supermarket food wasteabroad
– AFP France Entre Robin des Bois et Forrest Gump, un Français en croisade contre le gaspillage
– France 24 (anglais) Frenchman takes fight against supermarket waste to Europe
– France 24 (français) Arash Derambarsh, l’élufrançais qui veut éradiquer la faim dans le monde
– Greenme.it (Italie) (« Sprechi alimentari : laFrancia obbliga con una legge i supermercati a donare il cibo avanzato)
Metro (Angleterre) (« Arash Derambarsh – Man behind French ban on throwingout waste wants the world to follow suit »)
– The Independent (Angleterre) (Arash Derambarsh – Man behind campaign for French supermarkets to donate waste food wants to take law global)
– CBC Radio (Canada) (“French politician forces supermarkets to donateunwanted food. Now he wants the world to follow suit”)
– Daily Sabah (Turquie) Arash Derambarsh – Frenchman wants to take ‘fooddonation’ campaign to global level
– T13 (Chili) El hombre que consiguió que los supermercados en Francia no boten alimentos Arash Derambarsh, logróque los supermercados franceses donen los alimentos que no venden aorganizaciones de caridad.
– Cuba Debate (Cuba) El concejal que obligóa Francia a no desperdiciar alimentos
– Quality unearthed (Pay de Galles – Wales) Meet Arash Derambarsh, the councillor who is wagingwar against food waste in France, and now further afield ?
– Maclean’s (Canada) Arash Derambarsh, the man tackling France’s food waste Paris councillor Arash Derambarsh is taking his boldplan of turning trash into food to the world
– Reporte Indigo (Mexique) Digan ‘no’ al desperdicio El regidor francéspromotor de la ley que obliga a supermercados a donar comida no caducada buscaglobalizar su campaña
– BBC Mundo (Amérique latine) El hombre que consiguióque los supermercados en Francia no boten alimentos
– Courrier International Gaspillage alimentaire: le Royaume-Uni suivra-t-il l’exemple français ?
– Groene Courant (Pays-Bas – Holland -Netherlands) FRANSMAN LOBBYT VOOR EUROPEES SUPERMARKTVERBOD OPVERKWISTING VOEDSEL
La République Tchèque |
La Grèce |
RT (Russie Télévision version française)
RT (Russie Télévision version anglaise)
EBS (Télévision Corée du Sud)
– La loi sur le gâchis alimentaire votée : de Courbevoie à l’Assemblée Nationale ! –
Durant les mois de décembre et janvier, avec des amis et bénévoles de ma commune, Courbevoie, nous avons récupéré trois soirs par semaine les invendus du supermarché « Carrefour Market Charras » de Courbevoie, pour les distribuer aux personnes nécessiteuses, notamment la classe moyennes et les SDF.
Fort de cette expérience et avec mon ami Mathieu Kassovitz, sensible à cette question, nous avons décidé de lancer une pétition sur Change.org pour obtenir une loi imposant à tous les supermarchés de distribuer leurs invendus. Aujourd’hui, plus de 210.000 personnes ont signé ! Il s’agit du texte à thématique « écologique / agriculture » ayant reçu le plus grand nombre de signatures sur un site de pétition en ligne en France.
Pourquoi une loi ?
En France, aujourd’hui, nous avons :
D’un côté, une classe moyenne qui a de plus en plus de problèmes économiques. En effet, dès le 10 de chaque mois, des millions de Français sont sous l’eau après avoir payé leur loyer et leurs charges. En outre, il y a de plus en plus de SDF dans nos rues.
De l’autre côté, chaque supermarché gâche chaque jour plus de 40 kg de nourriture. C’est impensable avec la crise économique actuelle !
Notre proposition a donc été simple et efficace : voter une loi imposant, ou incitant aux supermarchés de donner, soir après soir, tous leurs invendus à l’association de leur choix.
Concrètement, nous souhaitons proposer un droit opposable. Ainsi, avec un encadrement légal, il y aurait trois conséquences :
1. Chaque citoyen peut créer une association et déposer les statuts (validés au préalable à la préfecture évidemment) à sa mairie. Celui-ci pourra ensuite s’adresser à l’enseigne de son choix dans sa commune, afin que celle-ci lui remette les invendus pour une distribution le soir même (à l’instar de notre initiative à Courbevoie).
Il y aura donc deux sortes d’associations pour la distribution de nourriture : les associations agréées qui peuvent stocker (les Restos du cœur, Secours catholique, Secours populaire, Samu social, Croix rouge…) ; et les associations agréées qui ne peuvent pas stocker en raison d’absence de locaux permettant le respect à la chambre froide. Dans ce cas, ça serait une distribution immédiate le soir même (à l’instar de mon association « Courbevoie 3.0 »).
Si aucune association ne vient interpeller une enseigne, l’obligation ou la contrainte ne fonctionne donc pas. Ceci pour rassurer les enseignes et les commerçants.
2. Chaque commune pourra informer les citoyens qu’il y aura cette initiative. Cela permettra de mobiliser de nombreux bénévoles. Exactement comme j’ai fait à Courbevoie (tribune dans le « Courbevoie magazine », communication via Facebook, Twitter).
3. Le surplus de nourriture sera cédé automatiquement aux associations agréés qui peuvent stocker la nourriture. Je rappelle, comme vous le savez, que les Restos du coeur (comme toutes les autres) font des collectes de nourriture en ce moment. Un système quasi-similaire a été appliqué en Belgique, par le député socialiste Frédéric Daerden à Herstal. Ça marche très bien comme vous pouvez l’imaginer. Cette proposition, que nous avons donc testée sur le terrain à Courbevoie peut aider à éradiquer une partie de la faim dans notre pays.
De nombreux parlementaires et élus, de droite comme de gauche, soutiennent notre démarche comme Thierry Solère, Pouria Amirshahi, Alexis Bachelay, Frédéric Lefebvre, Nathalie Goulet, Xavier Bertrand ou encore Jean-Christophe Lagarde. Il y a une réelle union nationale autour de notre demande.
De plus, de nombreuses personnalités tel que Johnny et Laeticia Hallyday, Bruno Gaccio, Anthony Kavanagh, Nikos Aliagas, Omar et Helene Sy, Valerie Damido, Youri Djorkaeff ou encore Antoine et Emma de Caunes. Nous avons également reçu le précieux soutien de l’association ONE France. Cette ONG a été fondée par Bono, le chanteur du groupe U2. En effet, notre combat est international et aura vocation à se décliner sur d’autres continents.
Nous avons été auditionné, les 28 janvier et 17 février, à l’Assemblée nationale pour présenter cette initiative. Et le 5 mai, nous avons été reçus à l’Élysée. J’ai reçu le soutien du Président de la République pour notre pétition.
Notre pétition a été votée à l’unanimité le vendredi 10 avril dernier au Sénat dans la loi dite Macron. La sénatrice UDI Nathalie Goulet a saisi l’opportunité de cette loi pour y insérer un amendement. Le Senat l’a voté à l’unanimité avec deux précisions : cela concerne les enseignes de plus de 1000m2 et elles auront la possibilité de faire un partenariat avec l’association de leur choix. C’est donc la reconnaissance d’un réel droit opposable et la création d’un encadrement légal pour la distribution directe des invendus consommables.
La loi Macron sera votée fin juin. A ce propos, le député-maire de notre ville, Jacques Kossowski m’a apporté son soutien. Je tiens à le remercier chaleureusement.
Par ailleurs, le député socialiste Guillaume Garot a repris intégralement notre pétition dans son rapport. Ce n’était pas chose facile car il était opposé à notre proposition de droit opposable. Mais nous l’avons persuadé grâce à nos arguments. Et surtout, grâce à la pression de l’opinion publique. Mais en parallèle de cette Loi Macron, la loi dite « transition énergétique » se présente en dernière lecture à l’assemblée Nationale.
Et le député UMP Frédéric Lefebvre, avec d’autres députés (dont le député UDI Maurice Leroy), ont décidé de saisir l’opportunité pour y insérer différents amendements, dont celui inséré à l’identique dans la Loi Macron.
Par ce biais, toutes les enseignes auront l’obligation de donner leurs invendus consommables à l’association de leur choix.
L’objectif est de faire passer le dispositif le plus rapidement possible. Et la loi « transition énergétique » est votée en ce moment même. C’est donc une victoire car tous les groupes sont d’accord pour la voter.
L’objectif sera ensuite d’expliquer l’applicabilité de la loi à tous les français. J’ai été à Saint-Maur il y a quelques jours. Et je serai au Festival « nourrir sa santé » à Brides les Bains (Savoie en région Rhône-Alpes) du 5 au 7 juin. Cette initiative qui vient de ma ville, Courbevoie, pourra ainsi s’appliquer dans toute la France. Cette loi, pour laquelle je me suis battu depuis de longs mois, permettra à toute la classe moyenne et aux démunis de pouvoir manger et boire sans la crainte du pouvoir d’achat. Et de voir enfin disparaître les scandaleuses images de l’eau de javel sur de la nourriture consommable.
La Fraternité a encore du sens dans notre pays.
Pour info :
La pétition en faveur d’une loi imposant aux supermarchés de distribuer leurs invendus a dépassé la barre des 210.000 signatures. Elle a été lancée il y a quatre mois jour pour jour par Arash Derambarsh et Mathieu Kassovitz.
Il s’agit de la pétition en ligne en matière « écologie / environnement » ayant reçu le plus grand nombre de signatures.
« En 4 mois, 200 000 citoyens ont signé sur Change.org et permis le vote d’une loi obligeant les supermarchés à donner leurs invendus. »
C’est un vote Historique !
Interview sur France Info
Interview sur I>Télé
AMENDEMENT ——— ARTICLE 22 UNDECIES
1° Avant le premier alinéa, il est ajouté un : « I.– » ;
2° L’article est complété par dix alinéas ainsi rédigés : « II. – Après l’article L. 541-15-1 il est inséré une sous-section 1 bis intitulée : « Prévention des déchets alimentaires », comprenant l’article L.541-15-2 et un article L. 541-15-3 ainsi rédigé :
« Art. L. 541-15-3. – I. – Les distributeurs du secteur alimentaire assurent la commercialisation de leurs denrées alimentaires ou leur valorisation conformément à la hiérarchie établie au 1° ter A du I de l’article L.541-1 du code de l’environnement. Sans préjudice des règles relatives à la sécurité sanitaire, ils ne peuvent délibérément rendre ses invendus alimentaires impropres à la consommation ou à toute autre forme de valorisation prévue au même article.
« II. – Aucune stipulation contractuelle ne peut faire obstacle au don de denrées alimentaires vendues sous marque de distributeur au sens de l’article L. 112-6 du code de la consommation par un opérateur du secteur alimentaire à une association caritative habilitée conformément aux dispositions de l’article L. 230-6 du code rural et de la pêche maritime et prévu par une convention conclue par eux.
« III. – Le don de denrées alimentaires par un commerce de détail alimentaire dont la surface de vente est supérieure au seuil mentionné au 1er alinéa de l’article 3 de la loi n°72-657 du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans âgés à une association caritative habilitée conformément aux dispositions de l’article L. 230-6 du code rural et de la pêche maritime fait l’objet d’une convention qui en précise les modalités.
« IV. – Le présent article n’est pas applicable aux denrées impropres à la consommation. « Un décret fixe les modalités d’application du présent article. 5
« III. – Avant le 1er juillet 2016, les commerces de détail alimentaires dont la surface de vente est supérieure au seuil mentionné au 1er alinéa de l’article 3 de la loi n°72-657 du 13 juillet 1972 instituant des mesures en faveur de certaines catégories de commerçants et artisans âgés proposent à une ou plusieurs associations mentionnées au même III de conclure une convention précisant les modalités selon lesquelles les denrées alimentaires leur sont cédées à titre gratuit. « Les commerces de détail ayant conclu une telle convention antérieurement à la promulgation de la présente loi sont réputés satisfaire au présent IV.
« IV. – Le manquement aux dispositions du III de l’article 22 undecies de la loi n° du relative à la transition énergétique pour la croissance verte est puni de 2 ans d’emprisonnement et de 75000 euros d’amende.
« V – A l’exception du III, le présent article entre en vigueur le 1erjuillet 2016. EXPOSÉ SOMMAIRE
Au mois de décembre 2011, Frédéric Lefebvre avait, alors qu’il était secrétaire d’État chargé de la consommation, lancé un appel à la générosité des entreprises de la grande distribution afin que les « Restos du cœur », la « Croix-Rouge », le « Secours Populaire » et la « Banque alimentaire » puissent répondre aux demandes dont ils faisaient l’objet.
Cet appel avait permis à ces entreprises de fournir aux associations de quoi fournir des repas aux mois de février et mars 2012.
Alors que notre pays connaît une crise majeure et, hélas, durable, les Restos du cœur lancent leur trentième campagne hivernale.
Lors de la campagne 2013‑2014, l’association créée par Coluche en 1985 a dépassé pour la première fois le million de personnes inscrites dans ses centres, et servi 130 millions de repas.
De nombreuses associations caritatives, dont la Banque alimentaire qui a organisé les 28 et 29 novembre, sa trentième grande collecte annuelle, ont récemment interpellé les pouvoirs publics devant l’urgence de la situation.
Comme le dit si crûment le président du Secours populaire : « La faim dans le monde, elle est chez nous ». On dénombre ainsi aujourd’hui 100 banques alimentaires en France et 256 en Europe et leur nombre de bénéficiaires ne cesse de croître.
Les associations qui concourent à permettre à nombre de nos concitoyens de pouvoir s’alimenter sont confrontées à un afflux de personnes qui demandent une aide Dans le cadre d’une enquête du Secours populaire de la fin de l’année 2013, 41 % des Français interrogés ont affirmé avoir déjà connu une situation de pauvreté, 62 % des mères seules ont confié avoir rencontré des difficultés à se procurer une alimentation saine et équilibrée, tout comme 37 % de l’ensemble des personnes interrogées.
Selon un baromètre publié par l’observatoire BFM Business et Ca Com le 3 novembre 2014, plus de neuf Français sur dix (92 %) n’excluent pas totalement le risque de plonger un jour dans la précarité et 37 % des sondés déclarent avoir des revenus insuffisants pour finir le mois.
Ce sont ainsi des millions de Français et d’européens qui font appel aux organismes caritatifs ou qui restreignent, parfois au-delà du supportable, leurs dépenses d’alimentation.
Derrières ces chiffres, il y a une réalité humaine qui nous oblige et un constat que nous ne pouvons plus ignorer : un nombre grandissant de Français et d’européens ne peuvent même plus faire face financièrement à leurs besoins premiers.
Lors des dernières élections européennes, les citoyens de l’Union ont envoyé un message fort dans nombre de pays touchés par la crise, en votant pour les extrêmes, car ils veulent redevenir prioritaires !
Il est de la responsabilité des décideurs politiques nationaux de prendre en compte cette réalité sociale et de prendre les mesures qui permettront de répondre aux attentes d’un nombre croissant de nos compatriotes.
Depuis le mois de décembre 2014, un élu municipal de Courbevoie, Arash Derambarsh, organise régulièrement, après avoir lancé un appel sur les réseaux sociaux, des distributions de denrées invendues des supermarchés de sa commune à des personnes dans le besoin avec le concours d’associations.
Cette initiative, qui a permis de distribuer à chaque fois entre 10 et 20 kilogrammes de denrées par supermarché, doit être saluée, mais elle pose la question de la réglementation applicable, car aujourd’hui nombre de grandes surface n’osent s’engager dans cette démarche par elle-même car la loi le leur interdit, ce qui se traduit, dans une France qui a faim, par des gaspillages alimentaires intolérables.
Lors des débats relatif au projet de loi pour la croissance et l’activité, Frédéric Lefebvre et Jean-Pierre Decool ont déposé des amendements inspirés par cette démarche, amendements repris avec succès par la sénatrice Nathalie Goulet.
Lors des débats en commission spéciale le 15 avril 2015, la présidente de la commission, la rapporteure de la commission spéciale a indiqué que le gaspillage alimentaire était « un sujet important ayant vocation à donner lieu à un grand débat » dans le prolongement du rapport Garot et a fait savoir que les différents groupes de l’Assemblée nationale, finiraient par se « retrouver sur certaines propositions en séance publique ».
C’est pourquoi, le présent amendement vise à permettre la mise en place d’une convention d’organisation de la collecte sécurisée des denrées alimentaires invendues, encore consommables, au profit d’une ou plusieurs associations d’aide alimentaire, pour les grandes surface.
Courbevoie : le conseiller municipal Arash Derambarsh reçu à l’Élysée (Le Parisien)
Le conseiller municipal d’opposition Arash Derambarsh (DVD) a été reçu mardi après-midi à l’Elysée pour défendre sa proposition d’obliger les supermarchés à donner leurs invendus à des associations caritatives. Il a remis à des conseillers du président de la République les 182 000 signatures de la pétition qu’il a initiée début janvier pour demander la mise en place de cette mesure.
Le 10 janvier dernier, le Sénat a voté oui à un amendement à la loi Macron, allant dans ce sens. Un second vote est prévu cette semaine avant le passage devant l’Assemblée nationale. « Cet amendement est vu d’un très bon œil à l’Élysée, soutient Arash Derambarsh. François Hollande y sera favorable, s’il est adopté. »
A lire également Le Figaro (« Gâchis alimentaire : le débat arrive à l’Elysée »)
Les Gueules cassées, Mathieu Kassovitz et Arash Derambarsh – Le Grand Journal du 23/01
Débat avec Arash Derambarsh, Mathieu Kassovitz et Nicolas Chabane (« les gueules cassées »)
Arash Derambarsh – Grand Journal Canal + – Courbevoie |
Portrait d’Arash Derambarsh (élu de Courbevoie) dans le journal Le Monde par Yohan Blavignat
Arash Derambarsh, l’« hyperactiviste » contre le gaspillage alimentaire
Bertrand GUAY (photographe de l’AFP) |
« Je ne cherche pas la personnalisation. Je fais ça pour ceux qui ont faim. » A seulement 35 ans, les yeux emplis de conviction, les traits tirés par des nuits trop courtes, Arash Derambarsh fait preuve d’un sens aigu de la communication au service de sa cause : la fin du gaspillage alimentaire.
Et pour lui, la faim justifie les moyens.
Alors qu’un amendement allant dans ce sens a été déposé par la sénatrice (UDI, Orne) Nathalie Goulet dans le cadre du projet de loi Macron qui sera discuté mardi 7 avril, son omniprésence médiatique fait grincer quelques dents, notamment dans les associations antigaspillage qui ne partagent ni ses méthodes ni les solutions qu’il propose.
Le conseiller municipal de Courbevoie (Hauts-de-Seine)espère être reçu à l’Elysée afin, dit-il, de « convaincre » le président de la République, François Hollande, de la nécessité de légiférer sur la question. Il souhaite instaurer un droit opposable qui permettrait à tout citoyen de créer une association pour ensuite s’adresser au supermarché de son choix, afin que celui-ci lui remette les invendus pour une distribution le soir-même.
Le Courbevoisien sait attirer les projecteurs. « J’ai fait un putsch médiatique, c’est vrai, mais je veux qu’on parle de mon combat plutôt qu’on s’attarde sur moi. Je ne me présenterai à aucune élection avant les municipales de 2020 pour prouver ma sincérité », affirme ce proche de Thierry Solère, député UMP des Hauts-de-Seine. Le regard caché derrière ses lunettes carrées, Arash Derambarsh se décrit comme un « homme d’action », à la différence de « certains politiques ». Il a donc attendu d’être élu aux municipales de mars 2014, sous l’étiquette divers droite, pour agir.
« Je suis fier de mon parcours »
Né en 1979 à Paris de parents iraniens ayant fui la révolution islamique, il part en Iran quelques mois après sa naissance et y vit jusqu’en 1983. « J’ai vu beaucoup de choses là-bas, donc je sais pour quoi je me bats aujourd’hui », témoigne l’élu, qui refuse la double nationalité – « Je suis de culture franco-persane et de nationalité française ». Son père, le réalisateur iranien Kioumars Derambarsh, et son oncle Kambiz Derambarsh, un caricaturiste renommé, vont donner au jeune homme l’amour de la politique et du « combat contre l’injustice ». Une lutte qu’il mène sur plusieurs fronts : en tant qu’élu, futur avocat pénaliste – il présentera sa thèse dans quelques mois – et éditeur au Cherche-Midi. « Je suis fier de mon parcours. Maintenant j’ai réussi, mais j’ai connu la faim et je sais qu’il est impossible de travailler ou de se concentrer lorsque notre ventre est vide », confie-t-il.
Un constat qui l’amène, en décembre 2014, à récupérer les invendus de la journée dans un supermarché de sa ville, avec l’aide de bénévoles, afin de les redistribuer aux plus démunis. Arash Derambarsh et ses amis répèteront l’opération trois fois par semaine durant deux mois. « Chaque soir, on distribuait l’équivalent de 500 euros de nourriture mais c’est illégal, d’où l’idée de proposer une loi », poursuit l’élu.
Après avoir mis en pratique son idée pour lutter contre le gaspillage alimentaire sur le terrain de Courbevoie, Arash Derambarsh décide de faire du bruit. Il lance une pétition en janvier avec son « ami », l’acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz. Alors qu’entre 20 et 40 kilos d’invendus sont jetés quotidiennement par chaque magasin, le but de l’opération est simple : atteindre les 200 000 signatures afin de pousser les députés à adopter une loi contre le gâchis alimentaire. Aujourd’hui, plus de 175 000 personnes ont signé la pétition et les choses semblent bouger dans le bon sens. L’élu municipal a lancé une vidéo avec de nombreuses personnalités, dont le présentateur Antoine de Caunes et le footballeur Youri Djorkaeff. L’association lancée par le chanteur Bono, One, lui a également assuré son aide et présentera des propositions devant les Nations unies en septembre.
« Il y aura une loi avant l’été »
Arash Derambarsh se targue du soutien d’une quarantaine d’élus, dont les députés Xavier Bertrand (UMP, Aisne), Jean-Christophe Lagarde (UDI, Seine-Saint-Denis) ou Guillaume Garot (PS, Mayenne). Ce dernier, ancien ministre délégué à l’agroalimentaire, qui doit rendre un rapport au premier ministre, Manuel Valls, dans les prochaines semaines, a effectivement signé la pétition. Dans un commentaire qu’il y a joint, il s’engage à proposer une loi « écrite avec des élus de tous bords, tirant les leçons des multiples initiatives locales menées partout en France ».
Toutefois, le député socialiste ne partage pas les solutions proposées par Arash Derambarsh : « Il n’est pas le seul à proposer cela. Il est très présent dans les médias mais il ne s’y intéresse que depuis quelques mois ». Guillaume Garot ne croit pas à l’obligation du don qui provoquera des problèmes de stockage des aliments, et privilégie le levier de la défiscalisation. « Il y aura une loi avant l’été. Nous lui proposons une loi clé en main soutenue par une grande partie de la population, rétorque le Courbevoisien. Quant aux problèmes de logistique pour stocker les aliments, il y aura une entente avec les Restos du cœur ou d’autres pour utiliser leurs hangars. » Mais ces associations ont peur d’un afflux de marchandises qu’elles ne pourraient gérer.
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