Les Gueules cassées, Mathieu Kassovitz et Arash Derambarsh – Le Grand Journal du 23/01
Débat avec Arash Derambarsh, Mathieu Kassovitz et Nicolas Chabane (« les gueules cassées »)
Arash Derambarsh – Grand Journal Canal + – Courbevoie |
Les Gueules cassées, Mathieu Kassovitz et Arash Derambarsh – Le Grand Journal du 23/01
Débat avec Arash Derambarsh, Mathieu Kassovitz et Nicolas Chabane (« les gueules cassées »)
Arash Derambarsh – Grand Journal Canal + – Courbevoie |
Portrait d’Arash Derambarsh (élu de Courbevoie) dans le journal Le Monde par Yohan Blavignat
Arash Derambarsh, l’« hyperactiviste » contre le gaspillage alimentaire
Bertrand GUAY (photographe de l’AFP) |
« Je ne cherche pas la personnalisation. Je fais ça pour ceux qui ont faim. » A seulement 35 ans, les yeux emplis de conviction, les traits tirés par des nuits trop courtes, Arash Derambarsh fait preuve d’un sens aigu de la communication au service de sa cause : la fin du gaspillage alimentaire.
Et pour lui, la faim justifie les moyens.
Alors qu’un amendement allant dans ce sens a été déposé par la sénatrice (UDI, Orne) Nathalie Goulet dans le cadre du projet de loi Macron qui sera discuté mardi 7 avril, son omniprésence médiatique fait grincer quelques dents, notamment dans les associations antigaspillage qui ne partagent ni ses méthodes ni les solutions qu’il propose.
Le conseiller municipal de Courbevoie (Hauts-de-Seine)espère être reçu à l’Elysée afin, dit-il, de « convaincre » le président de la République, François Hollande, de la nécessité de légiférer sur la question. Il souhaite instaurer un droit opposable qui permettrait à tout citoyen de créer une association pour ensuite s’adresser au supermarché de son choix, afin que celui-ci lui remette les invendus pour une distribution le soir-même.
Le Courbevoisien sait attirer les projecteurs. « J’ai fait un putsch médiatique, c’est vrai, mais je veux qu’on parle de mon combat plutôt qu’on s’attarde sur moi. Je ne me présenterai à aucune élection avant les municipales de 2020 pour prouver ma sincérité », affirme ce proche de Thierry Solère, député UMP des Hauts-de-Seine. Le regard caché derrière ses lunettes carrées, Arash Derambarsh se décrit comme un « homme d’action », à la différence de « certains politiques ». Il a donc attendu d’être élu aux municipales de mars 2014, sous l’étiquette divers droite, pour agir.
« Je suis fier de mon parcours »
Né en 1979 à Paris de parents iraniens ayant fui la révolution islamique, il part en Iran quelques mois après sa naissance et y vit jusqu’en 1983. « J’ai vu beaucoup de choses là-bas, donc je sais pour quoi je me bats aujourd’hui », témoigne l’élu, qui refuse la double nationalité – « Je suis de culture franco-persane et de nationalité française ». Son père, le réalisateur iranien Kioumars Derambarsh, et son oncle Kambiz Derambarsh, un caricaturiste renommé, vont donner au jeune homme l’amour de la politique et du « combat contre l’injustice ». Une lutte qu’il mène sur plusieurs fronts : en tant qu’élu, futur avocat pénaliste – il présentera sa thèse dans quelques mois – et éditeur au Cherche-Midi. « Je suis fier de mon parcours. Maintenant j’ai réussi, mais j’ai connu la faim et je sais qu’il est impossible de travailler ou de se concentrer lorsque notre ventre est vide », confie-t-il.
Un constat qui l’amène, en décembre 2014, à récupérer les invendus de la journée dans un supermarché de sa ville, avec l’aide de bénévoles, afin de les redistribuer aux plus démunis. Arash Derambarsh et ses amis répèteront l’opération trois fois par semaine durant deux mois. « Chaque soir, on distribuait l’équivalent de 500 euros de nourriture mais c’est illégal, d’où l’idée de proposer une loi », poursuit l’élu.
Après avoir mis en pratique son idée pour lutter contre le gaspillage alimentaire sur le terrain de Courbevoie, Arash Derambarsh décide de faire du bruit. Il lance une pétition en janvier avec son « ami », l’acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz. Alors qu’entre 20 et 40 kilos d’invendus sont jetés quotidiennement par chaque magasin, le but de l’opération est simple : atteindre les 200 000 signatures afin de pousser les députés à adopter une loi contre le gâchis alimentaire. Aujourd’hui, plus de 175 000 personnes ont signé la pétition et les choses semblent bouger dans le bon sens. L’élu municipal a lancé une vidéo avec de nombreuses personnalités, dont le présentateur Antoine de Caunes et le footballeur Youri Djorkaeff. L’association lancée par le chanteur Bono, One, lui a également assuré son aide et présentera des propositions devant les Nations unies en septembre.
« Il y aura une loi avant l’été »
Arash Derambarsh se targue du soutien d’une quarantaine d’élus, dont les députés Xavier Bertrand (UMP, Aisne), Jean-Christophe Lagarde (UDI, Seine-Saint-Denis) ou Guillaume Garot (PS, Mayenne). Ce dernier, ancien ministre délégué à l’agroalimentaire, qui doit rendre un rapport au premier ministre, Manuel Valls, dans les prochaines semaines, a effectivement signé la pétition. Dans un commentaire qu’il y a joint, il s’engage à proposer une loi « écrite avec des élus de tous bords, tirant les leçons des multiples initiatives locales menées partout en France ».
Toutefois, le député socialiste ne partage pas les solutions proposées par Arash Derambarsh : « Il n’est pas le seul à proposer cela. Il est très présent dans les médias mais il ne s’y intéresse que depuis quelques mois ». Guillaume Garot ne croit pas à l’obligation du don qui provoquera des problèmes de stockage des aliments, et privilégie le levier de la défiscalisation. « Il y aura une loi avant l’été. Nous lui proposons une loi clé en main soutenue par une grande partie de la population, rétorque le Courbevoisien. Quant aux problèmes de logistique pour stocker les aliments, il y aura une entente avec les Restos du cœur ou d’autres pour utiliser leurs hangars. » Mais ces associations ont peur d’un afflux de marchandises qu’elles ne pourraient gérer.
Portrait d’Arash Derambarsh (élu de Courbevoie) sur RFI par Anne Bernas
Le défi d’Arash Derambarsh contre le gaspillage alimentaire |
Arash Derambarsh à Courbevoie |
Obliger les supermarchés à redistribuer leurs invendus, tel est le combat mené par un jeune élu de Courbevoie, en banlieue parisienne.
Arash Derambarsh, débordant d’enthousiasme, a bien l’intention que cette lutte aboutisse à une loi, ce qui serait une première en France.
Ambitieux et décidé, il projette même de l’étendre par la suite au continent africain.
Un défi de longue haleine que le jeune élu entend mener jusqu’au bout.
« Les Courbevoisiens m’ont demandé d’agir sur la vie concrète des gens, de ne pas faire de baratin ou de blabla comme beaucoup d’élus ». Les bases sont posées.
A 35 ans seulement, il a tout du politicien. Arash Derambarsh raconte son combat pour la énième fois. Les médias sont déjà nombreux à s’être emparés de son histoire et le conseiller municipal gère avec tact sa popularité croissante. Le discours est maîtrisé, sans ambages, les mots sont pesés. « L’idée est venue d’un vécu, raconte le jeune homme. J’ai connu la faim lorsque j’étais étudiant et que je ne gagnais que 700 euros par mois. »
Aujourd’hui, il s’insurge que le 10 de chaque mois, la classe moyenne se serre la ceinture et que les SDF soient de plus en plus nombreux dans l’Hexagone. Face à cette alarmante situation, Arash Derambarsh, « élu de la République », comme il aime à le répéter, veut apaiser les souffrances de ses concitoyens par une manière simple : stopper le gaspillage alimentaire. Chiffres à l’appui, il poursuit sa démonstration, expliquant que chaque jour, ce sont entre 20 et 40 kilos d’invendus qui sont jetés dans chaque supermarché, une « aberration ». Au niveau planétaire, un tiers de la production mondiale de nourriture est gâchée…
Alors, l’homme est passé à l’action en fin d’année dernière. Le terrain, quoi de mieux pour un élu !
A la fermeture d’un supermarché de sa ville, accompagné d’amis et de citoyens de Courbevoie, Arash Derambarsh récupère les invendus de la journée et les distribue aux plus démunis de sa ville qui jouxte le quartier d’affaires de La Défense à l’ouest de Paris. « Chaque soir, on distribuait l’équivalent de 500 euros de nourriture ». Les médias aidant, l’action du Courbevoisien a eu un écho retentissant. « Comme ce qu’on faisait n’était pas légal, et bien on demandait une loi », poursuit l’élu.
Ainsi, en janvier dernier, il lance une pétition avec son « ami », l’acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz pour qu’une loi imposant, ou incitant aux supermarchés de donner, soir après soir, tous leurs invendus à l’association de leur choix, soit votée. Techniquement, ce que propose Arash Derambarsh, c’est donc que chaque citoyen puisse créer une association pour ensuite s’adresser à l’enseigne de son choix dans sa commune, afin que celle ci lui remette les invendus pour une distribution le soir même. Aujourd’hui, plus de 170 000 personnes ont déjà signé la pétition, un réel succès pour celui dont le discours est rodé et efficace. Car écouter Arash Derambarsh, c’est être confronté à un exercice journalistique peu commun tant le protagoniste contrôle la situation et écarte d’un revers de main toute forme de critique ou « parasitage ».
Des soutiens de poids
Plus de quarante parlementaires et élus de toutes couleurs politiques soutiennent désormais l’initiative d’Arash Derambarsh, dont des soutiens de poids. Des stars du show-biz sont aussi aux côtés du jeune homme qui semble avoir un réseau plus qu’impressionnant… Laetitia et Johnny Halliday, Omar Sy, etc., la liste est longue. Récemment, c’est ONE-France, l’organisation cofondée par Bono, chanteur du groupe U2, qui a apporté son soutien à l’action de l’élu.
Le 7 avril, le Courbevoisien va « convaincre » l’Élysée du bien-fondé de son initiative, accompagné d’une délégation de 15 personnes dont Frédéric Daerden, qui a mis en place un système quasi-similaire et qui a fait ses preuves à Herstal, en Belgique. Suite à cette pétition, le député Guillaume Garot a pris l’engagement de légiférer contre le gâchis alimentaire. « Député, je ferai, avant la mi-avril, des propositions concrètes au gouvernement, pour mettre en œuvre dans notre pays une politique cohérente contre le gaspillage alimentaire, qui permette de faciliter le don et plus largement d’éviter le gaspillage. C’est dans ce cadre que sera traité le problème des invendus de la grande distribution. Je proposerai dans la foulée, une loi, écrite avec des élus de tous bords politiques, tirant les leçons des multiples initiatives locales menées partout en France ». « Il y aura une loi avant l’été sur le gâchis alimentaire », s’enorgueillit de son côté Arash Derambarsh, plus que jamais sûr de lui et qui semble ignorer l’existence du mot « douter ».
Rien ne l’arrête, ni certaines associations qui ne considèrent pas nécessairement cette initiative d’un bon œil, craignant des mesures coercitives, ni même le poids des lobbys industriels. « Je suis un élu français, les pressions ne me préoccupent pas. Rien ne peut et ne pourra m’influencer. Rien. Toutes ces forces obscures des lobbys, je les combattrai ». Alors fait-il cela par pur humanisme et par pur altruisme ? Il semblerait que oui, puisque l’élu, imperturbable, ne prétend avoir aucune visée électorale avant 2020… « Tout ceci, pour moi, est un objectif d’intérêt général. Rien de plus. Je suis là pour apporter des réponses à un problème. Je suis dans l’action, je ne suis pas un idéaliste ».
Une utopie ?
Arash Derambarsh, fort de sa victoire qu’il estime certaine, ne veut pas se cantonner à combattre le gâchis alimentaire en France. En fin politicien, il entend ainsi s’attaquer au continent africain… là où sévit aussi un gaspillage alimentaire d’une toute autre teneur. La cause est noble et belle, mais elle paraît utopiste. Sauf pour le jeune élu, irrité par le mot. « Nous faisons une action locale, dit-il, mais la pensée est globale ».
Doctrine du village planétaire à l’appui, l’élu de Courbevoie, volontiers séducteur, analyse : « La grande pauvreté, elle est en Afrique. Et le gâchis, il est aussi dans les supermarchés du continent noir. Et là-bas, avec dix fois moins on peut se nourrir dix fois plus. On veut taper très fort ».
Arash Derambarsh, peut-être un brin naïf, est persuadé que son action dans l’Hexagone va faire effet boule de neige. « Je veux prendre le calendrier international à témoin et dire que ce que nous voulons faire en France, en Belgique, nous le ferons ensuite dans l’Union européenne puis à l’international ». Et d’expliquer qu’en octobre et en novembre prochains, ce sera à la table des Nations unies par le biais de One-France. La lutte contre le gaspillage fait en effet partie des 17 Objectifs de développement durable (ODD) devant être adoptés en septembre à l’ONU. Quand on sait que la quantité de nourriture jetée par l’ensemble des producteurs, distributeurs et consommateurs des pays dits « riches » pourrait nourrir sept fois la population souffrant de la faim dans le monde, la cause vaut plus que jamais la peine d’être défendue.
Altermondialiste ou sauveur de l’humanité dans l’âme, Arash Derambarsh veut que sa génération, celle des trentenaires, se rende compte que si rien n’est fait, l’humanité court à sa perte. « Quand les gens ont faim ou ont soif, en France ou n’importe où sur la planète, ca provoque des guerres ». Et l’élu de justifier que son discours est sensé : « Notre pétition a été signée dans bien d’autres pays que la France. J’ai reçu des mails de soutien du monde entier ». Et Arash Derambarsh de poursuivre son discours tout en serrant les mains de ses concitoyens de Courbevoie. Si l’initiative d’Arash Derambarsh ne fait pas l’unanimité, sa cause n’en demeure pas moins une réponse encourageante face à l’immensité du problème de la malnutrition, qui concerne un milliard d’hommes dans le monde.
Arash Derambarsh et des bénévoles à Courbevoie |
Chers amis,
Nous venons de mettre en ligne une vidéo de soutien à ma pétition contre le gâchis alimentaire.
Dans cette vidéo apparaissent à mes côtés le footballeur Youri Djorkaeff, l’animatrice Valérie Damidot, le présentateur Antoine de Caunes, les actrices Frédérique Bel, Emma de Caunes et Claire Keim, le rappeur et producteur Rost, la journaliste Christine Kelly, le producteur Bruno Gaccio, l’animateur Sébastien Folin et l’humoriste Kyan Khojandi.
Ces 11 personnalités font partie des plus de 174.000 signataires qui m’apportent un précieux soutien.
Notre message est simple : ensemble, allons plus loin pour dire « stop au gâchis alimentaire » et obtenir cette loi.
Alors que je m’apprête à remettre officiellement la pétition (lancée avec Mathieu Kassovitz) à l’Élysée le 7 avril prochain, c’est à nous d’étendre la mobilisation et dépasser les 200.000 signatures.
Merci de cliquer ici pour voir la vidéo et d’envoyer ce lien à tous vos amis par email, Facebook et Twitter : www.change.org/StopGachis
Merci à tous !
Arash Derambarsh
On 14 mars 2015
Article dans Le Figaro (Isabelle de Foucaud)
Friederike Röder (Directrice France de ONE), Arash Derambarsh et Bono (chanteur du groupe U2) |
L’organisation ONE, créée par Bono, le chanteur de U2, veut internationaliser l’initiative d’un élu de Courbevoie qui milite pour l’adoption d’une loi obligeant les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires à des associations.
L’Élysée doit recevoir Arash Derambarsh et une délégation sur le sujet le 7 avril.
La ville de Courbevoie pourrait-elle devenir l’épicentre mondial de la lutte contre le gaspillage alimentaire ?
Arash Derambarsh, un élu de la commune francilienne des Hauts-de-Seine, en rêve. Depuis le mois de décembre, il milite activement pour l’adoption d’une loi qui forcerait les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires aux associations caritatives. Durant deux mois, avec une cinquantaine de bénévoles, il a collecté trois soirs par semaine les invendus du Carrefour Market du centre commercial Charras pour les distribuer à des personnes dans le besoin. «Cette opération a démontré qu’un tel dispositif est simple à mettre en oeuvre et efficace», explique l’élu au Figaro.
Pour obtenir une loi, Arash Derambarsh a lancé une pétition sur le site Change.org, avec l’acteur et réalisateur Mathieu Kassovitz, qui a réuni à ce jour plus de 167.000 signatures. De nombreuses personnalités politiques et artistiques l’ont paraphée. Et cette démarche vient de remporter un nouveau soutien de taille: l’association ONE France, une organisation internationale de lutte contre la pauvreté extrême et la faim dans le monde, en particulier en Afrique, cofondée par le chanteur du groupe U2, Bono, et portée par plus de 6 millions de membres dans le monde.
«La lutte contre le gaspillage alimentaire et les pertes d’aliments est une problématique globale. La production alimentaire nécessite d’importantes ressources en eau, terres et électricité, dont une grande partie est gaspillée chaque année, dans les pays développés comme dans les pays en développement, pour de la nourriture qui ne profite pas aux populations», explique une porte-parole de ONE France.
Cette lutte, rappelle l’association, fait partie des 17 Objectifs de développement durable (ODD) qui seront adoptés en septembre aux Nations unies. «Une initiative de la part de la France sur la problématique du gaspillage alimentaire pourrait permettre de porter notamment cet enjeu, avec crédibilité, sur la scène internationale.»
Pour Arash Derambarsh, le soutien de ONE France est une belle reconnaissance. «Ce que nous avons testé à Courbevoie pourrait être déployé dans d’autres pays, comme l’Afrique, par exemple, où de nombreux supermarchés sont implantés et où le gaspillage sévit aussi», se réjouit-il.
Si la commune francilienne a attiré tous les regards, elle n’est pas la première à avoir expérimenté la distribution d’invendus. La ville de Herstal, en Belgique, a interdit dès 2013 aux supermarchés de jeter leurs invendus et leur a imposé de s’organiser pour stocker les produits dans un espace dédié, où les associations venaient les récupérer. L’obligation a été étendue l’an dernier à toute la Wallonie. «Le succès belge et celui de Courbevoie ont mis une telle pression sur le débat public en France que nous sommes sûrs qu’une loi sera adoptée», s’enthousiasme l’élu courbevoisien.
« Droit opposable »
De fait, l’agenda politique s’accélère. Alors que le débat sur les dons des invendus traînait en longueur depuis l’an dernier, Arash Derambarsh a déjà été auditionné deux fois – la première, le 28 janvier dernier, à l’Assemblée nationale, et la deuxième le 17 février, par le député Guillaume Garot qui doit rendre un rapport au gouvernement fin mars sur la lutte contre le gâchis alimentaire.
Le 7 avril, il sera reçu à l’Élysée. «Je serai accompagné d’une délégation de 15 personnes», se félicite-t-il. Un groupe hétéroclite composé notamment de Friederike Röder, directrice de ONE France, Nicolas Chabannes, président des Gueules Cassées, ce collectif qui va commercialiser des fruits et légumes «moches», l’humoriste engagé Bruno Gaccio, le rappeur Rost, ou encore le député belge et Bourgmestre de la Ville de Herstal, Frédéric Daerden. «Je veux que soit mis en place un droit opposable pour la distribution des invendus alimentaires», conclut-il. «Un citoyen, lorsqu’il le souhaite, devrait pouvoir obtenir un agrément pour être habilité à collecter les surplus de nourriture dans les supermarchés et les distribuer!»
A lire également :
RFI => cliquez ici
Pour dire « Stop au gâchis alimentaire en France ! », signez cette pétition !
Bono (U2) – ONE |
Stop au gâchis alimentaire en France !
Signez la pétition ici => https://www.change.org/p/stop-au-gâchisalimentaire-en-france
Stop au gâchis alimentaire en France !
Durant les mois de décembre et janvier, avec des amis et bénévoles de ma commune, Courbevoie, nous avons récupéré trois soirs par semaine les invendus du supermarché « Carrefour Market Charras » de Courbevoie, pour les distribuer aux personnes nécessiteuses, notamment la classe moyennes puis les SDF.
Fort de cette expérience et avec mon ami Mathieu Kassovitz, sensible à cette question, nous avons décidé de lancer une pétition sur Change.org pour obtenir une loi imposant à tous les supermarchés de distribuer leurs invendus.
Pourquoi une loi ?
En France, aujourd’hui, nous avons :
– D’un côté, une classe moyenne qui a de plus en plus de problèmes économiques. En effet, dès le 10 de chaque mois, des millions de Français sont sous l’eau après avoir payé leur loyer et leurs charges. En outre, il y a de plus en plus de SDF dans nos rues.
– De l’autre côté, chaque supermarché gâche chaque jour plus de 20 kg de nourriture.
C’est impensable avec la crise économique actuelle !
Notre proposition est donc simple et efficace : voter une loi imposant, ou incitant aux supermarchés de donner, soir après soir, tous leurs invendus à l’association de leur choix. Cette loi devra concerner tous les supermarchés et pas seulement les hypermarchés de plus de 1000 m2.
Cette proposition, que nous avons donc testée sur le terrain à Courbevoie peut aider à éradiquer une partie de la faim dans notre pays.
Des parlementaires et élus de droite comme de gauche soutiennent notre démarche (Thierry Solere, Pouria Amirshahi, Alexis Bachelay, Jean-Pierre Decool, Frédéric Lefebvre, Nathalie Goulet, Joelle Garriaud-Maylam, David Lisnard, Maurice Leroy, Christophe Premat, Ronan Loas, Teaki Dupont-Teikivaeoho,…). Ainsi que de nombreuses personnalités (Johnny et Laeticia Hallyday, Bruno Gaccio, Anthony Kavanagh, Nikos Aliagas, Omar et Helene Sy, Antoine et Emma de Caunes, Rost, Kyan et Keyvan Khojandi, Valerie Damidot, Caroline de Maigret, Youri Djorkaeff, Fabien Onteniente, Karima Charni, Frédérique Bel, Patrick Montel, Malik Bentalha, Frédéric Thiriez,…).
Le mercredi 28 janvier dernier, j’ai été auditionné à l’Assemblée Nationale pour présenter cette initiative. J’ai échangé avec les députés Guillaume Garot (député PS de la Mayenne – missionné par le 1er Ministre pour la lutte contre le gaspillage alimentaire), Alexis Bachelay (député PS Hauts-de-Seine) et Jean-Pierre Decool (député UMP du Nord et rapporteur de la Loi contre le gaspillage alimentaire)
Et le mardi 17 février dernier, c’est le député Guillaume Garot qui nous a reçus à l’Assemblée Nationale pour une nouvelle audition.
Les parlementaires se sont montrés « plutôt favorable à notre proposition » et ils vont intégrer notre pétition dans leur rapport.
Nous allons d’ailleurs être reçu le mardi 7 avril prochain à l’Elysée. J’ai demandé au député belge Frédéric Daerden de m’accompagner. Celui-ci a appliqué notre proposition, il y a plus d’une année dans sa ville de Herstal. Et cela marche très bien. Il n’y a aucun problème ni au niveau de la logistique, ni au niveau des bénévoles.
Si nous sommes des milliers à signer la pétition d’ici mars, nous pourrons pousser les parlementaires et le gouvernement à légiférer.
Arash Derambarsh (élu à Courbevoie) et Mathieu Kassovitz (acteur, réalisateur, et producteur)
– AFP Vidéo –
Comment Arash Derambarsh (élu dans la ville de Courbevoie) a distribué les invendus dans sa ville.
A lire : « A Courbevoie, une distribution d’invendus pour dénoncer le gaspillage alimentaire » (AFP)
A Courbevoie, Arash Derambarsh (élu de Courbevoie) distribue des invendus aux SDF (Le Parisien)
A Courbevoie, un élu distribue des invendus aux… par leparisien
L’air de rien, une dizaine de personnes patientent devant le rideau de fer d’un supermarché.
En tête du groupe, Arash Derambarsh, 35 ans, élu municipal d’opposition à Courbevoie, s’active devant l’accueil. Il est 20h30 et la superette va bientôt fermer.
C’est le moment d’aller récupérer discrètement le chariot que lui a préparé un des responsables du magasin. A l’intérieur, des yaourts, des fruits, des sacs de légumes…
« Ce soir, il y a moins d’invendus que d’ordinaire. Mais on a quand même une bonne dizaine de kilos de nourriture. C’est déjà ça « , relève Arash, qui dégaine aussitôt des cabas pour répartir les tâches.
Depuis fin décembre, ce jeune conseiller municipal DVD troque trois soirs par semaine son écharpe d’élu pour une doudoune bien épaisse.
Accompagné d’amis et de bénévoles, il arpente les rues de Courbevoie et celles du quartier de la Défense pour redistribuer sa récolte aux sans-abris.
« Il y a en moyenne entre 10 et 20 kg d’invendus chaque soir dans les supermarchés. C’est inadmissible qu’aujourd’hui, on se permette encore de gâcher de la nourriture.
L’objectif c’est de sensibiliser tout le monde et de dire à chaque citoyen que c’est possible de lutter contre ce gaspillage.
Chacun peut aller dans son supermarché de quartier le soir, et aider les plus démunis « , s’indigne l’élu.
Interview de Arash Derambarsh (élu à Courbevoie) sur BFM TV chez Christophe Hondelatte.
Sur le gâchis alimentaire et son travail d’élu dans sa ville de Courbevoie.
Interview Arash Derambarsh (élu de Courbevoie… par editions
Arash Derambarsh – BFM TV – Christophe Hondelatte |
Arash Derambarsh : «Une loi anti-gaspillage dans les 2 mois» (Le Parisien)
Arash Derambarsh : «Une loi anti-gaspillage… par leparisien
Il souhaitait une loi pour obliger les grandes surfaces à distribuer ses invendus aux plus démunis. Ce sera bientôt chose faite ! Après une audition à l’Assemblée Nationale mardi soir, l’élu de Courbevoie (92) Arash Derambarsh sera reçu à l’Elysée le 25 février prochain. Pour l’appuyer, il sera accompagné de Frédéric Daerden, député européen de Herstal en Belgique. Il s’agit de l’homme qui est à l’origine de la loi qui a rendu obligatoire en Belgique depuis avril 2014 le don des invendus alimentaires dans les grandes surfaces de plus de 1000 m².
La pétition « Stop au gâchis » d’Arash Derambarsh, lancée le 19 janvier dernier avec le cinéaste Mathieu Kassovitz, rassemble plus de 158 000 signatures.
Lire l’article complet dans Le Parisien (« Une loi contre le gaspillage alimentaire dans les deux mois »)
Arash Derambarsh – Interview sur TV5 Monde pour parler de son travail d’élu à Courbevoie et du gâchis alimentaire.
Gâchis alimentaire : Naissance d’un front… par TV5Monde
L’élu français Arash Derambarsh veut contraindre les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires à des associations. En Belgique, un député est déjà passé à l’action depuis un an. Tous deux seront bientôt reçus à l’Elysée pour soumettre leur projet contre le gaspillage. Entretiens.
L’élu UMP Arash Derambarsh de Courbevoie, en région parisienne, a lancé une pétition pour pousser la France à légiférer sur le gaspillage alimentaire. Il veut que les supermarchés soient obligés de donner à des associations toutes les denrées alimentaires invendues.
En Belgique, le député Frédéric Daerden est déjà passé à l’action, depuis un an, dans la ville de Herstal. D’autres communes belges ont été séduites par cette initiative et finalement une législation a été mise en place au niveau de la région bruxelloise. Ainsi, toute la Belgique francophone est-elle désormais soumise à cette règle de don des invendus alimentaires.
En exclusivité sur notre plateau, l’élu Arash Derambarsh a annoncé qu’avec son collègue belge Frédéric Daerden, ils seront reçus le 25 février à l’Elysée par le chef de cabinet adjoint du président de la République pour présenter leur projet.
Arash Derambarsh – TV5 Monde chez Mohamed Kaci |
Arash Derambarsh sur France 3 pour parler du gâchis alimentaire et de son travail d’élu à Courbevoie
Arash Derambarsh est conseiller municipal divers droite à Courbevoie (92). Grâce à un accord conclu avec le groupe Carrefour Market à Charras Courbevoie, il a lancé une distribution de denrées alimentaire aux SDF et aux foyers les plus démunis de sa ville.
Débat au JT de « Soir 3 » sur France 3, avec Mathieu Pecqueur de la FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution)
Arash Derambarsh – France 3 Soir 3 – Courbevoie |
Interview d’Arash Derambarsh (élu de la ville de Courbevoie) avec la star de CNN, Anderson Cooper.
En direct de Paris le 9 janvier 2015.
Merci à Anderson Cooper et à toute l’équipe de CNN International. J’ai remercié le Président Barack Obama et le Secrétaire d’Etat John Kerry pour leur soutien. Le peuple américain et le peuple français sont main dans la main pour défendre notre Honneur, nos Valeurs et notre Démocratie !
Nous gardons la tête haute !
Arash Derambarsh – CNN – Courbevoie |
Arash Derambarsh, élu dans la ville de Courbevoie, dans 20 Minutes.
Arash Derambarsh, élu dans la ville de Courbevoie, dans 20 Minutes |
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Né en 1979 à Paris, Arash Derambarsh est Docteur en droit et avocat au Barreau de Paris.
Arash Derambarsh s'est engagé très tôt en politique. Conseiller municipal Les Républicains depuis mars 2014 à Courbevoie, il est à l'origine de la loi contre le gaspillage alimentaire votée à l'unanimité le 3 février 2016 qui oblige les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires aux associations. Le magazine américain Foreign Policy l'a classé dans les 100 personnalités les plus influentes dans le monde en 2016. Il est l'auteur du Manifeste contre le gaspillage (Fayard), prix Edgar-Faure du meilleur livre politique de l'année 2015.
En 2017, Arash Derambarsh a publié aux éditions Plon "Agriculteurs, les raisons d'un désespoir" (co-écrit avec Eric de la Chesnais, chef du service "agriculture" au Figaro).
Enfin, il publie en 2019 aux éditions du cherche midi son livre "Tomber 9 fois, se relever 10" qui parle de son parcours scolaire.
Nous voici dans un tournant historique en matière de support pour l'écriture. Mais le conservatisme et le pessimisme demeurent.
Pourtant, dans ce virage unique, voici un bras de fer inédit entre le conservatisme et le modernisme. Ce modernisme, des sociétés telles que Google ou Amazon veulent l'imposer pour certains, la proposer pour d'autres.
Car, en effet, il s'agit de 200 000 titres en anglais et de journaux dans plusieurs langues. Voilà ce que propose le vendeur américain de livres sur Internet Amazon. Quant à Google, ce dernier ne fait pas les choses à moitié. Le géant de la recherche sur Internet va lancer sa librairie numérique au premier semestre 2010, en Europe, en proposant d'emblée quelque 500 000 titres aux internautes. Des partenariats avec des éditeurs sont, par ailleurs, signés pour deux millions d'ouvrages.
En France, la grande majorité des éditeurs contestent le comportement de Google. Le Syndicat national des éditeurs français (SNE) et le groupe La Martinière, appuyé par Gallimard et Flammarion, poursuivent actuellement le géant de l'Internet pour contrefaçon. De surcroît, la chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné Google Editions. Elle défend, à juste titre, la protection des droits d'auteur sur Internet. Elle rejette, par ailleurs, la numérisation des ouvrages de bibliothèque si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google.
Il s'agit donc de protéger la propriété littéraire, car sans auteurs, pas de livres. Les éditeurs français exigent de Google le respect de la loi, et ils ont raison. Toutefois, le livre électronique est une chance. Il apporte une réponse pratique. En effet, le Kindle, livre électronique d'Amazon, peut télécharger 1 500 ouvrages. Pour le cartable des étudiants, c'est une réponse exceptionnelle. De plus, la nouvelle génération pourra beaucoup plus facilement se familiariser avec les classiques.
Par ailleurs, ce marché est rentable pour un secteur d'activité qui est à bout de souffle. Cependant, il s'agit de sauvegarder les libraires et les points de vente. Pourquoi, d'ailleurs, ne pas les adapter rapidement au numérique ? En France, après une longue période d'immobilisme, les choses commencent à évoluer. La Fnac, par exemple, a annoncé avoir vendu 40 000 livres au format numérique, et propose désormais 30 000 titres sur son site. Mais c'est tout le secteur de la distribution qu'il va falloir réformer et adapter.
L'Union européenne et le G20 doivent donc se saisir de cette question. Le téléchargement est mondial et n'a pas de frontières. De même que les Etats doivent contrôler la mondialisation et non la subir. Le secteur musical n'avait pas vu venir le tsunami Internet, et son économie a vacillé. Il faut donc développer une offre légale, payante, et ne pas subir ce qu'a connu le monde du disque. Le politique doit jouer son rôle et imposer un prix unique du livre numérique afin de sauver les acquis des auteurs.
Enfin, on se trompe si l'on considère le livre papier comme sacré. Le papier et le livre électronique cohabiteront un temps, mais, à l'heure du numérique, les générations futures s'en passeront sans problème. Aux éditeurs de prendre leur destin en main afin de prévoir l'avenir.
Source :
"La révolution du livre numérique est une chance" (journal Le Monde - 31 octobre 2009)
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