Arash Derambarsh, élu dans la ville de Courbevoie, dans Ouest France
Arash Derambarsh, élu dans la ville de Courbevoie, dans Ouest France |
Arash Derambarsh, élu dans la ville de Courbevoie, dans Ouest France
Arash Derambarsh, élu dans la ville de Courbevoie, dans Ouest France |
Arash Derambarsh, élu dans la ville de Courbevoie, dans le JDD, pour parler du gâchis alimentaire.
Arash Derambarsh, élu dans la ville de Courbevoie, dans le JDD |
Interview de Arash Derambarsh (élu de la ville… par editions
Arash Derambarsh – Le Figaro – Courbevoie |
Les Gueules cassées, Mathieu Kassovitz et Arash Derambarsh – Le Grand Journal du 23/01
Débat avec Arash Derambarsh, Mathieu Kassovitz et Nicolas Chabane (« les gueules cassées »)
Arash Derambarsh – Grand Journal Canal + – Courbevoie |
A Courbevoie, un conseiller municipal déclare la guerre au gâchis alimentaire sur WAT.tv
Arash Derambarsh sur LCI pour parler du gâchis alimentaire et de son travail d’élu à Courbevoie
Arash Derambarsh est conseiller municipal divers droite à Courbevoie (92). Grâce à un accord conclu avec le groupe Carrefour Market à Charras Courbevoie, il a lancé une distribution de denrées alimentaire aux SDF et aux foyers les plus démunis de sa ville.
Source vidéo : A Courbevoie, un conseiller municipal déclare la guerre au gâchis alimentaire
Interview Arash Derambarsh avec Jean-Jacques… par editions
Arash Derambarsh – RMC BFMTV Jean-Jacques Bourdin – Courbevoie |
Arash Derambarsh – A Courbevoie, une distribution d’invendus pour dénoncer le gaspillage (AFP)
Trois fois par semaine depuis décembre, une poignée de personnes rapplique à la fermeture pour récupérer un pain de mie, du chocolat ou des salades que les supermarchés ne peuvent plus proposer à la vente mais qu’on peut encore manger pendant quelques jours. Odette a les traits marqués par la vie. Ancienne fonctionnaire, elle touche une retraite de mille euros. La moitié part dans son loyer. « Je me passe de beaucoup de choses. Cette collecte, ça permet d’arrondir… Et c’est discret », dit la vielle dame dans son long manteau noir. Michel et Josiane, des sexagénaires à la retraite, sont ravis: ils ont récupéré des pommes de terre que Josiane va faire « rissoler ». Alexandrie, une mère de famille de 28 ans est venue avec ses enfants de 2 et 7 ans. « Pour eux je me mets à découvert, ils ont besoin de manger. Et pour moi, c’est riz-pâtes, mais ça va ». Cette grande dame dont le boubou vert dépasse de la doudoune marron est « agent à l’école ». Mais son mari ne travaille pas et le couple est perclus de crédits. Alors cette aide est bienvenue et il « faudrait le faire souvent l’hiver ».
– proposition de loi –
« Ceux qui se déplacent appartiennent à la classe moyenne. Les SDF ne viennent pas, ils restent terrés, il faut aller les voir directement », explique l’élu tout en gardant un oeil sur les retombées de ses tweets auprès de ses 107.000 abonnés.
Ce supermarché, le Carrefour market du centre commercial Charras, se prête au jeu en mettant à disposition quelques sacs remplis de vivres. L’un de ses responsables vérifie que tout se passe bien et les employés semblent ravis de ne pas devoir jeter toute cette bouffe comestible. Mais à 400 mètres de là, un autre supermarché, d’une autre enseigne, refuse toute distribution. Les denrées retirées des rayons sont stockées tous les soirs dans des grands conteneurs et sorties au petit matin juste avant l’arrivée des bennes à ordures.
« Le magasin ne veut pas s’embêter avec ça. Tous les matins, entre 10 et 20 kg de produits frais partent aux ordures », témoigne sous couvert d’anonymat un de ses employés. C’est justement pour éviter ce type de réaction que M. Derambarsh souhaite que la loi oblige les supermarchés à donner leurs invendus à des associations tous les soirs pour une redistribution aux plus pauvres.
L’homme, juriste au Cherche Midi éditeur, sera reçu mercredi à l’Assemblée pour en discuter avec Jean-Pierre Decool (apparenté UMP) qui a déposé une proposition de loi « contre le gaspillage alimentaire ».
« Ce que fait Arash est extraordinaire, on est au cul du camion, ça aide les gens à nourrir les gosses », témoigne Bruno Gaccio pour qui l’initiative, en rien politique, se situe dans la lignée des appels lancés en leur temps par « l’abbé Pierre » et « Coluche ».
28/01/2015 10:57:26 – Courbevoie (France) (AFP) – Par Stéphane JOURDAIN – © 2015 AFP
Arash Derambarsh – AFP – Courbevoie |
Beaucoup sont choqués par de constater que les magasins jettent des produits pour cause de date de péremption proche.
Depuis plusieurs semaines, Arash Derambarsh remue ciel et terre pour récupérer les invendus de supermarchés de sa ville et les distribuer Alors que des millions de personnes n’ont pas de quoi manger à leur faim, le secteur de l’agroalimentaire jette tous les jours des tonnes de marchandises invendues. Beaucoup de supermarchés rendent même ces produits inconsommables en les arrosant de javel. Une situation absurde qu’Arash Derambarsh, un élu divers droite de Courbevoie dans les Hauts de Seine, a décidé de contester à sa manière.
Trois fois par semaine, avec des bénévoles, Arash Derambarsh récupère les invendus d’un supermarché de la commune pour les redistribuer à ceux qui en ont besoin. Une poignée de personnes rapplique donc à la fermeture pour récupérer un pain de mie, du chocolat ou des salades que les supermarchés ne peuvent plus proposer à la vente mais qu’on peut encore manger pendant quelques jours. Faire évoluer la loi Si certains supermarchés participent volontairement, d’autres refusent toute distribution. Les denrées retirées des rayons sont stockées tous les soirs dans des grands conteneurs et sorties au petit matin juste avant l’arrivée des bennes à ordures.
C’est justement pour éviter ce type de réaction qu’Arash Derambarsh souhaite que la loi oblige les supermarchés à donner leurs invendus à des associations tous les soirs pour une redistribution aux plus pauvres. La pétition qu’il a lancée avec le cinéaste Mathieu Kassovitz pour dire « stop au gâchis » a recueilli 100.000 signatures. Il est soutenu et parfois entouré de l’ex-« Guignols de l’info » Bruno Gaccio et du rappeur Rost.
Arash Derambarsh a été reçu mercredi à l’Assemblée pour en discuter avec le député apparenté UMP, Jean-Pierre Decool, qui a déposé une proposition de loi « contre le gaspillage alimentaire ».
Arash Derambarsh – France Inter – Courbevoie |
Distribution tous les lundi, mercredi et vendredi (dès 20h30) au mois de janvier.
À côté de l’entrée de Carrefour Market Charras (entrée rue de Bezons – Courbevoie).
Inscription pour être bénévole ici svp => https://framadate.org/wre6hf7kuab21af3
Le conseiller municipal Arash Derambarsh à la chasse au gaspillage
Ils recommenceront l’opération ce soir.
L’initiateur de cette action, Arash Derambarsh, accueille chaleureusement chacun des bénévoles. Il s’agit surtout d’amis ou de connaissances du conseiller municipal d’opposition (DVD). Ils ont répondu à son appel lancé sur les réseaux sociaux pour l’aider à distribuer de la nourriture à des personnes dans le besoin. La première distribution a eu lieu vendredi.
« Il y a 10 à 20 kg de nourriture qui sont détruits chaque jour dans un supermarché ! » souligne Arash Derambarsh. Comme pour confirmer ses propos, le chef du rayon frais arrive avec trois chariots remplis et les remet aux bénévoles. « On n’a pas le droit de vendre ce qui sera périmé dans les prochains jours », indique l’employé du supermarché. Les chariots préparés le matin regorgent de pains, viennoiseries, pizzas, fromages, muffins et même de couches.
La distribution commence dès la sortie du magasin. Plusieurs personnes viennent remplir leur cabas pour des proches ou pour eux-mêmes. « On prend mais on est vite pressé de repartir. On se sent dévalorisé », regrette Jamel. Pour distribuer le reste de la collecte, les bénévoles partent à la rencontre des SDF du quartier.
« Eh mais vous venez tous les jours, s’enthousiasme un jeune à moitié ivre, en voyant arriver Arash Derambarsh et sa bande, les bras chargés. Quelqu’un a une clope ? » Ses amis sont emmitouflés dans des couvertures, couchés sous un porche. « Tiens, c’est de la viennoiserie », propose Arash Derambarsh à l’un d’eux, lui posant la main sur l’épaule. La distribution se poursuit sur la dalle de La Défense.
« Ça, c’est la vraie politique ! C’est pas du bla-bla ! », clame l’élu en marchant d’un pas décidé en tête du groupe. Il réfute cependant toute démarche électoraliste derrière cette opération, et assure qu’il ne serra pas candidat en 2015. « C’est incroyable, on est le seul pays où quand quelqu’un fait quelque chose pour les autres, on trouve cela suspect ! » s’offusque-t-il. Il a prévu de continuer les distributions tous les lundis, mercredis, et vendredis, jusqu’à la fin janvier.
Interview au magazine Arabian Business
The Importance of Enhancing Communication Channels and Collaboration Opportunities between France and the Middle East.
Interview with Mr. Arash Derambarsh, the Political Author and Member of the Board of the French city of Courbevoie (Paris) during his visit to Dubai.
Kindly introduce yourself and share with us the reason of your visit to Dubai.
“I was elected 6 months ago as a member of Courbevoie’s Council. Earlier, I was working at the Ministry of Foreign Affairs ( When Mr. Dominique de Villepin was the Minister of Foreign Affairs). I have worked at the Ministry of Interior (during the service of Nicolas Sarkozy as Minister of Interior). I, further, worked with a Delegate at the Parliament.”“Courbevoie, located in Paris (France) includes “la Defense” and is one of the most densely populated municipalities in Europe. Also, Courbevoie ranks as the second-best and most dynamic economical pole in Europe. (La Defense, Paris’s business district hosting the tallest buildings in the metropolitan area, spreads over the southern part of Courbevoie.). When I got elected, I prioritized the creation of employment opportunities and the enhancement of the city’s relationships with the other economically-remarkable cities around the world. Yesterday, I met the new General Consul of Dubai who represents the French Government in the United Arab Emirates. His excellency, the General Consul, said he would spare no possible assistance for this project.”
Why does a local official play such a role ?
“Due to the recent conflicts we continue to witness in the world, I have been driven to contribute to extending bridges between the Eastern and Western civilizations through the commercial and cultural exchanges. In a bid to assure and highlight this matter, I always address it to the leaders in France and try my best to communicate with their personnel around the world. I believe that creation of careers is the prime concern of the decision-makers everywhere and I think this constitutes a great chance for building such bridges.” What have you achieved during this visit ?
“I met the management of Majid Al Futtaim Companies Group. The company has over 25 thousand employees and is considered the fourth largest employer in the region. Keeping in mind that there are many young people in my city who are willing to travel out of France, I came here and talked to the officials in-charge at “Majid Al-Futtaim-Carrefour” regarding a coalition, and their response was very positive. I hope this individual initiative turns into a real partnership between Courbevoie and Dubai. This is the first time an official, who is locally elected in France, has come up with such an initiative in Dubai.”“I do not want to take help from a French bureaucratic body due to its slow pace. I am an elected official who believes I must urge companies and deal with schools and organizations. I will contact schools and universities at the beginning of the academic year and inform them about our initiative to select the most-brilliant students they have and train them in Dubai. This will inspire students giving them the sense of distinction and responsibility because they know that their hard-work and diligence will be directly rewarded.”
What is the goal of this partnership ?
The goal of the partnership is to send young French people to Dubai for a period of two years, after which they would return home with open-minds and wider horizons, armed with expertise and know-how. Our students will grow, learn and increase their knowledge while going through such training in a global country like UAE. They will also change their misconceptions about the Arabian world. Lack of knowledge increases misunderstandings and consequently problems between culturally diverse individuals. Travelling enlightens people and eliminates pre conceived notions that generate hatred and malice, racism and discrimination. However, they will have to work hard and meet the expectations of the company.”
Arash Derambarsh – Interview au Jerusalem Post (Israel)
Boucler la boucle. (photo crédit : Arash Derambarsh) Assis à une terrasse de café, Arash Derambarsh contemple la rue Yaffo : sa vitalité, sa richesse et sa diversité. Se rencontrer, à Jérusalem, résulte d’un heureux hasard, beaucoup plus heureux que lors de notre dernière rencontre : Paris, avril 2012, nous sommes réunis afin de participer à la Marche des vivants vers les camps de la mort en Pologne. A son arrivée, il déclare : « Je suis très ému, la boucle, commencée il y a deux ans, est à présent bouclée. A Auschwitz, nous étions dans un lieu de mort, ici c’est la vie ! » Je retrouve donc à Jérusalem cet homme de 35 ans, élu (divers droite) au conseil municipal de Courbevoie en mars 2014, qui a des projets plein la tête et compte bien les réaliser. Rencontre. Alia Sasson : Qu’est-ce qui vous amène en Israël ? Arash Derambarsh : Venir en Israël s’inscrit dans ma démarche commencée dans la région, il y a maintenant un mois. Les semaines précédentes, je me suis rendu aux Emirats Arabes Unis, Oman, Bahreïn et au Koweït. Hier, j’étais à Tel-Aviv, aujourd’hui à Jérusalem et demain à Ramallah. Je rentre à la fin de la semaine à Paris.
J’avais besoin de venir ici pour comprendre par moi-même, voir la réalité, autrement que par le prisme des médias. Après ce qui s’est passé en France le mois dernier, avec le déclenchement du conflit à Gaza, il m’était nécessaire d’être sur place. Ce n’est pas la première fois que le conflit israélo-palestinien est importé en France, en quoi la donne a-t-elle changé cette fois-ci? J’y ai vu un virage. Beaucoup de haine s’est déversée à Paris. Je parle en tant qu’élu de la République française et, pour moi, il y a eu une rupture du pacte républicain. Quand le ministre de l’Intérieur interdit une manifestation, cette interdiction doit être respectée. La liberté d’expression, comme toute liberté, a ses limites et le trouble à l’ordre public en est une.
Je ne veux pas intervenir dans le conflit, mais j’ai une tolérance zéro pour les actes de délinquance et la criminalité, lorsque l’Etat français est visé. Brûler le drapeau de la République est inadmissible et il n’existe aucune justification à cela. Les communautés juives et musulmanes de France se sentent lésées : la communauté juive ne se sent plus chez elle et la communauté musulmane dénonce une hausse du sentiment d’islamophobie. Le problème est que l’on sait ce qui nous divise, mais pas ce qui nous rapproche. Je condamne fermement les manifestions de cet été en France. Depuis un mois, on me pose des questions et le message envoyé par la France à l’étranger est terrible. Ce qui revient à chaque fois, c’est : l’Etat français n’est pas respecté et ne se fait pas respecter. Quel est l’objectif de votre tournée au Moyen-Orient ? Je suis venu pour y créer des passerelles, faire des jumelages, des partenariats pour les jeunes méritants de Courbevoie, notamment en termes d’emploi. Les expériences à l’étranger favorisent l’ouverture d’esprit, et les jeunes de France en manquent cruellement. Pour cette raison, j’ai rencontré des dirigeants de groupes industriels à Bahreïn, Koweït, Dubaï et en Israël : le potentiel est immense. Je veux également favoriser les échanges culturels entre la ville de Courbevoie et les pays que j’ai visités. La compréhension passe par la connaissance, je veux donc faire connaître ces cultures aux jeunes, afin d’aller à l’encontre des préjugés. Je tiens à remercier Romain Nadal (porte-parole du ministère des Affaires étrangères) qui a facilité mon voyage. Et m’a présenté à Majdi Abed (nouveau consul général à Dubaï) et Zacharie Gross (premier conseiller à l’ambassade de France à Tel-Aviv). Quels sont les projets que vous souhaitez porter en tant que nouveau conseiller municipal de Courbevoie ? Outre ce que j’ai mentionné auparavant, je suis très investi dans la culture du numérique. A Courbevoie, j’ai créé l’initiative Courbevoie 3.0. Ce projet permet l’interaction, une fois par mois, entre citoyens et personnalités de la sphère publique (média, entreprise, société civile…). La prochaine rencontre, le 30 septembre, mettra à l’honneur les associations et fondations. Et surtout, je souhaite développer, à La Défense qui est le deuxième centre d’affaires européen, une zone défiscalisée telle la Silicon Valley, en y implantant des entreprises innovantes dans le secteur des nouvelles technologies. Et les start-up israéliennes constituent un vivier très intéressant dans ce domaine ! J’ai rencontré mon ami Jérémie Berrebi (cofondateur de Free) à Bné Brak pour créer cette passerelle entre Israël et Courbevoie. Le numérique permet l’addition des énergies, les cerveaux du monde entier, grâce à la mondialisation, pourraient s’y retrouver. L’histoire du numérique passera par l’Europe. Arash DERAMBARSH Né à Paris en juillet 1979 de parents iraniens Un frère jumeau
Débuts en politique à l’occasion des 20 ans du RPR
Diplômé de l’Institut de criminologie d’Assas
Prépare actuellement le concours d’avocat
Conseiller municipal à Courbevoie
Auteur en 2006 de Comment peut-on être de droite aujourd’hui ?
Éditeur au Cherche Midi
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Né en 1979 à Paris, Arash Derambarsh est Docteur en droit et avocat au Barreau de Paris.
Arash Derambarsh s'est engagé très tôt en politique. Conseiller municipal Les Républicains depuis mars 2014 à Courbevoie, il est à l'origine de la loi contre le gaspillage alimentaire votée à l'unanimité le 3 février 2016 qui oblige les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires aux associations. Le magazine américain Foreign Policy l'a classé dans les 100 personnalités les plus influentes dans le monde en 2016. Il est l'auteur du Manifeste contre le gaspillage (Fayard), prix Edgar-Faure du meilleur livre politique de l'année 2015.
En 2017, Arash Derambarsh a publié aux éditions Plon "Agriculteurs, les raisons d'un désespoir" (co-écrit avec Eric de la Chesnais, chef du service "agriculture" au Figaro).
Enfin, il publie en 2019 aux éditions du cherche midi son livre "Tomber 9 fois, se relever 10" qui parle de son parcours scolaire.
Nous voici dans un tournant historique en matière de support pour l'écriture. Mais le conservatisme et le pessimisme demeurent.
Pourtant, dans ce virage unique, voici un bras de fer inédit entre le conservatisme et le modernisme. Ce modernisme, des sociétés telles que Google ou Amazon veulent l'imposer pour certains, la proposer pour d'autres.
Car, en effet, il s'agit de 200 000 titres en anglais et de journaux dans plusieurs langues. Voilà ce que propose le vendeur américain de livres sur Internet Amazon. Quant à Google, ce dernier ne fait pas les choses à moitié. Le géant de la recherche sur Internet va lancer sa librairie numérique au premier semestre 2010, en Europe, en proposant d'emblée quelque 500 000 titres aux internautes. Des partenariats avec des éditeurs sont, par ailleurs, signés pour deux millions d'ouvrages.
En France, la grande majorité des éditeurs contestent le comportement de Google. Le Syndicat national des éditeurs français (SNE) et le groupe La Martinière, appuyé par Gallimard et Flammarion, poursuivent actuellement le géant de l'Internet pour contrefaçon. De surcroît, la chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné Google Editions. Elle défend, à juste titre, la protection des droits d'auteur sur Internet. Elle rejette, par ailleurs, la numérisation des ouvrages de bibliothèque si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google.
Il s'agit donc de protéger la propriété littéraire, car sans auteurs, pas de livres. Les éditeurs français exigent de Google le respect de la loi, et ils ont raison. Toutefois, le livre électronique est une chance. Il apporte une réponse pratique. En effet, le Kindle, livre électronique d'Amazon, peut télécharger 1 500 ouvrages. Pour le cartable des étudiants, c'est une réponse exceptionnelle. De plus, la nouvelle génération pourra beaucoup plus facilement se familiariser avec les classiques.
Par ailleurs, ce marché est rentable pour un secteur d'activité qui est à bout de souffle. Cependant, il s'agit de sauvegarder les libraires et les points de vente. Pourquoi, d'ailleurs, ne pas les adapter rapidement au numérique ? En France, après une longue période d'immobilisme, les choses commencent à évoluer. La Fnac, par exemple, a annoncé avoir vendu 40 000 livres au format numérique, et propose désormais 30 000 titres sur son site. Mais c'est tout le secteur de la distribution qu'il va falloir réformer et adapter.
L'Union européenne et le G20 doivent donc se saisir de cette question. Le téléchargement est mondial et n'a pas de frontières. De même que les Etats doivent contrôler la mondialisation et non la subir. Le secteur musical n'avait pas vu venir le tsunami Internet, et son économie a vacillé. Il faut donc développer une offre légale, payante, et ne pas subir ce qu'a connu le monde du disque. Le politique doit jouer son rôle et imposer un prix unique du livre numérique afin de sauver les acquis des auteurs.
Enfin, on se trompe si l'on considère le livre papier comme sacré. Le papier et le livre électronique cohabiteront un temps, mais, à l'heure du numérique, les générations futures s'en passeront sans problème. Aux éditeurs de prendre leur destin en main afin de prévoir l'avenir.
Source :
"La révolution du livre numérique est une chance" (journal Le Monde - 31 octobre 2009)
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