L’élu français Arash Derambarsh veut contraindre les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires à des associations. En Belgique, un député est déjà passé à l’action depuis un an. Tous deux seront bientôt reçus à l’Elysée pour soumettre leur projet contre le gaspillage. Entretiens. L’élu UMP Arash Derambarsh de Courbevoie, en région parisienne, a lancé une pétition pour pousser la France à légiférer sur le gaspillage alimentaire. Il veut que les supermarchés soient obligés de donner à des associations toutes les denrées alimentaires invendues. En Belgique, le député Frédéric Daerden est déjà passé à l’action, depuis un an, dans la ville de Herstal. D’autres communes belges ont été séduites par cette initiative et finalement une législation a été mise en place au niveau de la région bruxelloise. Ainsi, toute la Belgique francophone est-elle désormais soumise à cette règle de don des invendus alimentaires.
En exclusivité sur notre plateau, l’élu Arash Derambarsh a annoncé qu’avec son collègue belge Frédéric Daerden, ils seront reçus le 25 février à l’Elysée par le chef de cabinet adjoint du président de la République pour présenter leur projet.
Arash Derambarsh est conseiller municipal divers droite à Courbevoie (92). Grâce à un accord conclu avec le groupe Carrefour Market à Charras Courbevoie, il a lancé une distribution de denrées alimentaire aux SDF et aux foyers les plus démunis de sa ville.
Débat au JT de « Soir 3 » sur France 3, avec Mathieu Pecqueur de la FCD (Fédération des entreprises du Commerce et de la Distribution)
Interview d’Arash Derambarsh (élu de la ville de Courbevoie) avec la star de CNN, Anderson Cooper. En direct de Paris le 9 janvier 2015. Merci à Anderson Cooper et à toute l’équipe de CNN International. J’ai remercié le Président Barack Obama et le Secrétaire d’Etat John Kerry pour leur soutien. Le peuple américain et le peuple français sont main dans la main pour défendre notre Honneur, nos Valeurs et notre Démocratie ! Nous gardons la tête haute !
Arash Derambarsh est conseiller municipal divers droite à Courbevoie (92). Grâce à un accord conclu avec le groupe Carrefour Market à Charras Courbevoie, il a lancé une distribution de denrées alimentaire aux SDF et aux foyers les plus démunis de sa ville.
Trois fois par semaine depuis décembre, une poignée de personnes rapplique à la fermeture pour récupérer un pain de mie, du chocolat ou des salades que les supermarchés ne peuvent plus proposer à la vente mais qu’on peut encore manger pendant quelques jours. Odette a les traits marqués par la vie. Ancienne fonctionnaire, elle touche une retraite de mille euros. La moitié part dans son loyer. « Je me passe de beaucoup de choses. Cette collecte, ça permet d’arrondir… Et c’est discret », dit la vielle dame dans son long manteau noir. Michel et Josiane, des sexagénaires à la retraite, sont ravis: ils ont récupéré des pommes de terre que Josiane va faire « rissoler ». Alexandrie, une mère de famille de 28 ans est venue avec ses enfants de 2 et 7 ans. « Pour eux je me mets à découvert, ils ont besoin de manger. Et pour moi, c’est riz-pâtes, mais ça va ». Cette grande dame dont le boubou vert dépasse de la doudoune marron est « agent à l’école ». Mais son mari ne travaille pas et le couple est perclus de crédits. Alors cette aide est bienvenue et il « faudrait le faire souvent l’hiver ».
– proposition de loi –
« Ceux qui se déplacent appartiennent à la classe moyenne. Les SDF ne viennent pas, ils restent terrés, il faut aller les voir directement », explique l’élu tout en gardant un oeil sur les retombées de ses tweets auprès de ses 107.000 abonnés.
Ce supermarché, le Carrefour market du centre commercial Charras, se prête au jeu en mettant à disposition quelques sacs remplis de vivres. L’un de ses responsables vérifie que tout se passe bien et les employés semblent ravis de ne pas devoir jeter toute cette bouffe comestible. Mais à 400 mètres de là, un autre supermarché, d’une autre enseigne, refuse toute distribution. Les denrées retirées des rayons sont stockées tous les soirs dans des grands conteneurs et sorties au petit matin juste avant l’arrivée des bennes à ordures.
« Le magasin ne veut pas s’embêter avec ça. Tous les matins, entre 10 et 20 kg de produits frais partent aux ordures », témoigne sous couvert d’anonymat un de ses employés. C’est justement pour éviter ce type de réaction que M. Derambarsh souhaite que la loi oblige les supermarchés à donner leurs invendus à des associations tous les soirs pour une redistribution aux plus pauvres.
L’homme, juriste au Cherche Midi éditeur, sera reçu mercredi à l’Assemblée pour en discuter avec Jean-Pierre Decool (apparenté UMP) qui a déposé une proposition de loi « contre le gaspillage alimentaire ».
« Ce que fait Arash est extraordinaire, on est au cul du camion, ça aide les gens à nourrir les gosses », témoigne Bruno Gaccio pour qui l’initiative, en rien politique, se situe dans la lignée des appels lancés en leur temps par « l’abbé Pierre » et « Coluche ».
Beaucoup sont choqués par de constater que les magasins jettent des produits pour cause de date de péremption proche.
Depuis plusieurs semaines, Arash Derambarsh remue ciel et terre pour récupérer les invendus de supermarchés de sa ville et les distribuer Alors que des millions de personnes n’ont pas de quoi manger à leur faim, le secteur de l’agroalimentaire jette tous les jours des tonnes de marchandises invendues. Beaucoup de supermarchés rendent même ces produits inconsommables en les arrosant de javel. Une situation absurde qu’Arash Derambarsh, un élu divers droite de Courbevoie dans les Hauts de Seine, a décidé de contester à sa manière.
Trois fois par semaine, avec des bénévoles, Arash Derambarsh récupère les invendus d’un supermarché de la commune pour les redistribuer à ceux qui en ont besoin. Une poignée de personnes rapplique donc à la fermeture pour récupérer un pain de mie, du chocolat ou des salades que les supermarchés ne peuvent plus proposer à la vente mais qu’on peut encore manger pendant quelques jours. Faire évoluer la loi Si certains supermarchés participent volontairement, d’autres refusent toute distribution. Les denrées retirées des rayons sont stockées tous les soirs dans des grands conteneurs et sorties au petit matin juste avant l’arrivée des bennes à ordures.
C’est justement pour éviter ce type de réaction qu’Arash Derambarsh souhaite que la loi oblige les supermarchés à donner leurs invendus à des associations tous les soirs pour une redistribution aux plus pauvres. La pétition qu’il a lancée avec le cinéaste Mathieu Kassovitz pour dire « stop au gâchis » a recueilli 100.000 signatures. Il est soutenu et parfois entouré de l’ex-« Guignols de l’info » Bruno Gaccio et du rappeur Rost.
Arash Derambarsh a été reçu mercredi à l’Assemblée pour en discuter avec le député apparenté UMP, Jean-Pierre Decool, qui a déposé une proposition de loi « contre le gaspillage alimentaire ».
Né en 1979 à Paris, Arash Derambarsh est Docteur en droit et avocat au Barreau de Paris.
Arash Derambarsh s'est engagé très tôt en politique. Conseiller municipal Les Républicains depuis mars 2014 à Courbevoie, il est à l'origine de la loi contre le gaspillage alimentaire votée à l'unanimité le 3 février 2016 qui oblige les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires aux associations. Le magazine américain Foreign Policy l'a classé dans les 100 personnalités les plus influentes dans le monde en 2016. Il est l'auteur du Manifeste contre le gaspillage (Fayard), prix Edgar-Faure du meilleur livre politique de l'année 2015.
En 2017, Arash Derambarsh a publié aux éditions Plon "Agriculteurs, les raisons d'un désespoir" (co-écrit avec Eric de la Chesnais, chef du service "agriculture" au Figaro).
Enfin, il publie en 2019 aux éditions du cherche midi son livre "Tomber 9 fois, se relever 10" qui parle de son parcours scolaire.
Je milite pour le livre numérique. Voici ma tribune dans le journal Le Monde.
Nous voici dans un tournant historique en matière de support pour l'écriture. Mais le conservatisme et le pessimisme demeurent.
Pourtant, dans ce virage unique, voici un bras de fer inédit entre le conservatisme et le modernisme. Ce modernisme, des sociétés telles que Google ou Amazon veulent l'imposer pour certains, la proposer pour d'autres.
Car, en effet, il s'agit de 200 000 titres en anglais et de journaux dans plusieurs langues. Voilà ce que propose le vendeur américain de livres sur Internet Amazon. Quant à Google, ce dernier ne fait pas les choses à moitié. Le géant de la recherche sur Internet va lancer sa librairie numérique au premier semestre 2010, en Europe, en proposant d'emblée quelque 500 000 titres aux internautes. Des partenariats avec des éditeurs sont, par ailleurs, signés pour deux millions d'ouvrages.
En France, la grande majorité des éditeurs contestent le comportement de Google. Le Syndicat national des éditeurs français (SNE) et le groupe La Martinière, appuyé par Gallimard et Flammarion, poursuivent actuellement le géant de l'Internet pour contrefaçon. De surcroît, la chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné Google Editions. Elle défend, à juste titre, la protection des droits d'auteur sur Internet. Elle rejette, par ailleurs, la numérisation des ouvrages de bibliothèque si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google.
Il s'agit donc de protéger la propriété littéraire, car sans auteurs, pas de livres. Les éditeurs français exigent de Google le respect de la loi, et ils ont raison. Toutefois, le livre électronique est une chance. Il apporte une réponse pratique. En effet, le Kindle, livre électronique d'Amazon, peut télécharger 1 500 ouvrages. Pour le cartable des étudiants, c'est une réponse exceptionnelle. De plus, la nouvelle génération pourra beaucoup plus facilement se familiariser avec les classiques.
Par ailleurs, ce marché est rentable pour un secteur d'activité qui est à bout de souffle. Cependant, il s'agit de sauvegarder les libraires et les points de vente. Pourquoi, d'ailleurs, ne pas les adapter rapidement au numérique ? En France, après une longue période d'immobilisme, les choses commencent à évoluer. La Fnac, par exemple, a annoncé avoir vendu 40 000 livres au format numérique, et propose désormais 30 000 titres sur son site. Mais c'est tout le secteur de la distribution qu'il va falloir réformer et adapter.
L'Union européenne et le G20 doivent donc se saisir de cette question. Le téléchargement est mondial et n'a pas de frontières. De même que les Etats doivent contrôler la mondialisation et non la subir. Le secteur musical n'avait pas vu venir le tsunami Internet, et son économie a vacillé. Il faut donc développer une offre légale, payante, et ne pas subir ce qu'a connu le monde du disque. Le politique doit jouer son rôle et imposer un prix unique du livre numérique afin de sauver les acquis des auteurs.
Enfin, on se trompe si l'on considère le livre papier comme sacré. Le papier et le livre électronique cohabiteront un temps, mais, à l'heure du numérique, les générations futures s'en passeront sans problème. Aux éditeurs de prendre leur destin en main afin de prévoir l'avenir.