Blog Arash Derambarsh élu à Courbevoie

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Courbevoie – Ville 3.0 : « L’entrepreneuriat, mode d’emploi »

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L’entrepreneuriat, mode d’emploi (par Sofien Murat)

Mardi 29 janvier, au restaurant La Scène à Courbevoie, avait lieu la deuxième édition du club « Courbevoie – Ville 3.0 » fondé par Arash Derambarsh.
Pour mémoire, rappelons que « Courbevoie – Ville 3.0 » est un club regroupant des Courbevoisiens de toutes générations. Il a pour vocation de porter une « voix » originale, indépendante et responsable au sein de la ville afin de partager et d’explorer des idées nouvelles. Ce club réunit chaque mois des personnalités de tous horizons (société civile, entrepreneurs, journalistes, blogueurs, politiques, experts, dirigeants…) afin de débattre de sujets divers (civisme, sport, numérique, vivre-ensemble, santé, environnement, transports, politique, social, travail, emploi, sécurité…)
Cette deuxième réunion, à laquelle les habitants de la ville avaient été invités, avait pour thème « L’entrepreneuriat : comment concrétiser votre rêve ? ».
Plus de 75 personnes s’étaient déplacés, un mardi soir dans le froid, pour cette soirée à laquelle participaient Alexandre Malsch (fondateur de www.Melty.fr), Céline Lazorthes (fondatrice de www.Leetchi.com), Natacha Quester-Séméon (co-fondatrice de I-marginal et de www.youarhere.fr), Aziz Senni (fondateur de Business Angel des Cités et PDG fondateur d’ATA France, Ronan Le Moal (directeur général du groupe Crédit Mutuel Arkéa), Samuel Paccoud (fondateur de RondBleu.com) et…l’artiste Doc Gynéco.
C’est le président du club qui a ouvert les débats : « Étant bientôt avocat, je n’avais pas les codes et les notions pour entreprendre. Le but de ces soirées, c’est de vous donner les codes pour mieux comprendre », a expliqué Arash Derambarsh. Et de rappeler son objectif : « Nous avons fondé ce club avec les habitants, ce soir nous avons la chance d’avoir des invités prestigieux qui vont nous parler de leurs expériences ».
Après une rapide présentation des invités, Aziz Senni commence par exprimer sa joie d’être présent ce soir. C’est l’occasion pour les habitants de découvrir le parcours de l’homme. « Je suis né au Maroc, je suis arrivé à l’âge de deux mois au Val Fourré, au sein d’une famille de six enfants ». Et de revenir sur son désir d’entreprendre : « Issu d’une famille pauvre, pour moi l’entrepreneuriat, c’était la liberté, de statut et de vie, dans le but d’augmenter le pouvoir d’achat de ma famille ».
Pour Ronan Le Moal, directeur général du groupe Crédit Mutuel Arkéa, la notion d’audace est fondamentale. Pour lui, il est important que les banques accélèrent leur présence auprès des entreprises. « Il faut faire venir les individus vers les banques, la banque doit retrouver un rôle primordial dans la création de crédit de consommation », avance-t-il.
Néanmoins est-ce facile d’entreprendre ? Existe-t-il des barrières ? Pour Aziz Senni, celles-ci sont sociales mais aussi mentales. Il a écrit un ouvrage (« L’ascenseur social est en panne, j’ai pris l’escalier ») où il retrace son parcours de jeune entrepreneur. « Avec tous les clichés sur les banlieues, c’est avant tout une question de confiance en soi », ajoute-t-il en retraçant son parcours.
Pour Alexandre Malsch, fondateur de Melty, il ne faut pas avoir peur de se lancer et ne pas craindre l’échec. Il raconte comment, il y a deux ans, son entreprise a perdu beaucoup d’argent. Seule la passion en son projet et le soutien des personnes associées ont permis de surmonter les difficultés. « Il faut apprendre de ses erreurs », avoue-t-il, avant de citer Eleanor Roosevelt : « Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves. »
La fondatrice de Leetchy, Céline Lazorthes, conseille de bien s’entourer et de rencontrer d’autres entrepreneurs afin de partager ensemble les craintes communes. Un constat partagé par Natacha Quester Séméon, qui reconnaît la difficulté des débuts : « C’est un peu l’aventure, on se découvre un peu soi-même, mais il faut apprendre de ses échecs. On reçoit beaucoup d’investisseuses lors des réunions Girls Power. Cela permet de créer des énergies positives pour chacune, il ne faut surtout pas s’isoler ». Avant de conclure : « Il faut trouver des gens avec qui on peut créer des synergies ».
Avec le contexte actuel de crise économique et de morosité ambiante qui règne en France, est-il propice de se lancer dans une telle aventure ? Pour Céline Lazorthes, c’est possible si on laisse les entrepreneurs pouvoir se lancer dans de tels projets, car la tentation de partir est forte. Elle-même reçoit de nombreuses sollicitations de l’étranger, notamment de Londres.
Le fondateur de Melty va plus loin : selon lui, la stabilité, c’est bien, mais les périodes de crises sont propices à toutes formes d’innovations, il ne faut donc pas savoir peur de créer une entreprise dans de tels moments.
Constat un peu différend pour Aziz Senni : « Il ne faut pas jeter la pierre aux entrepreneurs et les laisser entreprendre ». Créer sa société était pour lui un véritable « rêve américain ». Et de citer un célèbre philosophe grec : « L’important est de se connaître soi même ».Il ne faut surtout pas laisser s’installer le doute ou le pessimisme. Ne pas avoir peur des démarches lourdes administratives et ne pas craindre l’échec. Tout en précisant : « Votre premier atout, c’est la santé ! »
Le président du club, Arash Derambarsh, prend à son tour la parole : « La France est un pays merveilleux où il y a une liberté d’entreprendre. Rien ne tombe du ciel, il faut aller chercher les gens et ne pas avoir peur ».
Mais concrètement alors comment monter son projet, son rêve ?
Ronan Le Moal donne ses conseils : cela passe par les réseaux, il faut prendre des risques. Les banques aussi doivent être là pour apporter un soutien. Il y a une certaine frilosité de leur part, alors qu’elles devraient renouer avec leur rôle initial : récolter et prêter de l’argent. Il en profite pour livrer quelques clés pour réussir : bien préparer son sujet, accepter la contradiction, être bien entouré, installer une relation de confiance avec les investisseurs. Et de conclure : « Un bon investisseur est quelqu’un qui aime les entrepreneurs ! ».
Pour Samuel Paccoud, il faut croire en son projet et en soi.
Le débat s’est poursuivi ensuite avec la présentation d’un ouvrage de Benoit Galy, « Bien s’associer pour mieux entreprendre », qui vise à aider et accompagner les jeunes entrepreneurs.
Ensuite, les Courbevoisiens présent dans la salle ont pu poser des questions aux différents interlocuteurs. « Avez-vous eu la pression du retour de gain ? », questionne un habitant. « Oui : quand on vous prête de l’argent, les banques attendent un retour cinq voire dix fois plus important, il y a donc une pression », rétorque Céline Lazorthes.
Arash Derambarsh profite de ces échanges pour saluer un entrepreneur de Courbevoie atteint de handicap, qui a monté sa propre entreprise dans le vin. Comme quoi, avec la volonté, tout peut arriver…
« Comment être sûr que notre idée est la bonne et surtout éviter les fuites ? », demande un autre habitant. « C’est votre idée à 99.99 %. Bien au contraire, c’est bénéfique d’en parler autour de vous, il ne faut pas avoir peur et cela permet d’enrichir les idées en les confrontant », répond Alexandre Malsch.
Le président du club, Arash Derambarsh, conclut les débats en parlant de son expérience dans le domaine de l’édition avec de jeunes auteurs. Il insiste sur le fait que personne n’est le meilleur ambassadeur que soi-même, et qu’il faut surtout croire en son projet. Ne pas hésiter à s’informer sur les différents modes de financement privés ou publics.
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Le Parisien
Le-Parisien29_janv_2013.jpg  Le Point
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Réunion Courbevoie 3.0 (mardi 29 janvier) – « L’Entrepreneuriat : Comment concrétiser votre rêve ? »

Réunion Courbevoie 3.0 (mardi 29 janvier 19h15) - "L’Entrepreneuriat : Comment concrétiser votre rêve ?"

J’ai le plaisir de vous informer de la prochaine réunion du Club « Courbevoie 3.0« .
Date :  le mardi 29 janvier (19h15 – 21h30)
Thème : Débat sur « L’Entrepreneuriat : Comment concrétiser votre rêve ? »
Lieu : A Courbevoie (à la Scène, 13 Bld Aristide Briand – près du Stade Municipal).

Les invités :
1) Ronan Le Moal (DG du groupe Crédit Mutuel Arkéa)
2) Alexandre Malsch (Vice-Président du Conseil national du numérique et CEO de MeltyNetwork)
3) Aziz Senni (PDG et fondateur www.AtaFrance.com – membre fondateur de l’UDI)
4) Céline Lazorthes (CEO et fondatrice www.Leetchi.com)
5) Samuel Paccoud (CEO et fondateur www.Rondbleu.com)
6) Natacha Quester-Séméon (CEO et co-fondatrice youARhere/i-marginal www.youarhere.fr)

Bonne année ! 2013 ensemble !

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Bonne année ! 2013 ensemble !
謹賀新年 !
Happy new year !
سنة جديدة سعيدة !
Feliz Año Nuevo !
سال نو مبارک !
新年快乐 !
С НОВЫМ ГОДОМ S NOVYM GODOM !
ευτυχισμένο το νέο έτος
ef̱tychisméno to néo étos !
Buon anno !
שנה אזרחית טובה !

Fier d’avoir publié le livre de Marc Machin : coulisses d’un fiasco judiciaire

Jeudi 20 décembre 2012, la cour d’assises de Paris vient d’acquitter Marc Machin. 
Elle disposait depuis le départ d’une certitude absolue : Marc Machin est innocent puisqu’un autre homme, David Sagno, a été depuis reconnu coupable de ce meurtre et condamné, aveux et preuves ADN à l’appui.
Marc Machin est la huitième personne en France depuis la Seconde Guerre mondiale à être acquittée d’un crime à l’issue d’une procédure de révision.
Mais pourquoi toute cette confusion et tout ce gâchis ?
Marc Machin a été condamné en 2004 à 18 ans de réclusion criminelle par la cour d’assises des Hauts-de-Seine pour le meurtre de Marie-Agnès Bedot le 1er décembre 2001 au pont de Neuilly. Cette peine avait été confirmée en 2005 en appel et assortie de 12 ans de sûreté par la cour d’assises des Yvelines.
Après avoir avoué le meurtre durant sa garde à vue, Marc Machin s’était immédiatement rétracté et a ensuite toujours nié les faits.
Début mars 2008, un autre homme, David Sagno, s’est accusé de ce meurtre ainsi que de celui d’une autre femme, Maria-Judith Araujo, toujours au pont de Neuilly, le 22 mai 2002. De plus, ses traces ADN ont été retrouvées sur des vêtements et sous un des ongles de la première victime.
Dès lors, Marc Machin a été remis en liberté et il a attendu la révision de son procès.
Je l’ai rencontré par le biais de son père. C’est un garçon calme et attachant. Condamné injustement, il a vu six années de sa jeunesse partir en fumée pour un crime qu’il a n’a jamais commis…
Lorsque Marc Machin sort de prison, je rencontre un garçon adorable. Il manque d’affection et réclame de l’aide. Mais il y a aussi en lui beaucoup de colère, de pulsion et de fragilité.
Il n’aura ni aide psychiatrique, ni aide psychologique, ni formation scolaire, professionnelle et civique. Il n’a pas de logement stable et n’a pas d’argent. En effet, il a dépensé son à-valoir en très peu de temps.
J’ai donc deux objectifs : publier son récit. Le faire parler dans son livre car il avait un réel besoin de s’exprimer. Et par ailleurs, l’aider humblement dans sa réinsertion. Il fallait lui apporter une aide et un soutien concernant sa réhabilitation.
En France, pays des Lumières, de la République et de la Justice, chaque citoyen a des droits, des devoirs et des obligations. Nul ne doit payer pour un acte qu’il n’a jamais commis.
L’objectif de cet ouvrage était pour moi de faire bouger les lignes de la société française en matière pénale.
Ainsi, cet ouvrage, « Seul contre Tous ! » avait comme but de relancer le débat fondamental sur la réforme urgente de la justice concernant la prise en charge de la victime, la fonction de l’avocat, le principe de l’enquête et le rôle du juge d’instruction, qui doit instruire à charge et à décharge. Surtout, je voulais qu’il mette en lumière le problème grave du vide juridique concernant le statut des victimes d’erreurs judiciaires comme le cas de Marc Machin.
Nous l’avons déjà constaté avec l’affaire d’Outreau.
Mais la justice est lente, trop lente. Et Marc Machin n’aura rien obtenu. J’ai alerté tout le monde : les juges d’instruction Emmanuelle Robinson et Charlotte Bilger, qui sont remarquables et compétentes, beaucoup de politiques et les médias. Mais rien n’a bougé et Marc Machin a été rattrapé par ses pulsions.
Je condamne fermement ses actes ultérieurs évidemment. Mes pensées les plus sincères vont évidemment à l’égard de ces jeunes filles. Néanmoins, il nous faut clairement dénoncer l’immobilisme dans ce pays, dénoncer ceux qui n’ont pas l’ambition de faire bouger les lignes. Je pense notamment à Christophe Ingrain, conseiller justice à l’Elysée (sous Nicolas Sarkozy) qui n’a pas souhaité recevoir Marc Machin. Je pense également à Rachida Dati qui ne l’a pas reçu, préférant les défilés de mode au dysfonctionnement judiciaire. On m’a proposé un conseiller de la Garde des Sceaux… c’est dire l’intérêt que l’on a porté à ce dossier.
Dès lors, je décide de le faire recevoir par un proche du Président de la République Nicolas Sarkozy.
Je rend hommage à Dominique Paillé, conseiller du Président de la République et porte-parole adjoint de l’UMP qui l’a reçu et qui l’a écouté. C’est le rôle du politique d’être à l’écoute et d’avoir la volonté de faire évoluer la société sans porter de jugement et faire ingérence à la séparation des pouvoirs.
Il n’y a pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Le manichéisme n’est pas un schéma de pensée juste pour l’être humain qui est complexe, sensible et fragile.
Lorsqu’on relâche quelqu’un en liberté sans imposer un suivi psychiatrique et psychologique, il ne faut pas s’étonner ensuite des conséquences.
Aujourd’hui, justice est faite pour Marc Machin. Je suis heureux pour lui. Une nouvelle vie commence pour lui, la vraie…
A méditer afin qu’il n’y ait plus ce genre de cas car c’est un échec pour tout le monde…

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Lancement du Club « Courbevoie ma ville 3.0 »

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J’ai le plaisir d’annoncer le lancement du Club « Courbevoie, ma ville 3.0« .
Le club « Courbevoie – Ma ville 3.0 » est un club regroupant des Courbevoisiens de toute génération.
Ce club a la volonté de porter une « voix » originale, indépendante et responsable à Courbevoie. Ce club réunit chaque mois plusieurs personnalités de tous horizons (société civile, entrepreneurs, journalistes, bloggers, politiques, experts, dirigeants,…) afin de débattre de sujets divers (civisme, sport, numérique, vivre-ensemble, santé, environnement, transports, politique, social, travail, emploi, sécurité,…).
L’objectif est de :
– Valoriser le défi du vivre-ensemble
– Encourager l’engagement civique
– Accompagner les projets (stages, emplois et formations)
– susciter les contacts entre les courbevoisiens
– Former l’ouverture d’esprit
– Organiser des événements (concerts, forums, débats, dîners,…)
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Discours historique de Barack Obama

Faut-il croire aux Expériences de Mort Imminente ?

Faut-il croire aux Expériences de Mort Imminente ? Faut-il croire à la vie après la mort ?

L’expérience de mort imminente (EMI) désigne un ensemble de «sensations» vécues par certains individus pendant un coma avancé ou une mort clinique avant qu’ils soient réanimés et dont ils témoignent souvent comme d’une possibilité que la conscience survive à la mort. 330px-Near-Death-Experience_Illustration
D’autres expressions sont parfois utilisées, comme «expérience aux frontières de la mort», «expérience de mort approchée» (EMA), «expérience de mort-retour», «near-death experience» (NDE).
Les neurosciences expliquent ce phénomène par une altération de la conscience cérébrale dont les mécanismes physiologiques ont largement été étudiés.
Croire ou ne pas y croire ?
Voici un documentaire fort intéressant sur les expériences de morts imminentes, voyez par vous même et donnez-moi votre avis.

Coup de coeur livre : « Pas ce soir » de Charline Quarré

Un gros coup de cœur pour la romancière Charline Quarré. Une personnalité humaine unique et chaleureuse.
Née à Paris d’un père normalien et d’une mère fantaisiste, Charline grandit avec une aversion héréditaire pour l’école. Lectrice compulsive, elle commence à écrire à l’âge de 7 ans. Après son premier roman (« À contre-jour »), elle vient de publier, à 29 ans, son second roman (« Pas ce soir ») aux éditions Baudelaire.

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Synopsis :

C’est une soirée mondaine parisienne.
Un petit monde où mensonges, manipulations et ragots provoquent parfois des dérapages incontrôlés.
Où les faiblesses des uns font la gloire des autres.
C’est une soirée qui réveille les souvenirs endormis d’Eugénie, jeune femme odieuse et misanthrope.
C’est l’histoire de ce que l’on découvre derrière le plus efficace des cache-misère, l’arrogance. Son style incisif ne ménage rien ni personne. Elle manie le tragique avec légèreté, fait passer du rire aux larmes avec désinvolture.
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Arash Derambarsh : « le cherche midi va publier les autobiographies de JCVD et de Keenan Cahill »

J’ai obtenu pour le cherche midi éditeur, maison d’édition française pour laquelle je travaille depuis 2007, les droits internationaux des autobiographies de la star de cinéma Jean-Claude Van Damme et de la star du net Keenan Cahill.
Voici les deux articles de presse concernant ces deux futurs auteurs. 
Mon objectif est simple : l’édition française doit faire signer les stars internationales directement sans passer par des traductions. Nous devons avoir cette ambition et obtenir cette légitimité.
1) Les mémoires de Van prévus pour Cannes 2013 (Le PointMarion Cocquet)
L’aventure a commencé sur la Croisette, c’est là-bas qu’elle se poursuivra. Lors de la présentation à Cannes en 2010 de son long-métrage The Eagle Path, Jean-Claude Van Damme avait annoncé la vente des droits internationaux de ses mémoires au Cherche-Midi. Arash Derambarsh, directeur de collection en charge du projet, annonce désormais la parution du livre pour le prochain festival du film… histoire de lui assurer une promotion d’envergure. La publication avait dans un premier temps été annoncée pour janvier 2011. Mais le travail d’écriture, assuré par « JCVD » lui-même avec l’aide de Gille Lhote et du producteur Antoine Henriquet, a pris du temps, explique Arash Derambarsh – d’autant que le Belge le plus connu d’Hollywood a dans l’intervalle assuré plusieurs tournages.
Arash Derambarsh et Antoine Henriquet avec Jean-Claude Van Damme pour la signature de son livre au cherche midi éditeur

2) Keenan Cahill, star du Web, futur écrivain (Le PointMarion Cocquet)  
L’adolescent malade, devenu célèbre avec ses reprises de chansons diffusées sur YouTube, s’apprête à publier son autobiographie.

Écrire son autobiographie à 17 ans ? L’idée a évidemment de quoi faire sourire. Elle se comprend pourtant mieux chez un jeune homme qui a peu de chances de dépasser la trentaine que chez un Justin Bieber. Keenan Cahill, superstar du Web depuis deux ans, souffre depuis son plus jeune âge du syndrome de Maroteaux-Lamy, une maladie dégénérative extrêmement grave qui le cloue régulièrement sur un lit d’hôpital. Le Cherche Midi vient d’acheter les droits internationaux de son livre, corédigé avec son manager, David Graham, et le producteur Romuald Boulanger. Son titre provisoire ? « Living Teenage Dream ».
Un nom de circonstance. C’est avec Teenage Dream de Katy Perry que Keenan Cahill s’est fait connaître, en août 2011. Le gamin a pris l’habitude de se filmer, dans sa chambre, en train de chanter – en play-back et avec forces mimiques – ses tubes favoris, pour poster ensuite ses vidéos sur YouTube. Ce jour-là, son Teenage Dream fait le buzz au point que Katy Perry elle-même reprend la séquence sur son compte Twitter : Keenan devient, en quelques jours, un véritable phénomène. Ses prestations sont suivies, depuis, par des dizaines de milliers de personnes (il a atteint, en septembre, les 415 millions de vues sur la plate-forme de partage de vidéos). Et sa dégaine troublante (il est atteint de nanisme et de dysmorphie faciale, conséquence de sa maladie) ajoutée à son sens aigu de l’autodérision fait de lui une mascotte du Web.
Deux ans plus tard, le « rêve d’ado » en question a pris des allures d’entreprise. Plus de vidéos amateurs sombres et mal cadrées, ou presque. Le gamin reçoit dans sa tanière les plus grands noms de la pop – de 50 Cent à David Guetta, en passant par Jennifer Aniston ou LMFAO – et, encadré par deux managers, joue le rôle de sponsor privilégié pour les jeunes talents ou les stars en mal de popularité. Le tournant laisse dubitatifs ses anciens fans et lui a valu quelques volées de bois vert. Mais Arash Derambarsh, directeur de collection au Cherche Midi et responsable du projet, s’insurge. « Peu importe combien il gagne aujourd’hui, c’est un gamin qui souffre d’une maladie incurable et qui parvient à se faire plaisir au lieu de se morfondre dans sa chambre. » L’histoire promet. 
Rencontre avec Keenan Cahill, star du net et fan de Sacha Guitry

Analyse visionnaire de l’internet en 1995 par Tatiana F-Salomon (présidente fondatrice des Humains associés)

Voici une passionnante analyse de Tatiana F-Salomon (présidente fondatrice des Humains associés) en 1995. Elle s’exprime sur l’internet à une période où le « cyberspace » faisait ses premiers pas…
Hôte et à la fois l’invité dans le Cyberspace,
nous savons heureusement que l’hôte est indifféremment celui qui reçoit que celui qui est reçu.
L’hospitalité est notre mot de passe parce qu’il signifie l’acte d’inclusion, d’accueil, d’intégration par excellence.
Dans un conte derviche où il est question de l’hôte et des invités, il est souligné la nécessité de l’interrelation des différents individus qui le composent et la manière dont ils peuvent se compléter mutuellement, de s’entraider.
“Certains invités sont plus rapides que d’autres à comprendre et à saisir les rapports entre les différents éléments de la maison (Cyberspace ?), ce sont ceux-là qui peuvent communiquer ce qu’ils savent à leurs amis plus lents”.
Or, nous savons par expérience que cela est relatif car comme chaque-un de nous peut être à la fois l’hôte et l’invité à son tour, nous sommes à la fois rapides et lents, de ce fait nous avons toujours soit à apprendre de l’autre, soit à apprendre à l’autre.
Le Cyberspace devient le lieu de la réciprocité de coopération d’apprentissage où sans cesse nous devons apprendre à apprendre, apprendre à prendre, à choisir ce qui nous convient le mieux. Apprendre à donner, apprendre à recevoir et à transmettre, dans un espace où tout est invité à procéder par échange.
Notre souhait est donc celui de l’hospitalité, en d’autres termes, invités du Cyberspace, nous proposons à notre tour d’être l’hôte de tous ceux qui comme nous travaillent dans le but de l’actualisation d’une humanité fraternelle et solidaire.
Nous pensons que le Cyberspace peut permettre aux humains la mise en commun de nos connaissances, de notre savoir, de notre imagination créatrice, car avec la réalité virtuelle – pour tous ceux qui s’intéressent à la métaphysique – une analogie s’impose entre la “réalité virtuelle” et celle de mondes angéliques dit mondes des virtualités.
De grands maîtres de sagesse ont traité ce sujet et pour ceux qui s’y intéressent, nous donnons à la fin de notre point de vue une liste non-exaustive, cela va de soi, des traités en question.
En passant, je citerai pour mieux me faire comprendre Ibn El Arabi qui dit sans ménagement au XIIe siècle :
“Les anges sont les pouvoirs cachés (virtualités) dans les facultés et les organes de l’homme” (Idries Shah, Les Soufis, éd.Payot, 1979, p.129).
Dans ce sens, les pouvoirs (virtuels) cachés dans les facultés et les organes de l’homme une fois éveillés peuvent faire émerger aussi bien le meilleur (l’ange) que le pire en nous-mêmes.
Un Cyberspace s’ouvre à nous, serait-il ce lieu de coopération, de fraternité et de solidarité auquel nous aspirons, ou a contrario de dominations, de pouvoir et d’asservissement ? L’expérience venant avant la compréhension, seul le temps nous le dira.
Je pense, en attendant, qu’il nous faut prendre en considération les deux cas de figure et rester attentifs au moindre signe qui nous dira si du Cyberspace, espace d’hospitalité, nous sommes en train de glisser vers un cyberspace d’exclusion.
Pour le moment, notre souhait est celui d’aller vers ce qui nous unit plutôt que vers ce qui nous divise, et d’apprendre à apprendre à coopérer fraternellement, humainement, à vivre réellement ensemble…

Tatiana F-Salomon.
Paris, janvier 1995

Coup de coeur livre : « Là, tu dépasses les borgnes ! ,…et autres expressions détournées » de Sarah Doraghi

Coup de coeur pour le livre de la journaliste Sarah Doraghi : « Là, tu dépasses les borgnes ! ,…et autres expressions détournées » (First Editions).
Synopsis
« Jouer cartons sur table », « s’ennuyer comme un remords », « avoir du pain sur la manche », « prendre quelqu’un sous son épaule », « faire table basse du passé », « arrondir les ongles »… Vous découvrirez au fil des pages comment les expressions françaises, déjà fleuries, deviennent des bijoux de drôlerie lorsqu’on glisse sur les peaux de banane de notre belle langue !
Toutes ces jolies « foirades » de la langue sont illustrées et mises en scène par Emad, jeune dessinateur franco-iranien, qui nous prouve avec humour que la réalité de ces expressions revisitées est parfois plus étonnante encore que ce que les mots nous laissaient entendre
L’auteur :
Sarah Négar Doraghi a grandit sous la révolution iranienne et la guerre entre l’Iran et l’Irak avant d’arriver à Paris, en août 1983 à l’âge de dix ans. Elle ne parle alors pas un seul mot de français.
Quelques années plus tard, elle passe son baccalauréat, fréquente la faculté de droit à Paris, part à Washington (G. M. University) et sort de l’ESJ en 1998. Sarah Doraghi collabore à France-Soir, Santé Famille, se retrouve responsable de la presse française à Davos le temps d’un World Economic Forum, décolle sur Comédie avec QIf (Question d’Intégration en France), débarque à la Matinale (Canal +), co-présente le Culture Club et depuis septembre 2006 concocte la chronique Culture sur Télématin (France 2).
Une femme brillante ! Son livre coûte moins de 3 euros !
Pour commander l’ouvrage, c’est ici

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Arash Derambarsh sur Europe 1 – Débat sur l’équipe de France de football


Débat sur l’équipe de France de football sur Europe 1.

Avec : Arash Derambarsh (dirigeant club de football de Courbevoie), Stéphane Truchi (IFOP), Laurent Guimier, Guy Birenbaum, David Abiker, Guy Roux et Lise Pressac.

UMP : la défaite morale précède toujours la défaite politique

Ma tribune dans le journal Le Nouvel Observateur intitulée : « UMP – la défaite morale précède toujours la défaite politique »

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La défaite de la droite républicaine est sévère. L’analyse doit être sincère et honnête : nous perdons toutes les élections depuis cinq années.
Une page doit se tourner. La droite n’a plus le choix : il lui faut renouveler ses femmes et ses hommes, refonder ses structures, réinventer des méthodes et moderniser ses idées. Sous peine d’être durablement marginalisée dans le paysage politique français.
Raison de cette sanction : la trahison des idéaux de la droite et de nos valeurs. Ainsi, je dénonce depuis longtemps la stratégie de la droitisation.
Les appels du pied au FN sont indécents
La séquence législative a prouvé que la stratégie présidentielle de Nicolas Sarkozy, inspirée par Patrick Buisson a plus profité au Front national qu’à l’UMP. En effet, à l’époque du discours de Grenoble, prononcé par Nicolas Sarkozy le 30 juillet 2010, un tiers des sympathisants de l’UMP étaient favorables à une alliance avec le parti d’extrême droite. Aujourd’hui, ils sont les deux tiers.
Or, nous avons une incompatibilité de valeurs, de programme et de stratégie avec le FN et ses idées : incompatibilité de valeurs, car ce parti n’a jamais clarifié ses positions sur l’antisémitisme, la Shoah, le racisme et sa conception des valeurs du « vivre-ensemble ». Certes, la stratégie de Marine Le Pen est de donner des gages à la communauté juive et de porter les attaques contre ce qu’elle voit comme le nouvel ennemi : l’Islam. Pour autant, rappelons que la présidente du FN s’est rendue en Autriche pendant la campagne électorale, à ce fameux bal nazi, à Vienne. Pendant la campagne des législatives, elle n’a pas non plus condamné le tatouage nazi que portait un candidat du Rassemblement Bleu Marine. Il y a par ailleurs aussi une incompatibilité de programme avec le FN, car on ne peut pas s’entendre avec un parti qui prône la sortie de l’euro.
Une grande partie de l’électorat modéré s’est détournée de l’UMP car troublée et désorientée. Cet électorat, il faudra aller le chercher et lui parler.
Cette stratégie est à l’évidence une impasse idéologique et morale. Cet échec entraîne toujours une défaite politique comme l’ont très bien affirmé Nathalie Kosciusko-Morizet, Thierry Solère, Jean-Christophe Fromantin, François Fillon, Chantal Jouanno, François Baroin, Xavier Bertrand ou encore Henri Guaino.
Quelles sont nos valeurs ?
Pour reconstruire, il faudra donc se rassembler autour de valeurs communes : la méritocratie, le travail, la nation, l’Europe, la laïcité et le lien intergénérationnel.
Nous croyons en une France entreprenante et travailleuse, à l’économie de marché et à la récompense du travail. Nous croyons également en une France juste et solidaire, ce qui ne veut pas dire l’assistanat, mais la responsabilité, l’éducation. Nous croyons, par ailleurs, en une France qui doit être moteur d’une Europe non bureaucratique, mais politique, capable de défendre plus efficacement ses intérêts économiques et sociaux.
Enfin, c’est l’attachement à la nation, qui se construit sur une intégration réussie et suppose le rejet de la xénophobie et de l’islamophobie, qui est notre différence fondamentale avec le Front national.
La République française doit favoriser et valoriser l’union nationale autour de concepts à réétudier et réactualiser. Ainsi, valorisons plutôt nos valeurs communes à droite autour du « vivre-ensemble« . Cela passe par la promotion de valeurs telle que la laïcité, la tolérance, le respect et la dignité. Cela passe également par la formation des jeunes à la citoyenneté, telle que l’enseignement théorique et pratique de l’instruction civique, le retour à un service militaire ou civil.
Mais il faut également sanctionner davantage les actes d’incivisme. Ainsi, le travail de la justice et de la police doit être réorganisé. Il n’est pas normal qu’une victime ait autant de mal à faire valoir ses droits. Une simple plainte au commissariat devient un parcours du combattant. En effet, l’agent de police incite souvent la victime à faire une main courante, ce qui n’a aucune conséquence judiciaire. Au mieux, la plainte sera faite contre X quand bien même la victime connaît l’identité de son agresseur. Et pour la grande majorité des cas, il y aura un classement sans suite. Cela entraîne des frustrations et convainc la victime de se faire justice elle-même. De plus, il faudra appliquer la peine qui a été jugée.
Nous croyons à la solidarité entre générations et envers les pauvres
Dans ce « vivre-ensemble« , il faudra reconsidérer notre rapport avec la pauvreté et développer la solidarité avec les plus pauvres. Certes, nous devons valoriser la méritocratie et le travail, mais écarter les plus pauvres, comme aux États-Unis d’Amérique, fera reculer notre « Pacte républicain« . Notre système actuel n’est pas le bon, car il favorise clairement l’assistanat, le népotisme et les réseaux.
Ce concept doit également prendre en considération la connaissance des différentes cultures et religions présentes en France. Faire reculer la méconnaissance signifie un enseignement plus adapté et une valorisation des matières comme la géographie, l’histoire ou les sciences.
Enfin, ce concept doit prendre en compte la relation intergénérationnelle. Il est évident que les générations se comprennent moins qu’avant. Les raisons sont multiples, mais la révolution numérique est un élément de réponse. Cette révolution est pourtant une chance et une opportunité.
La jeunesse est une chance pour une nation et le respect des personnes âgées est vital.
Les hommes et les femmes politiques ont une grande responsabilité. Les Français ne pardonneront pas l’atteinte à notre Pacte républicain.
À notre génération de porter les vraies valeurs de la droite républicaine française.

Livre – coups de coeur : Jean-Philippe Blanc (« Revivre à tout prix ! ») et Mustapha Kessous (« Les 100 histoires des Jeux olympiques »)

Mes deux coups de coeur pour le mois de juin :

1) Jean-Philippe Blanc – « Revivre à tout prix ! »

Nous sommes le vendredi 15 février 2008, il est 6h30 du matin. Jean-Philippe Blanc rentre d’une fête en scooter. C’est alors qu’il est violemment percuté par une voiture.
Celui-ci commence alors un long voyage : Il présente un score de Glasgow 3 au niveau coma et une mydriase droite. Cela signifie le seuil de la mort !
Pourtant, il va s’en sortir…
Ce récit, c’est l’histoire d’un retour à la vie après un accident qui a provoqué un coma prolongé.
Jean-Philippe Blanc revient sur le parcours qu’il a dû suivre, entre rééducation et séances d’orthophonie, expliquant de quelle manière il a traversé cette épreuve tant morale que physique.
C’est l’histoire extraordinaire d’un homme, qui est à deux doigts de mourir, et qui pourtant revient à la vie…grâce à l’amour et à son courage.
C’est surtout l’histoire d’un ami de plus de dix ans, que j’estime et que je respecte.
A lire !
Pour commander ce livre, cliquez sur le lien ci-dessous : 
Revivre a Tout Prix
Broché: 224 pages
Editeur : TREDANIEL LA MAISNIE
 

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2) Mustapha Kessous – « Les 100 histoires des Jeux olympiques »

Mustapha Kessous est journaliste au Monde. Il s’est spécialisé dans les domaines « société », « sport », « politique » et « géo-politique ».
Ainsi, les Jeux olympiques sont l’un des plus grands spectacles mondiaux. Nous venons y contempler les Dieux du stade accomplir des exploits, vivre des tragédies, rechercher le geste parfait. Nous y observons aussi que le sport n’est pas hors du monde, des enjeux géopolitiques et économiques, des progrès techniques, et puis des mesquineries, de la corruption, du dopage,… Un concentré de notre société et des destins individuels mêlés.
Du poing ganté de cuir noir des athlètes Carlo et Smith à Mexico, aux courses irréelles de Usain Bolt, du parcours de la flamme olympique à l’attentat de Munich contre l’équipe israélienne, d’Alain Mimoun et son mouchoir blanc à Nadia Comaneci et à tous ces moments célèbres ou un peu oubliés qui peuplent notre mémoire collective, voici 100 histoires qui ont fait celle des Jeux olympiques.   Mustapha Kessous nous montre donc les coulisses des JO comme nous ne l’avons jamais vu.   Indispensable !   Pour commander ce livre, cliquez sur le lien ci-dessous :

Les 100 histoires des Jeux olympiques
Broché: 128 pages
Editeur : PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE – PUF (30 mai 2012)

Collection : Que sais-je ?

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Tribune LE MONDE : Le défi renouvelé du travail de mémoire

Ma tribune dans le journal LE MONDE intitulée « Le défi renouvelé du travail de mémoire », co-écrite avec Jonathan Hayoun (président de l’UEJF). Nous avons ont participé du 28 mars au 1er avril à un voyage de la mémoire en Pologne. Nous avons visité le Ghetto de Varsovie, le camp d’extermination de Treblinka et les camps de concentration et d’extermination d’Auschwitz – Birkenau.auschwitz.bmpJe découvre avec tristesse et indignation le lieu où dormaient les détenus dans le camp de concentration de Birkenau en Pologne——————–Enfants de la République française, nous sommes inquiets. Nous avons choisi de faire dialoguer les identités juives et perses. Nous avons décidé, réunissant français et iraniens, de lutter ensemble contre le négationnisme. C’est pourquoi, nous interpellons nos dirigeants politiques sur le danger que représentent les entraves au travail de mémoire. Face au négationnisme qu’il faut combattre, nous devons aussi faire le pari de l’humanisme, du savoir et de la pédagogie.Alors que l’on pourrait croire que la lutte contre le négationnisme est devenue obsolète, force est de constater qu’il n’en est rien. En France, l’enseignement de l’histoire de la Shoah est parfois mis à mal.  Dans des classes, des professeurs menacés renoncent à enseigner l’histoire de la Shoah. Et pour les dirigeants iraniens, le négationnisme est devenu une arme au service de la violence d’Etat.Certes, il existe un certain nombre de cadres institutionnels et juridiques solides qui nous permettent de mener une réflexion apaisée sur les questions mémorielles. Le drame de l’holocauste a été reconnu et condamné par le Tribunal militaire international de Nuremberg en 1945. En France, il ne peut y avoir de négation de la Shoah impunie grâce à la loi Gayssot, qui sanctionne l’expression publique des idées négationnistes. Chaque geste soutenant ce délit doit être combattu dans les tribunaux comme ailleurs. Et il en est de même dans le combat contre l’oubli des crimes contre l’humanité qui ont eu lieu en Yougoslavie, au Cambodge et lors du génocide des Tutsi au Rwanda sans oublier le génocide des Arméniens, sans oublier celui concernant l’arrestation d’Omar El Bechir qui sous mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité.En Pologne, dans la ville Oswiecm, qui a donné son nom au camp d’Auschwitz, le temps grignote la mémoire. Notre venue, avec une délégation franco-iranienne, il y a quelques jours, a embarrassé ses habitants. Pour que la vie reprenne son cours sur ce site et dans ses alentours, certains ont la volonté d’effacer des traces, de limiter l’accès ou d’en réduire la portée. Des maisons toutes neuves jouxtent les limites du camp. Dans son jardin, une grand-mère caresse son chien à deux pas des lieux de pendaison. Comment fait-on pour vivre si proche voire même sur une fosse commune ?Depuis plusieurs années, pour ne pas incommoder la population qui a construit des maisons sur la route, nous devons nous rendre à pied jusqu’à la Judenramp, menant aux camps d’extermination d’Auschwitz-Birkenau (1,2 millions de morts), stoppés par un sens interdit « sauf aux riverains ». Les habitants ont obtenu que les cars ne puissent plus y accéder. C’est sur ce lieu chargé d’une histoire terrible que les déportés juifs ont subi la Sélection et que la très grande majorité d’entre eux ont été envoyés vers les chambres à gaz.Pourtant, et malgré son importance indiscutable, ce lieu n’a été réintégré au Musée que très récemment mais trop rares sont les visiteurs qui s’y rendent. Le cas est encore plus marquant s’agissant du Bunker 1 qui a été le premier lieu d’extermination systématique par le gaz des Juifs envoyés à Auschwitz-Birkenau. Cette grange, transformée par les SS en chambre à gaz a été rendue à ses propriétaires après la guerre et une nouvelle maison a été édifiée sur les ruines de la chambre à gaz et à proximité des fosses communes utilisées pour la crémation des victimes. Ce n’est que depuis quelques années et grâce au combat de l’historien Marcello Pezzetti et l’intervention de Richard Prasquier que les propriétaires ont accepté de vendre leur maison afin qu’elle soit détruite et qu’une plaque commémorative soit érigée. La route pour s’y rendre est aussi interdite aux cars, aucune indication n’est fournie par le Musée ou la ville et les habitants des maisons voisines veillent à dénoncer toute incursion d’un bus. A croire que dormir et jouer sur une fosse commune ne dérange personne et que la délimiter précisément n’est pas une priorité. Et l’idéologie officielle du Musée d’Auschwitz est de mettre en parallèle les victimes juives et polonaises sans expliquer que tout le mécanisme d’extermination ne concerne que les Juifs et les Tziganes. Ils jouent sur la notion d’extermination directe et indirecte pour atténuer, voire nier, la spécificité du sort réservé aux Juifs et aux Tziganes.Or, que reste-t-il de la mémoire de la Shoah, si le lieu qui la garde porte en lui les germes de sa négation ? Nous ne voulons plus retourner à Auschwitz pour être indignés ou nous sentir de trop. Le site d’Auschwitz doit être débarrassé des tentatives de banalisation voire d’effacement du lieu de l’extermination tout comme d’un usage politique atténuant la spécificité du sort réservé aux Juifs.On ne saurait dire à quel point la négation de la Shoah est grave. Le négationnisme est l’ultime moment  de l’effort d’annihilation des Juifs entrepris par les nazis. Non contents de mettre fin à leur vie, ils se sont attachés à effacer toutes traces de leur disparition. La Solution Finale visait à supprimer à tout jamais le peuple juif de la terre et des consciences.Pour renforcer les cadres institutionnels de préservation de la mémoire et des lieux de mémoire, nous proposons la création d’un Fond Européen qui aurait vocation à garantir la transmission de la mémoire, en protégeant les lieux décisifs et en permettant aux lycéens de l’Union Européenne de visiter les camps de la mort.  Ce n’est pas une dépense, mais un investissement sur l’avenir. Nous permettrons à une nouvelle génération de voir, analyser et comprendre afin de faire barrage à la haine et à ceux qui trahissent la réalité de l’Histoire.Aux candidats de se prononcer sur ces sujets durant la campagne électorale. Au prochain Président de la République de porter la question du négationnisme, de la préservation des lieux de mémoire et de l’éducation à l’ordre du jour du prochain G20 et des réunions de l’Union Européenne.La Shoah ne devint un sujet de préoccupation pour les sociétés occidentales qu’à partir des années soixante-dix. A nous de faire en sorte qu’elle le reste.

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