Blog Arash Derambarsh élu à Courbevoie

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Pourquoi Nicolas Sarkozy a échoué sur la récidive

Voici un post que j’avais écrit sur le post.fr le 9 juillet 2009 :
Marc Machin, présenté comme un symbole de l’erreur judiciaire en France, a été mis en examen dans une nouvelle affaire d’agression sexuelle sur mineures.
Il est mis en cause pour des abus commis sur deux adolescentes d’une quinzaine d’années dans le XVIIIe arrondissement de la capitale le 13 juin dernier.
Un nouveau mandat de dépôt, le deuxième, a été délivré à son encontre. Il est déjà en prison depuis le 17 juin pour une première affaire, une « agression sexuelle aggravée » avec violences qu’il a aussi reconnu avoir commise sur une jeune Canadienne, le 5 juin à Paris.
Toutefois, la commission de révision de la Cour de cassation a accepté lundi sa demande de révision, posant ainsi une étape supplémentaire vers la révision de son procès. Une telle procédure de révision d’une condamnation criminelle définitive n’a débouché que six fois sur un nouveau procès dans l’histoire judiciaire française.
Mais pourquoi toute cette confusion et tout ce gâchis ?
Lorsque Marc Machin sort de prison, je rencontre un garçon adorable, calme et attachant. Il manque d’affection et réclame de l’aide. Mais il y a aussi en lui beaucoup de colère, de pulsion et de fragilité.
Il n’aura ni aide psychiatrique, ni aide psychologique, ni formation scolaire, professionnelle et civique. Il n’a pas de logement stable et n’a pas d’argent. En effet, il a dépensé son à-valoir en très peu de temps.
J’ai donc deux objectifs : en tant que directeur du département Politique et Personnalités publiques aux Editions du Cherche Midi, le faire parler dans son livre car il a un réel besoin de s’exprimer et l’aider humblement dans sa réinsertion.
Dès lors, je décide de le faire recevoir par un proche du Président de la République Nicolas Sarkozy.
L’objectif de cet ouvrage était pour moi de faire bouger les lignes de la société française en matière pénale.
Ainsi, cet ouvrage, « Seul contre Tous ! » avait comme but de relancer le débat fondamental sur la réforme urgente de la justice concernant la prise en charge de la victime, la fonction de l’avocat, le principe de l’enquête et le rôle du juge d’instruction, qui doit instruire à charge et à décharge. Surtout, je voulais qu’il mette en lumière le problème grave du vide juridique concernant le statut des victimes d’erreurs judiciaires comme le cas de Marc Machin.
Nous l’avons déjà constaté avec l’affaire d’Outreau.
Mais la justice est lente, trop lente. Et Marc Machin n’aura rien obtenu. J’ai alerté tout le monde : les juges d’instruction Emmanuelle Robinson et Charlotte Bilger, qui sont remarquables et compétentes, beaucoup de politiques et les médias. Mais rien n’a bougé et Marc Machin a été rattrapé par ses pulsions.
Je condamne fermement ses actes et il devra en répondre devant la justice. Mes pensées les plus sincères vont évidemment à l’égard de ces jeunes filles.
Que nul n’en doute, en France, chacun a des droits, des devoirs et des obligations et personne n’est au-dessus de la loi.
Néanmoins, il nous faut clairement dénoncer l’immobilisme dans ce pays, dénoncer ceux qui n’ont pas l’ambition de faire bouger les lignes. Je pense notamment à Christophe Ingrain, conseiller justice à l’Elysée qui n’a pas souhaité recevoir Marc Machin. Je pense également à Rachida Dati qui ne l’a pas reçu. On m’a proposé un conseiller de la Garde des Sceaux… c’est dire l’intérêt que l’on a porté à ce dossier.
Je rend hommage à Dominique Paillé, conseiller du Président de la République et porte-parole adjoint de l’UMP qui l’a reçu et qui l’a écouté. C’est le rôle du politique d’être à l’écoute et d’avoir la volonté de faire évoluer la société sans porter de jugement et faire ingérence à la séparation des pouvoirs.
Il n’y a pas les bons d’un côté et les méchants de l’autre. Le manichéisme n’est pas un schéma de pensée juste pour l’être humain qui est complexe, sensible et fragile.
Lorsqu’on relâche quelqu’un en liberté sans imposer un suivi psychiatrique et psychologique, il ne faut pas s’étonner ensuite des conséquences.
A méditer afin qu’il n’y ait plus ce genre de cas car c’est un échec pour tout le monde…
 
Avec le récent drame de Pornic (Loire-Atlantique) et la disparition de Laëtitia, l’actualité a montré de nouveau les failles de la justice française. En effet, Tony Meilhon, son bourreau, avait déjà été condamné, pour viol notamment…

Daniel Schneidermann ne connaît pas l’édition

Je viens de lire le post de Daniel Schneidermann sur Rue 89 intitulé « Derrière le plagiat de PPDA, la décadence de l’édition »
Pathétique, consternant et stupide.
Daniel Schneidermann, comme d’habitude, voit le mal et l’imposture partout. Il crie à la fin de toute une institution culturelle, l’édition, en faisant des amalgames.
Je reprends brièvement les faits :
Il y a peu de temps, le magazine «L’express» accusait Patrick Poivre d’Arvor d’avoir plagié, pour son prochain ouvrage, une biographie d’Ernest Hemingway signée par l’Américain Peter Griffin, aujourd’hui décédé. Si le journaliste français a nié ces allégations, elles ont été relayées par le «New York Post». Le quotidien américain a contacté l’éditeur du livre de Griffin, et lui a appris la nouvelle. Oxford University Press USA a aussitôt lancé ses services juridiques sur l’affaire pour comparer les deux textes et décider s’il y a matière à donner des suites judicaires au cas PPDA. Concernant cette affaire, laissons à la justice faire son travail et laissons la dire s’il y a oui ou non une contrefaçon.
Porter un regard sur cette affaire est une bonne chose. Et il est surtout légitime dans une démocratie de critiquer, d’analyser et de donner un avis. Sur ce point précis, il n’y a aucun problème. Je précise que des outils de protection existent depuis longtemps comme le copyright et les droits d’auteur.
Mais si Daniel Schneidermann critique, analyse et donne son avis sur une pratique, c’est pour créer un lien de causalité entre une affaire, grave certes mais singulière, avec toute la profession de la littérature.
Que Daniel Schneidermann reproche à la maison d’édition Flammarion, à sa Présidente Directrice Générale Teresa Cremisi, et à ma consoeur et éditrice Noëlle Meimaroglou, d’avoir fait une erreur de publier un livre de cette façon, c’est son droit. Mais dire que ce fait représente « La froide logique de l’alliance cynique entre médias et édition » et surtout « la décadence de l’édition« , je lui réponds que c’est de la démagogie et de la pure stupidité.
Cerise sur le gâteau, Daniel Schneidermann affirme la mort de l’édition et propose d’inventer autre chose. Mais ce « autre chose » renvoie vers son livre intitulé »Crise au Sarkozistan« (ouvrage évidemment anti-sarkozyste primaire). Rien d’étonnant pour quelqu’un comme lui qui a milité pour l’Union des étudiants communistes… cela retire juste un brin d’objectivité et de neutralisme.
La froide logique de l’alliance cynique entre médias et édition ?
Daniel Schneidermann dit une première absurdité concernant le « complot journaliste – éditeurs ». En effet, en dix années d’édition, je n’ai jamais vu de papier de complaisance. Lorsqu’un journaliste n’aime pas un livre, au pire il le critique, au mieux il n’en parle pas. Il arrive également qu’un journaliste se confronte à l’auteur lorsqu’il n’aime pas le livre afin de l’interviewer et lui porter ses critiques et ses observations. 
Mais affirmer qu’il y a une « logique de l’alliance cynique entre médias et édition« , c’est absurde. C’est remettre en cause l’honnêteté intellectuelle et l’indépendance du journaliste. Pire, c’est remettre en cause l’honnêteté éditoriale et la rigueur de toute une profession : celle de l’éditeur. 
Pour votre information Monsieur Schneidermann, je ne suis jamais déçu d’une critique lorsque je publie un livre car cette critique me permet d’avancer. La liberté d’expression et le droit à la critique (bonne ou mauvaise) sont une chance.
Cessez de voir un complot partout et cessez de porter un regard aussi radical sur un milieu que vous ne connaissez pas.
La décadence de l’édition ?
Je vais vous apprendre une chose Monsieur Schneidermann : l’édition française, c’est d’abord des auteurs, des éditeurs avec de nombreux collaborateurs, des graphistes, des libraires, des diffuseurs, des distributeurs, des rewriters (ou encore des nègres ou des ghosts), des directeurs de collection, des journaux littéraires (comme Livres Hebdo, Lire, BSC News Magazine ou encore ActuaLitté) et surtout des lecteurs…
L’édition française, c’est plus de 80000 publications par an, un marché du livre qui aura pesé 4,2 milliards € au cours de l’année 2010, ce sont aussi des groupes puissants comme Hachette, Editis-Planeta, France Loisirs, Eyrolles, Éditions Atlas, Média-Participations, La Martinière/Le Seuil, Groupe Flammarion, Groupe Gallimard, Éditions Lefebvre Sarrut, Groupe Albin Michel, Reed Elsevier, Wolters Kluwer ou encore l’ Harmattan. Mais il y a aussi et surtout toutes ces maisons d’éditions de province.
En fait, la vérité et c’est un scoop (quoi que…), c’est parce que vous n’arrivez pas à vous faire éditer que vous souhaiter la mort de l’édition. La frustration n’est pas bonne conseillère.
Surtout de la part d’une personne qui a été licencié à deux reprises (le journal Le Monde pour «cause réelle et sérieuse» et France 5 pour «faute grave»).
Enfin, je rappelle également ce post intitulé : « La Cour d’appel a confirmé le caractère abusif du licenciement de Perline par Daniel Schneidermann« . Vous avez abusivement licencié cette personne et la Cour d’appel vous rappelle le droit. 
A méditer avant d’aller donner des conseils aux autres et à toute une profession… 

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Louis-Ferdinand Céline : Serge Klarsfeld s’offusque et le Ministre de la Culture censure !

Exceptionnellement, je reproduis un excellent post concernant Louis-Ferdinand Céline sur le blog ANYHOW
Louis-Ferdinand Céline, s’il vivait encore, n’aurait sans doute pas écrit des choses aimables sur Serge Klarsfeld. Il aurait même probablement déversé un tombereau d’ignominies sur le célèbre chasseur de Nazis. Serge Klarsfeld est Juif et Louis-Ferdinand Céline n’en épargnait aucun de sa vindicte obsessionnelle.
Dans le combat inégal entre Céline et Klarsfeld, c’est ce dernier qui vient de triompher. Céline a contre lui l’inconvénient majeur d’être mort. Mort depuis 50 ans exactement. Et c’est là tout le problème.
Comme tous les ans, le ministère de la Culture fait établir par des spécialistes une liste de personnalités ou événements à commémorer.
Vous savez ce que je pense de cette manie française de ressasser le passé (cliquez ici pour lire une note précédente).
La liste 2011 vient d’être publiée. Elle énumère 500 anniversaires : mort ou naissance de personnalités éminentes dans tous les domaines, artistique, littéraire, scientifique, politique. On y trouve aussi des dates marquantes de l’Histoire de France.
En cette année 2011, la liste mentionnait le nom de l’écrivain Louis-Ferdinand Céline, mort et enterré à Meudon en 1961, il y a un demi-siècle.
Serge Klarsfeld s’est étranglé en voyant figurer Céline dans la liste officielle validée par le ministère de la Culture. Il a aussitôt demandé que le nom de Céline soit retiré en déclarant : «La célébration de Céline torturerait nos mémoires d’orphelins d’une Shoah avant et pendant laquelle le talentueux délire de Céline a vigoureusement nourri la haine antijuive.»
Il est vrai que Céline n’avait pas attendu l’Occupation pour cracher son venin sur les Juifs, dans «Bagatelles pour un massacre» (1937) et dans «l’Ecole des cadavres» (1938). Ces deux pamphlets (qui avaient connu à leur parution un grand succès) sont effectivement ignobles. L’antisémitisme maladif de Céline s’est ensuite manifesté sans cesse dans de nombreux autres écrits virulents. Céline est allé si loin dans sa haine des Juifs que le régime de Vichy, pourtant peu farouche en la matière, en était embarrassé.
Ce qui n’a pas empêché l’écrivain d’accompagner la clique du Maréchal dans sa fuite en 1944-1945 à Sigmaringen. Dans son livre «D’un château l’autre», Céline raconte avec une ironie ravageuse l’équipée pathétique d’un régime en déroute. A la Libération, Céline fut condamné puis gracié et continua à écrire jusqu’à sa mort, il y a cinquante ans. Gallimard était devenu son éditeur. Céline a d’ailleurs les honneurs de la collection de «La Pléiade».
Le parcours idéologique abject de Céline est parfaitement connu. Mais son œuvre littéraire est unanimement reconnue comme l’une des plus novatrices du XXème siècle. Qui n’a pas lu «Mort à Crédit » ou «Voyage au bout de la nuit» passe à côté de monuments de la littérature. Céline est au niveau de Proust, Joyce ou Faulkner.
L’intention des auteurs de la liste du ministère n’était pas d’organiser le transfert au Panthéon des cendres de Céline à côté de celles de Jean Moulin. Il s’agissait seulement de mentionner, parmi beaucoup d’autres noms, un écrivain français majeur.
Mais Serge Klarsfeld, au nom de la Shoah, considère que Céline n’est pas digne de figurer dans une liste longue de 500 entrées, les anniversaires du calendrier 2011. Il en appelait à l’arbitrage de Nicolas Sarkozy.
C’est le ministre de la Culture, Frédéric Mitterrand, qui a été chargé de donner raison à Serge Klarsfeld. Le ministre, homme cultivé et intelligent, s’est fendu d’une déclaration contrite, sans doute sa punition après des propos indulgents très critiqués à l’égard du régime de Ben Ali. Serge Klarsfeld a félicité le ministre pour son «courage».
Céline a été prestement retiré du catalogue commémoratif officiel, sans que le comité ayant choisi les noms ait été consulté ni même averti.
Céline est évincé post mortem, malgré son génie, à cause de son antisémitisme notoire.
Rassurez-vous : dans la liste, figurent toujours Eugène Scribe (dramaturge mort il y a cent ans), Henri Troyat et Hervé Bazin (romanciers nés il y a un siècle tous les deux).
La France a fait officiellement ce choix : oui à Scribe, Troyat et Bazin. Non à Céline.
Sur le nom de Céline, faites le test Google (encore un truc qui n’existait pas encore il y a un an, doit penser Valérie Pécresse…). Mettez-vous à la place d’un jeune Français voulant se faire une idée sur le meilleur et le pire de Céline.
Tapez tout simplement «Céline» dans le moteur de recherche. Vous tomberez aussitôt sur des pages et des pages consacrées à Céline. A Céline Dion, précisons-le. Ensuite vous trouverez des pages et des pages dévolues à Céline, la marque de prêt-à-porter féminin de luxe. Sur Google, apparaît ensuite la chanson d’Hugues Auffray intitulée «Céline» et ces paroles : «Dis-moi, Céline, les années ont passé…»
Oui, pour Louis-Ferdinand Céline, les années ont passé, 50 exactement depuis sa mort. La France de la culture officielle l’a effacé comme l’URSS de Staline faisait disparaître les personnages bannis des livres d’Histoire et des photographies, habilement retouchées.
Serge Klarsfeld appelle ça du «courage». Cela ressemble aussi à de la censure.
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Démocratie : Tunisie aujourd’hui, Iran demain !

Tunisie : une révolution en un mois.
C’est la première révolution dans un monde arabe où le peuple se soulève contre un dictateur. Il n’y a pas d’islamisme, il n’y a pas de fanatisme mais juste une demande simple et légitime de démocratie. Cette victoire, c’est aussi celle d’internet avec les réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter. C’est aussi grâce aux différents sites de partage de vidéos comme Youtube ou Dailymotion.
Grand respect pour ce peuple magnifique. J’ai eu la chance d’y aller à de nombreuses reprises et notamment à Kairouan (dont le nom signifie étymologiquement « campement »).
Tout commence par le geste de désespoir d’un vendeur ambulant. Puis, c’est un pays qui s’enflamme en quelques jours, et, un mois plus tard, un président contraint de quitter le pouvoir. Depuis le 17 décembre, la Tunisie est secouée par une crise sociale sans précédent qui a fait plusieurs dizaines de victimes et abouti au départ du président Ben Ali.

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DECEMBRE 2010
17 décembre. Mohamed Bouazizi, marchand ambulant âgé de 26 ans, s’immole par le feu devant un bâtiment administratif de Sidi Bouzid (centre) pour protester contre la confiscation de sa marchandise de fruits et légumes. Des commerçants rejoints par des jeunes qui dénoncent le manque de travail se rassemblent aussitôt pour manifester.
19 et le 20 décembre. Début du mouvement social contre le chômage et la vie chère à Sidi Bouzid (centre-ouest) en réaction à cette immolation. Violents affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants. Début d’une vague d’arrestations.
24 décembre. La police tire sur des manifestants à Menzel Bouzayane (60 km de Sidi Bouzid) : deux morts.
27 décembre. Le mécontentement contre le chômage des jeunes s’amplifie
28 décembre. Le président Zine El Abidine Ben Ali dénonce une «instrumentalisation politique».
29 décembre. Le ministre de la Communication debarqué
30 décembre. Le gouverneur de la région de Sidi Bouzid est limogé
JANVIER 2011
5 janvier. L’homme qui s’était immolé à Sidi Bouzid décède à l’hôpital
3 – 7 janvier. Violences à Saïda et manifestations à Thala (centre-ouest) marquées par des saccages et l’incendie de bâtiments officiels.
8 -10 janvier. Emeutes sanglantes à Kasserine (centre-ouest), à Thala ainsi qu’à Regueb (près de Sidi Bouzid): 21 morts selon les autorités, plus de 50 selon une source syndicale. Affrontements à Kairouan (centre).
10 janvier. Le président Ben Ali dénonce des «actes terroristes» perpétrés par des «voyous cagoulés» et promet la création de 300.000 emplois supplémentaires d’ici 2012.
11 janvier. Premiers affrontements à Tunis et sa banlieue, poursuite des violences à Kasserine. Fermeture des écoles et des universités.
12 janvier. Le Premier ministre annonce le limogeage du ministre de l’Intérieur, la libération des personnes arrêtées, sauf celles «impliquées dans des actes de vandalisme», et une enquête sur la corruption.
Plusieurs morts dans des manifestations à travers le pays, notamment un franco-tunisien à Douz (sud).
L’armée se déploie dans Tunis et dans la banlieue populaire de Ettadhamen.
Arrestation du chef du Parti communiste des ouvriers de Tunisie (PCOT, interdit).
L’ONU appelle Tunis à mener des enquêtes «indépendantes crédibles» sur les violences.
Couvre-feu nocturne à Tunis et sa banlieue où des affrontements font huit morts (Fédération internationale des ligues des droits de l’homme, FIDH). Les manifestants ciblent les symboles du pouvoir et de l’argent.
13 janvier. Retrait de l’armée à Tunis qui reste quadrillée par les forces spéciales. Un manifestant est tué par balles.
La France se dit inquiète de «l’utilisation disproportionnée de la violence».
Destructions et pillages dans la station touristique de Hammamet (60 km au sud de Tunis).
Dans un discours à la nation, Ben Ali s’engage à quitter le pouvoir en 2014 et ordonne la fin des tirs contre les manifestants. Il promet la «liberté totale» d’information et d’accès à internet et annonce une baisse des prix.
Treize morts à Tunis (sources médicales), deux à Kairouan pendant l’intervention télévisée.
Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) appelle au renversement du régime (Service américain de surveillance des sites islamistes (SITE).
14 janvier. Des milliers de manifestants, aux cris de «Ben Ali dehors», se rassemblent à Tunis et en province, notamment à Sidi Bouzid.
La France encourage le président Ben Ali à «poursuivre» dans la voie de «l’ouverture politique».
En milieu d’après-midi, Ben Ali annonce le limogeage de son gouvernement et la tenue d’élections législatives anticipées. D’un coup, les événements s’accélèrent : l’état d’urgence est déclaré quelques heures avant que le président Ben Ali ne quitte le pays.
Dans la nuit, Ben Ali se réfugie en Arabie saoudite.
15 janvier. Le Conseil constitutionnel tunisien proclame coup sur coup «la vacance définitive du pouvoir» à la tête de l’Etat et la nomination du président du Parlement, Fouad Mebazaa, au poste de président de la République par intérim. Il a pour mission d’organiser une élection présidentielle dans les 60 jours.
L’Iran demain
Cet événement doit amener d’autres peuples à s’affranchir et je pense évidemment à mes amis iraniens qui vivent toujours dans une théocratie et une dictature. Les iraninens ont été volés lors de la dernière élection présidentielle et cela avait créé des mouvements de mécontentements sans précédents.
Ce moment est Historique et doit continuer.

Soutien à Eric Zemmour !

Comme mon ami Christophe Ginisty sur son blog, je condamne cette chasse aux sorcières que l’on pratiquait sous le temps du maccarthysme. 
La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra) a décidé de poursuivre en justice le chroniqueur du Figaro, de RTL, I>Télé (avec Nicolas Domenach) et de France 2 (chez Laurent Ruquier dans « on n’est pas couché »), Eric Zemmour, pour ses propos «racistes et discriminatoires» concernant les Noirs et les arabes, tenus sur Canal+ le 6 mars dernier. Le Mrap et le Club Averroès ont également protesté contre ses affirmations.
Venu faire la promotion de son dernier livre (Mélancolie Française) dans l’émission Salut les Terriens, présentée par Thierry Ardisson et diffusée en clair, Eric Zemmour s’était opposé à Rokhaya Diallo, présidente de l’association antiraciste les Indivisibles, sur la question de l’intégration des immigrés en France. Alors qu’ils évoquaient les contrôles d’identité, l’éditorialiste a déclaré que «les Français issus de l’immigration étaient plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C’est un fait».
Les réactions ne se sont pas fait attendre et la polémique est intéressante.
Intéressante car la liberté d’expression semble un problème. Ce débat philosophique tranche entre deux conceptions.
La première est celle de la défense de la liberté totale d’expression défendue notamment par Voltaire et illustrée par l’apocryphe « Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire. » et qui trouve en réalité sa source dans « J’aimais l’auteur du livre de l’Esprit Helvétius. Cet homme valait mieux que tous ses ennemis ensemble ; mais je n’ai jamais approuvé ni les erreurs de son livre, ni les vérités triviales qu’il débite avec emphase. J’ai pris son parti hautement, quand des hommes absurdes l’ont condamné pour ces vérités mêmes. » (Questions sur l’Encyclopédie, article « Homme »).
La seconde est souvent illustrée par Rousseau ou Emmanuel Kant dans la fameuse citation « pas de liberté sans limite ». Ainsi, la liberté d’expression existe mais dans un espace bien délimité.
La France semble préférer la seconde conception à la première. C’est un choix. Mais cela ne fera jamais disparaitre toutes les conceptions, les idées, les théories ou encore les concepts.
La censure ou la condamnation n’ont jamais mené à l’apaisement et à la sérénité. Cela n’a jamais fait disparaître, par exemple, les idées de l’extrême droite, le nazisme ou le communisme stalinien.
Refuser le débat, c’est refuser la confrontation. Et refuser la confrontation, c’est avoir peur de défendre sa conception et sa vision. C’est pour ça que j’ai condamné le boycott contre Dieudonné.
Eric Zemmour a donné sa conception et sa vision de la délinquance. Contestable ou pas, c’est la sienne. Il faut en débattre, comme il faut débattre de tout. Cela ne signifie pas que le débat débouchera sur un consensus. Bien au contraire. Le débat profite toujours à la démocratie car toutes les opinions sont sur la table, à visage découvert.
Je ne suis pas d’accord avec Eric Zemmour car la société française est riche, diverse mais également complexe. Il faudra l’aide de toutes ses composantes pour redresser notre nation. La France doit croire en elle, en sa force et en son destin.
Et la mélancolie française nous fera freiner comme elle freine le cycliste qui s’arrête de pédaler, qui tombe en voyant passer devant lui le peloton.
Interdire une opinion soit disante interdite, c’est finalement renier le débat si cher au 18e siècle sous les Lumières.
Ironie du sort de toute cette histoire, en cas de condamnation, il sera relaxé à coup sûr par la CEDH sur le fondement de l’article 10 de la Convention et dont la jurisprudence favorise une très large expression de l’opinion et de l’expression.
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Livre « La garde à vue : un résidu de barbarie »

Un livre pavé dans la mare contre la garde à vue.

Je vais éditer, le 20 janvier prochain, un ouvrage choc sur la garde à vue. L’ouvrage, publié par le vice-Bâtonnier des avocats de Paris, Maître Jean-Yves Le Borgne, est intitulé : « La garde à vue : un résidu de barbarie ».

Le principe de la garde à vue en théorie

En droit pénal français, la garde à vue est le maintien à disposition d’une personne soupçonnée d’avoir commis ou tenté de commettre une infraction, par les forces de police ou de gendarmerie dans le cadre d’une enquête judiciaire. C’est une mesure privative de liberté, d’une durée strictement limitée qui reste sous le contrôle permanent de l’autorité judiciaire. Le fait de s’y soustraire constitue une évasion, réprimée en tant que telle par le Code pénal.

La garde à vue est régie notamment par les dispositions des articles 63 et suivants, 77, 154, 706-88 et 803-2 et suivants du Code de procédure pénale.

Le procureur de la République « visite les locaux de garde à vue chaque fois qu’il l’estime nécessaire et au moins une fois par an » (art. 41 du CPP).

Le 30 juillet 2010, saisi dans le cadre d’une Question Prioritaire de Constitutionnalité, le Conseil constitutionnel « a déclaré contraires à la Constitution les articles 62 (audition des personnes convoquées sans avocat), 63 (principe et modalités de la garde à vue), 63-1 (notification des droits), 63-4 (entretien limité avec un avocat : 30 mn max, pas d’accès à la procédure) et 77 (application de la garde à vue aux enquêtes préliminaires) du Code de procédure pénale » avec application au 1er juillet 2011.

Dans un arrêt rendu le 14 octobre 2010, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) condamne la France et « affirme que, dès le début de la garde à vue, toute personne doit se voir garantir l’ensemble des droits de la défense, en particulier celui de ne pas participer à sa propre incrimination et d’être assisté d’un avocat durant les interrogatoires ».

Le 19 octobre 2010, la Cour de cassation déclare non conformes au droit européen les dispositions limitant la présence de l’avocat en garde à vue, y compris pour les régimes dérogatoires – criminalité organisée, terrorisme, stupéfiants.

Selon les statistiques du ministère de l’Intérieur, 800 000 personnes par an sont mises en garde à vue en France, dont 300 000 conducteurs automobiles ayant commis une effraction plus ou moins grave au code de la route ou étant en état d’ébriété.

Cette situation a même ému le premier ministre François Fillon sans qu’aucune mesure ne soit prise pour entraver l’arbitraire de policiers qui usent et abusent de la garde à vue pour humilier des citoyens et leur démontrer où est la force. Jean-Yves Le Borgne avait déjà dénoncé en 2003 dans un article, « La garde à vue : un résidu de barbarie », publié par Le Figaro, ces intolérables dérives. La situation s’étant aggravée, il publie, preuves et exemples à l’appui, un réquisitoire implacable et propose les réformes qui s’imposent à notre démocratie.

Cela fait très longtemps que je souhaite publier Jean-Yves et depuis qu’il est devenu, avec Jean Castelain, Bâtonnier des avocats de Paris, son rôle est de dénoncer ce genre dérive et d’y apporter des solutions.
 
La polémique
 
Leur nombre s’est fortement accru en France durant les années 2000, atteignant 562 083 en 2007, soit 54,2 % de plus qu’en l’an 2000, celles de plus de 24 heures augmentant même de 73,8 % et celles motivées par une infraction au droit de séjour des étrangers subissant une escalade de 179 %. La Commission nationale de déontologie de la sécurité a déploré dans son rapport 2007 le fait que des gardes à vues aient été effectuées sans que les personnes retenues se soient vues signifier leurs droits, notamment dans le cas de mineurs.

Selon Human Rights Watch, la justice française utilise le délit d’«association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste» pour placer, abusivement, de nombreux suspects en détention provisoire.

En 2009, la controverse sur la garde à vue continue alimenté par deux « sources » : un usage abusif de la garde à vue par les forces de l’ordre (garde à vue pour « outrage », garde à vue à l’encontre de simples témoins et par des accusations de non conformité de la garde à vue face à la Convention européenne des droits de l’homme. En effet, par une décision en date du 27 novembre 2008, la Cour européenne des droits de l’homme a condamné la Turquie pour violation de l’article 6 de la Convention, en n’offrant pas au gardé à vue la possibilité d’obtenir l’assistance d’un avocat durant son interrogatoire. Selon le bâtonnier de l’Ordre des avocats de Paris, il est possible de s’appuyer sur cette décision pour annuler nombre de procédures en France, beaucoup de gardes à vue se passant dans des conditions réprouvées par cet arrêt, notamment avec des interrogatoires réalisés en l’absence de l’avocat du gardé à vue. Cette analyse juridique est cependant contestée par la Chancellerie (Ministère de la Justice ou Garde des Sceaux) qui explique que l’article 63-4 du Code de procédure pénale prévoit le droit pour le gardé à vue de s’entretenir avec un avocat, et que l’absence effective de ce dernier durant les premières heures de la garde à vue est due à des motifs matériels (le temps, pour l’avocat, de se rendre sur place, par exemple). Le 28 janvier 2010, le tribunal correctionnel de Paris annule pourtant cinq gardes à vue en raison de l’absence d’avocat durant les interrogatoires (cette absence, selon le tribunal, compromettant les « droits de la défense » dont le respect est exigé par l’article 6 de la Convention), et en se basant sur l’arrêt précité de la Cour européenne des droits de l’homme.

Le 13 janvier 2010, les sénateurs verts, soutenues par les sénateurs socialistes, déposent une proposition de loi portant réforme sur la garde à vue.

Le 1er mars 2010, lors d’une audience de comparutions immédiates, les avocats ont profité de la réforme du Conseil constitutionnel, en vigueur depuis ce même jour, pour utiliser une nouvelle procédure destinée à contrecarrer l’avant-projet de loi concernant la garde à vue sans leur assistance.

La publication de cet ouvrage était donc nécessaire afin de dénoncer ce scandale.

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Meilleurs voeux – Best wishes !

Avant de partir à Los Angeles aux USA, je tenais à vous souhaiter, à chacun et à chacune d’entre vous, le meilleur pour 2011 : la Liberté, la Vie et la recherche du Bonheur.
Pour 2011, accomplissez vos rêves et n’écoutez jamais ceux qui vous diront que les rêves ne se réalisent pas.
Nous n’avons qu’une seule vie !
Bonne année 2011 !
Arash Derambarsh
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Before leaving to Los Angeles to USA, I made a point of wishing you, each one and each one between you, the best for 2010 : Freedom, Life and the research of Happiness.
For 2011, achieve your dreams and never listen to those which will say to you that the dreams do not realize.
We only have one life !
Happy new year 2011 !
Arash Derambarsh
 

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L’accord Google-Hachette Livre sème toujours le trouble

L’accord Google-Hachette Livre sème toujours le trouble
par Chloé Luisetti sur le site ElectronLibre

Hachette Livre fait office de pionnier face au reste des éditeurs français et des pouvoirs publics en signant un accord avec Google visant à numériser les oeuvres tombées dans l’oubli. Un partenariat qui met l’Etat au pied du mur et scelle désormais l’avenir d’une irréversible mutation de l’économie du livre.

La numérisation des ouvrages littéraires bat son plein. L’Union Européenne finance la numérisation de 14 millions de livres pour contrer l’offensive de Google sur ce marché. Arnaud Nourry, PDG d’Hachette et Dan Clancy, le responsable de la division Google Book, ont dévoilé leur accord au grand jour : les oeuvres « pourront être proposées sous forme de livres numériques via Google Livres, soit être exploitées sous d’autres formes commerciales telles que l’impression à la demande ». Officiellement scellé, c’est dès lors un lancement en solo de la première maison d’édition française auquel assiste toute la profession du livre. Un partenariat dont découlera via « Big G » la numérisation de pas moins de 40 à 50 000 ouvrages retirés de la vente du catalogue Hachette comme de littérature générale, universitaires et documentaires des éditions Grasset, Fayard, Calmann Lévy, Armand Colin, Dunod et Larousse. Cet accord suscite de grandes interrogations au ministère de la culture comme au syndicat du Livre, tous deux redoutant la perte de contrôle du patrimoine. Pourtant la maison d’édition du groupe Lagardère affirme qu’elle peut récupérer les fichiers numérisés par Google. Elle a l’assurance de rester libre de ses droits numériques et fixer les prix de ses ouvrages. « Il s’agit du premier accord de ce type signé entre Google et un éditeur français », reconnaît Arnaud Nourry, PDG de Hachette Livre, qui se montre rassurant sur la notion de « respect du droit d’auteur français ». »Nous avons décidé de distinguer le passé de l’avenir. Les agissements passés de Google ont déclenché une plainte et le procès ira jusqu’au bout. Mais nous avons décidé d’aller de l’avant et de passer un accord pour trouver enfin un accord légal à la numérisation des livres épuisés par Google », a précisé Arnaud Nourry.

Plus que du respect, c’est désormais patte blanche que montre Google en négociant enfin une autorisation en amont. En effet, jusqu’à présent Google numérisait ces livres sans aucune autorisation, ni de l’éditeur ni des auteurs, en prélevant les livres épuisés dans les bibliothèques américaines. Après avoir numérisé 12 millions d’ouvrages depuis 6 ans sans avoir jamais reçu l’autorisation des éditeurs et en dépit de l’avis des ayants droit, la firme de Mountain View ne compte plus ses attaques en justice. A commencer par les éditions Le Seuil La Martinière et le Syndicat national de l’Edition (SNE), qui ont obtenu sa condamnation il y a un an devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour contrefaçon.

Antoine Gallimard, président du SNE, s’est montré ouvert à la discussion concédant « un changement d’attitude sans précédent » de la part de Google, vis-à-vis des ayants droit. Mais la prudence reste de mise

Méfiance

Si Google réussit ici à ouvrir une belle brèche dans le débat sur le chantier de la numérisation qui anime auteurs et éditeurs, la méfiance règne au coeur de la profession du Livre, au regard des us et coutumes quelque peu cavalières du moteur de recherche. « Google n’a, à ce jour, jamais respecté ses engagements à l’égard du droit de la propriété intellectuelle « , a rappelé le SNE. Les auteurs de la la SGDL (Société des gens de lettres de France) craignent également que  » cet accord fragilise le projet plus ambitieux porté par le ministère de la Culture », une plateforme commune visant à regrouper les oeuvres indisponibles du XXème siècle, sur lesquelles auteurs et éditeurs travaillaient ensemble. Or, dans ce nouveau cas de figure, Google a littéralement coupé l’herbe sous le pied de l’Etat qui perd la main sur le patrimoine littéraire, le sacro-saint livre, exception culturelle si caractéristique du système français selon laquelle l’ouvrage doit être protégé… Dans cette optique, le ministère estime qu’il est impératif de trouver un terrain d’entente conjuguant l’attente du public, les droits de la création ainsi que les intérêts économiques de la filiale de Lagardère mêlés à ceux des libraires . « Frédéric Mitterrand rappelle la nécessité que le protocole Google-Hachette qui a été signé respecte les principes définis dans le cadre de cette concertation » appuie-t-il dans un communiqué.

Diviser pour mieux régner

Pour Arash Derambarsh, éditeur et auteur d’une tribune dans Le Monde en faveur du livre numérique, ce nouvel accord, qui exclut toute responsabilité de l’Etat en dehors de son rôle de « diffuser la culture » ouvre la voie à un tout nouveau marché du livre où la concurrence entre les différents groupes restructurera l’économie littéraire. « La stratégie employée par Google est de mettre tout le monde au pas. En plus de briser l’embryon de solidarité entre les éditeurs, cet accord va pousser les différents groupes à se positionner pour le plus grand bonheur de Yahoo, Amazon qui emboîteront le pas », déplore-t-il. Une nouvelle dimension qui, selon lui, fragilise l’économie du livre et ne prendra pas en compte les intérêts communs entre les maisons d’édition, les auteurs et les libraires généralistes dits de « proximité », eux-mêmes condamnés à s’adapter à cette évolution numérique ou à s’éteindre.

Cette perte de contrôle présage également un danger imminent au vue de la multitude de négociations qui s’annoncent sur différentes plateformes. Pour exemple, là où l’auteur bénéficie d’un accord chez Hachette, il ne pourra plus signer chez un autre éditeur. « Il existe un intérêt certain à donner une seconde vie aux auteurs francophones en numérisant leurs oeuvres, mais n’oublions pas qu’un auteur est mobile et apprécie de publier ses ouvrages dans différentes maisons d’édition, pas se soustraire à l’obligation de signer exclusivement chez Gallimard via x ou Hachette via y », précise Arash Derambarsh.

L’évolution numérique du livre est en marche et l’Etat a raté le coche de sa concertation en vue d’un accord commun. Mais rien n’est perdu, le ministère de la Culture peut encore réagir et inverser le mouvement. « Des Etats Généraux du livre doivent être établis d’urgence, au risque de voir définitivement le livre se privatiser et les téléchargements illégaux se multiplier en masse », conclut Derambarsh. Reste à observer dans quelle mesure le livre, considéré comme « étendard » du patrimoine culturel français, survivra à l’irréversible mutation de la chaîne de diffusion du marché littéraire. De l’auteur au lecteur en passant par l’éditeur, les différents points de vente, les libraires, les diffuseurs et les distributeurs, tout sera numérisé.

Livres politiques : les best-sellers et les échecs !

Voici les tops et les flops des différents essais politiques.
Trois précisions préalables qui n’engagent que moi.
Tout d’abord, j’ai inséré les ouvrages qui ont été publiés en 2009. En effet, un essai politique peut raisonnablement s’analyser et être digéré au bout de deux années. Mais au niveau des ventes, dans la très grande majorité des cas, nous savons assez rapidement si le livre va marcher ou pas.
Par ailleurs, certains auteurs ne sont pas des « politiques » mais leur ouvrage est considéré comme un essai politique car traitant de la société et de la chose publique.
Enfin, même si certains ouvrages font un chiffre de vente médiocre, la publication d’un essai politique est toujours indispensable dans une société démocratique car le débat est important et enrichissant lorsqu’il s’agit de parler du fond. Il existe pourtant quelques techniques afin d’améliorer les ventes d’un ouvrage car un éditeur doit aussi faire des affaires afin de rentabiliser son investissement.
Ainsi, un ouvrage politique doit réunir trois promesses : l’auteur (notoriété, charisme, mandat, fonction, expérience, vécu,…), le sujet du livre (fait de société, pamphlet, document, révélations, témoignage, polémique,…) et un plan média conséquent.
Les trois promesses doivent obligatoirement être réunies en même temps.
Ajouton enfin que nous parlons de « best seller » dans le langage d’éditeur lorsque l’essai politique dépasse largement les 10000 ventes. Entre 5000 et 10000 ventes, il s’agit d’un score raisonnable. En dessous, c’est un échec.
Les Best-sellers :

Top du top, l’ouvrage de Jacques Chirac, avec « chaque pas doit être un but » aux éditions du Nil, a dépassé les 300000 ventes. Les mémoires de l’ancien chef d’Etat prouvent que les français l’aiment toujours.
Autre énorme best-seller de l’année 2010, Eric Zemmour a publié « Mélancolie Française » aux éditions Fayard. L’ouvrage s’est vendu a plus de 100000 exemplaires. Cela signifie que le débat sur l’identité nationale est un sujet fort qui préoccupe les français et ce thème fera encore écho pour la prochaine élection présidentielle de 2012. N’en déplaise à la « pensée unique »…
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Dans la catégorie, « plus je tape fort sur le Président de la République et meilleur sera ma promotion », François Bayrou avec « Abus De Pouvoir » (Plon publié en 2009) a vendu plus de 65000 exemplaires de son livre. un véritable best-seller.
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Dans la même catégorie, Dominique de Villepin avec « De L’esprit De Cour – La Malédiction Française » (chez Perrin publié en 2010) a vendu 12000 exemplaires. Cela signifie que Dominique de Villepin et François Bayrou ont un écho dans la population française.
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Plus mitigé la publication de « Lettre à La Jeunesse » de Rama Yade (Grasset Et Fasquelle en 2010) mais qui vend tout de même 7000 exemplaires de son ouvrage. Honorable donc.
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Avec « Des Idées Et Des Rêves » (très bon titre par ailleurs), Arnaud Montebourg a dépassé les 5500 ventes de son ouvrage publié chez Flammarion en novembre 2010. Une étoile montante de la gauche.
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L’infatigable Ségolène Royal a eu un beau succès avec « Femme Debout » (Entretiens Avec Françoise Degois chez Denoel en 2009) avec 18000 ventes.
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Le nouveau patron de l’UMP, Jean-François Copé, avec « Un député, ça Compte énormément ! » (Albin Michel en 2009) a dépassé les 7000 ventes. Il doit donc encore travailler afin d’être mieux écouté, lu et pas seulement entendu.
Eva Joly avec »Des Héros Ordinaires ; Itinéraires D’hommes Remarquables » (Les Arènes en 2009) a dépassé les 10000 ventes. Ce qui est un bon score et un point de départ intéressant en vue de sa candidature aux prochaines élections présidentielles.
On constate qu’il vaut mieux être hors du gouvernement pour être dans les meilleures ventes. Paru fin septembre 2010, le livre de Martin Hirsch (« pour en finir avec les confits d’intérêts » chez Stock) affiche plus de 11000 exemplaires vendus.
Parus une semaine plus tard, le livre de Jean-Luc Mélenchon (« Qu’ils s’en aillent tous » chez Flammarion) est une vraie réussite avec plus de 22000 ventes.
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L’ancien Premier Ministre de François Mitterrand, Michel Rocard, affiche une belle réussite avec près de 12000 ventes pour le livre « si ça vous amuse » (Flammarion).
Enfin, Abd Al Malik. S’il n’est évidemment pas un homme politique mais un brillant artiste et un bon écrivain, il fait de la Politique à sa façon. Son ouvrage que j’ai eu l’honneur de publier a remporté le Prix Edgar Faure 2010 qui récompense le meilleur livre politique de l’année. L’ouvrage, publié au cherche midi éditeur, a dépassé les 25000 exemplaires.

Les échecs :

Les échecs sont nombreux.
A commencer par « Tu Viens ? » de Nathalie Kosciusko-Morizet (NKM) qui n’a vendu qu’un très faible 4200 livres aux éditions Gallimard en 2009. NKM que j’avais publié aux éditions Ramsay avec Jérôme Peyrat pour « les petits matins » (en 2002 déjà…) doit porter un message sans langue de bois. Elle est trop lisse et les libraires s’en aperçoivent très vite.
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Les flops touchent de gros poissons dans le gouvernement ou dans l’opposition. Par exemple, Cécile Duflot, qui publiait en 2010 son premier livre (« Apartés », entretiens avec Guy Sitbon aux éditions Les Petits Matins), n’a vendu que 850 exemplaires de son ouvrage. Je lui conseille de prendre de la hauteur  et de faire plus de signatures afin de vendre plus efficacement son prochain livre.
Autres échec à gauche, « Si j’étais Président… » de Jean-Louis Bianco (Albin Michel), paru en septembre 2010 chez Albin Michel, culmine à 1 500 ventes environ.
Ex de gauche et parfois trop à droite de la droite, le livre d’Eric Besson censé introduire le débat sur l’identité nationale (« Pour la nation », Grasset en 2010) est un bide total (1700 exemplaires).
Concernant la publication de deux ministres du gouvernement en 2010 (Valérie Pécresse et Chantal Jouanno), c’est également une déception. En effet, « Et si on parlait de vous » ? », le livre de Valérie Pécresse paru en janvier à L’Archipel, n’a pas dépassé les 600 ventes.
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Quant à Chantal Jouanno (« Sans tabou », La Martinière), paru fin septembre 2010, elle n’a pas trouvé plus de 350 lecteurs.
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Autre énorme flop, Flammarion, qui aura publié des best-sellers de personnalités politiques, figure aussi en queue de classement. Notamment avec l’ouvrage signé par Anne Hidalgo, première adjointe au maire de Paris, qui ne compte que 300 ventes.
Enfin, deux autres échecs concernant deux bloggers que je trouve talentueux et intelligent mais qui doivent encore améliorer leur approche avec le livre grand public. On ne s’adresse pas à la France comme on s’adresse à une caste ou à des initiés.
Le premier est Nicolas Vanbremeersch (alias Versac ou Meilcour) pour la publication de son ouvrage « De La Démocratie Numérique » aux éditions du Seuil (2009) avec un petit 360 ventes. Je lui ai expliqué que son livre était intelligent et intéressant mais trop élitiste et incompréhensible pour la population française. Le titre est trop universitaire et la couverture est moche. Enfin, si le sujet est intéressant, le plan média fut absent et il n’y a pas eu de débat. Ce qui est dommage. Le problème est que la démarche pédagogique doit se faire dans l’humilité afin que les profanes comprennent les enjeux du numérique. La prochaine fois certainement.    versac.jpg

Le second est Vincent Ducrey avec « Le Guide De L’influence » publié en 2010 aux éditions Eyrolles. Cet ouvrage n’a pas dépassé les 1950 ventes. Cet échec est pourtant simple : encore une fois, la couverture n’est pas belle et le titre est beaucoup trop universitaire. Est-ce un guide ? Est-ce un essai ? Est-ce un témoignage ? Le titre est intéressant mais l’auteur n’a pas de vécu  et aucune expérience. Les libraires n’ont donc pas été convaincus par le projet. De même, le lecteur n’est pas venu acheter l’ouvrage car le sujet n’a pas été suffisamment bien expliqué. Encore une fois, le plan média n’a pas été au rendez-vous et l’auteur n’a pas convaincu. Le livre est tout de même bien écrit.
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Je vais publier Roland Dumas (janvier 2011) : Révélations

Je suis heureux d’annoncer que Roland Dumas va publier, fin janvier 2011, ses souvenirs sur ses années Mitterrand. A cette occasion, je remercie Rodolphe Oppenheimer pour son amitié, son aide et sa confiance.
Je voulais absolument faire connaitre au grand public la personnalité d’un homme politique qui aura marqué la 4e et la 5e République.
Le livre va s’instituler « Coups et blessures – 50 ans de secrets partagés avec François Mitterrand » (cherche midi éditeur – janvier 2011).
Considéré comme un fidèle parmi les fidèles de François Mitterrand, M. Dumas entend « donner de la perspective sur une période et des comportements souvent décriés et pas toujours compris ».
Né le 23 août 1922 à Limoges, le destin de Roland Dumas bascule en 1944 lorsque les nazis fusillent son père.
Roland Dumas, alors âgé de 22 ans, fait ses études de droit à Lyon, en compagnie d’un de ses condisciples au lycée Gay-Lussac à Limoges, Joachim Felberbaum, juif d’origine autrichienne, réfugié chez les Dumas après l’Anschluss en 1939.
Résistant de la première heure, membre du parti Socialiste dès 1942, tour à tour journaliste, avocat, député, ministre et Président du Conseil Constitutionnel, Roland Dumas est un des derniers mohican de la République.
Après 1945, franc-maçon, avocat, ami de Pablo Picasso, Jean Genet ou Jacques Lacan, il est notamment le défenseur du Canard enchaîné et l’avocat de François Mitterrand lors de l’affaire de l’Observatoire. Il a également défendu le réseau Jeanson pendant la guerre d’Algérie et plaidé dans le cadre de l’affaire des diamants.
Il sera de tous les combats, des Trente glorieuses dont la décolonisation est le plus emblématique. La guerre d’indépendance en Algérie sera à ses yeux de même nature que le combat des patriotes contre l’occupant allemand. Au côté de son ami François Mitterrand, il conduira la politique étrangère de la France et sera l’un des plus ardents défenseurs de la construction européenne, opérant ainsi une profonde révolution culturelle sur ses convictions anti-allemandes.
Celui qui, de 1983 à 1993, fut ministre des Affaires européennes, des Relations extérieures, des Affaires étrangères, hors la période de cohabitation, dévoile son parcours intime qui vont éclairer ses choix personnels et politiques. Il révèle aussi des secrets sur François Mitterrand, l’ami intime et sur l’homme d’Etat.
A l’occasion de la sortie de son ouvrage, il interviendra dans les médias sur tous les sujets dont son expérience au Conseil constitutionnel et la validation des comptes de campagne de l’élection présidentielle de 1995, l’affaire ELF, le front national ou Nicolas Sarkozy,
Enfin, il s’exprimera sur le parti socialiste et dira qui il soutiendra et pourquoi en vue des prochaines primaires.

218101-119769-jpg_110235_434x276.jpgFrançois Mitterrand et Roland Dumas le 29 mai 1989 à Bruxelles lors d’un sommet de l’OTAN.

AFP

Fun Radio : 1ère marque média française sur Facebook

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550.000 personnes inscrites à la page officielle FUN RADIO
C’est un joli pari que celui qui a été relevé par Jérôme Fouqueray, Directeur Général de Fun Radio et de RTL2 (groupe RTL), qui s’est rapidement adapté aux nouveaux réseaux sociaux.
 Voici les chiffres officiels :
· 900.000 personnes ont déjà téléchargé l’application gratuite FUN RADIO sur iPhone & iPad
· 550.000 personnes inscrites à la page officielle FUN RADIO sur le réseau FACEBOOK -1ère marque média française-
· 5 millions de visites chaque mois sur le site internet http://www.funradio.fr/
Cela prouve que lorsqu’une marque s’adapte aux réseaux sociaux et développe une identité numérique, l’audience augmente fortement.
 

Les 100 livres du 20e siècle

Les 100 livres du siècle est un classement des livres considérés comme les cent meilleurs du XXe siècle, établi au printemps 1999 dans le cadre d’une opération organisée par la Fnac et Le Monde.
Je trouve ce classement intéressant même si je regrette qu’il n’y ait pas plus d’écrivains d’origine asiatique, africaine ou sud-américaine.
1 – L’Étranger Albert Camus 1942
2 – À la recherche du temps perdu Marcel Proust 1913-1927
3 – Le Procès Franz Kafka 1925
4 – Le Petit Prince Antoine de Saint-Exupéry 1943
5 – La Condition humaine André Malraux 1933
6 – Voyage au bout de la nuit Louis-Ferdinand Céline 1932
7 – Les Raisins de la colère John Steinbeck 1939
8 – Pour qui sonne le glas Ernest Hemingway 1940
9 – Le Grand Meaulnes Alain-Fournier 1913
10 – L’Écume des jours Boris Vian 1947
11 – Le Deuxième Sexe Simone de Beauvoir 1949
12 – En attendant Godot Samuel Beckett 1952
13 – L’Être et le Néant Jean-Paul Sartre 1943
14 – Le Nom de la rose Umberto Eco 1980
15 – L’Archipel du Goulag Alexandre Soljenitsyne 1973
16 – Paroles Jacques Prévert 1946
17 – Alcools Guillaume Apollinaire 1913
18 – Le Lotus bleu Hergé 1936
19 – Journal Anne Frank 1947
20 – Tristes Tropiques Claude Lévi-Strauss 1955
21 – Le Meilleur des mondes Aldous Huxley 1932
22 – 1984 George Orwell 1949
23 – Astérix le Gaulois René Goscinny et Albert Uderzo 1959
24 – La Cantatrice chauve Eugène Ionesco 1952
25 – Trois essais sur la théorie sexuelle Sigmund Freud 1905
26 – L’Œuvre au noir Marguerite Yourcenar 1968
27 – Lolita Vladimir Nabokov 1955
28 – Ulysse James Joyce 1922
29 – Le Désert des Tartares Dino Buzzati 1940
30 – Les Faux-monnayeurs André Gide 1925
31 – Le Hussard sur le toit Jean Giono 1951
32 – Belle du Seigneur Albert Cohen 1968
33 – Cent ans de solitude Gabriel García Márquez 1967
34 – Le Bruit et la Fureur William Faulkner 1929
35 – Thérèse Desqueyroux François Mauriac 1927
36 – Zazie dans le métro Raymond Queneau 1959
37 – La Confusion des sentiments Stefan Zweig 1927
38 – Autant en emporte le vent Margaret Mitchell 1936
39 – L’Amant de lady Chatterley D. H. Lawrence 1928
40 – La Montagne magique Thomas Mann 1924
41 – Bonjour tristesse Françoise Sagan 1954
42 – Le Silence de la mer Vercors 1942
43 – La Vie mode d’emploi Georges Perec 1978
44 – Le Chien des Baskerville Arthur Conan Doyle 1901-1902
45 – Sous le soleil de Satan Georges Bernanos 1926
46 – Gatsby le Magnifique Francis Scott Fitzgerald 1925
47 – La Plaisanterie Milan Kundera 1967
48 – Le Mépris Alberto Moravia 1954
49 – Le Meurtre de Roger Ackroyd Agatha Christie 1926
50 – Nadja André Breton 1928
51 – Aurélien Louis Aragon 1944
52 – Le Soulier de satin Paul Claudel 1929
53 – Six personnages en quête d’auteur Luigi Pirandello 1921
54 – La Résistible Ascension d’Arturo Ui Bertolt Brecht 1959
55 – Vendredi ou les Limbes du Pacifique Michel Tournier 1967
56 – La Guerre des mondes H. G. Wells 1898
57 – Si c’est un homme Primo Levi 1947
58 – Le Seigneur des anneaux J. R. R. Tolkien 1954-1955
59 – Les Vrilles de la vigne Colette 1908
60 – Capitale de la douleur Paul Éluard 1926
61 – Martin Eden Jack London 1909
62 – Corto Maltese-La Ballade de la mer salée Hugo Pratt 1967
63 – Le Degré zéro de l’écriture Roland Barthes 1953
64 – L’Honneur perdu de Katharina Blum Heinrich Böll 1974
65 – Le Rivage des Syrtes Julien Gracq 1951
66 – Les Mots et les Choses Michel Foucault 1966
67 – Sur la route Jack Kerouac 1957
68 – Le Merveilleux Voyage de Nils Holgersson Selma Lagerlöf 1906-1907
69 – Une chambre à soi Virginia Woolf 1929
70 – Chroniques martiennes Ray Bradbury 1950
71 – Le Ravissement de Lol V. Stein Marguerite Duras 1964
72 – Le Procès-verbal J. M. G. Le Clézio 1963
73 – Tropismes Nathalie Sarraute 1939
74 – Journal, 1887-1910 Jules Renard 1925
75 – Lord Jim Joseph Conrad 1900
76 – Écrits Jacques Lacan 1966
77 – Le Théâtre et son double Antonin Artaud 1938
78 – Manhattan Transfer John Dos Passos 1925
79 – Fictions Jorge Luis Borges 1944
80 – Moravagine Blaise Cendrars 1926
81 – Le Général de l’armée morte Ismail Kadare 1963
82 – Le Choix de Sophie William Styron 1979
83 – Romancero gitano Federico García Lorca 1928
84 – Pietr-le-Letton Georges Simenon 1931
85 – Notre-Dame-des-Fleurs Jean Genet 1944
86 – L’Homme sans qualités Robert Musil 1930-1932
87 – Fureur et mystère René Char 1948
88 – L’Attrape-cœurs J. D. Salinger 1951
89 – Pas d’orchidée pour miss Blandish James Hadley Chase 1939
90 – Blake et Mortimer Edgar P. Jacobs 1950
91 – Les Cahiers de Malte Laurids Brigge Rainer Maria Rilke 1910
92 – La Modification Michel Butor 1957
93 – Les Origines du totalitarisme Hannah Arendt 1951
94 – Le Maître et Marguerite Mikhaïl Boulgakov 1967
95 – La Crucifixion en rose Henry Miller 1949-1960
96 – Le Grand Sommeil Raymond Chandler 1939
97 – Amers Saint-John Perse 1957
98 – Gaston André Franquin 1957
99 – Au-dessous du volcan Malcolm Lowry 1947
100 – Les Enfants de minuit Salman Rushdie 1981

Tempête de neige à Paris – Ile de France : l’enfer, la galère et la panique

Je n’avais jamais vu ça.
Onze centimètres de neige, des températures inférieures à zéro degré, du verglas sur tous les axes routiers, l’accès à la Tour Eiffel et au Château de Versailles fermés et pourtant, on a eu droit à la déclaration suivante : « Il y a des difficultés, mais il n’y a pas de pagaille générale », a assuré Le Ministre de l’Intérieur, Monsieur Brice Hortefeux.
Si ce n’est pas la «pagaille», pour reprendre les termes du ministre de l’Intérieur, interrogé sur BFM TV, cela y ressemble fortement. Je trouve d’ailleurs scandaleux de dire cela sans être dans cette galère ni sur le terrain !
Cela me rappelle le problème de la pénurie d’essence : « circulez, tout va bien »…
En fin de matinée, suite aux prévisions de Météo France, l’Ile-de-France a subi une tempête de neige, comme il en arrive souvent à New York et Moscou, mais rarement à Paris. «On n’a pas eu autant de neige depuis 1987», a d’ailleurs déclaré une porte-parole de Météo France.
Si la circulation des poids lourds de plus de 7,5 tonnes ou transportant des matières dangereuses a été interdite à partir de 15h00 «sur certains axes dans le sens province Paris», a déclaré la préfecture de police, de nombreux accidents ont provoqué de gigantesques ralentissements. Le service d’informations routières a ainsi enregistré plus de 400 kilomètres de bouchons cumulés en fin de journée en Ile-de-France et certains automobilistes vont passer malheureusement la nuit dans leur véhicule. Quatre hélicoptères de la sécurité civile tentent de porter secours aux plus piégés d’entre eux. A Paris intramuros, le trafic est ralenti sur le RER A et le RER B en répercussion des conditions climatiques et l’ensemble du réseau bus a été paralysé.
Pour info, à 18h30, 394 kilomètres de bouchons ont été signalés en Ile-de-France, ce qui constitue le record absolu du Centre national d’information routière (CRICR). Le précédent record (377 km) datait du 21 octobre 2008.
Pour ma part, j’ai mis 2 heures pour faire 5 km dans Paris.
A Roissy et à Orly, il fallait également s’armer de patience. Le trafic aérien a été suspendu de 15h30 à 17h00 à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle et 20% des vols prévus ce jour dans cet aéroport ont été annulé. A Orly, les deux pistes ont été fermées pour déneigement entre 14h45 et 15h15. Une seule a rouvert au bout d’une demi-heure. Le trafic était très perturbé, avec des retards compris entre une heure et deux heures. Vers 22h00 (21h00 GMT), on comptait environ 4.000 passagers, dont 3.500 d’Air France, en attente de vols à Roissy-Charles de Gaulle, selon Aéroports de Paris. Ils étaient entre 500 et un millier à Orly, précise Reuters. «Toutes les pistes sont rouvertes», a déclaré un porte-parole, mais, hélas «certains avions ne décollent pas car l’équipage n’est pas arrivé à l’aéroport en raison des difficultés sur la route», a-t-il ajouté.
Comme quoi, avec 10 cm de neige, on peut paralyser un grand pays comme le nôtre et c’est chaque année le même scénario.
Ironie du sort, dans certaines villes de la moitié sud, ce 8 décembre demeurera associé à une météo particulièrement clémente : à Bordeaux on a mangé en terrasse par un beau 16 degrés, comme à Lyon, Toulouse et Marseille avec 17 degrés chacune. La palme de la douceur rrevient à Ajaccio avec 19 degrés relevés à 16h. (Source Europe 1/AFP)Photo0482.jpg 
Photo0483.jpgPlace de la Concorde (Paris – France) à 15h.

Jamel Debbouze et Stromae : le secret d’un tube

Alors On Danse – Jamel Debbouze Stromae Vidéo SilentT sélectionnée dans Musique
Parfois, pour faire un tube, il suffit d’un rien. C’est l’exemple de cette parodie entre Jamel Debbouze et Stromae pour le titre « Alors on danse ».

Un sketch typiquement américain où chacun joue la dérision et le 3e degré.
Personne ne se prend au sérieux et c’est très drôle.

Le cherche midi éditeur condamne la suspension de Sihem Souid

Le règlement au-dessus des lois

Nous apprenons la suspension administrative, pour quatre mois, de Sihem SOUID du service de prévention de la Préfecture de police de Paris et auteur au cherche midi éditeur de « omerta dans la police ». Sihem SOUID a rédigé un ouvrage dans lequel elle témoigne de faits illégaux qui se déroulent au sein de la police.
Alors qu’elle tient à la disposition de la justice toutes les preuves écrites qui ont servi de support à son livre, aucune information judiciaire n’a été ouverte à ce jour. Sa hiérarchie administrative a préféré faire taire un policier exemplaire et sanctionner celui qui dit la vérité plutôt que de contribuer à dénoncer les délits relatés dans son livre « omerta dans la police ».
Nous appelons toutes celles et tous ceux épris de justice à faire entendre leur voix afin de faire revenir sur cette sanction disciplinaire particulièrement injuste.
Le devoir de réserve ne doit pas servir à cautionner des infractions. Tout fonctionnaire est également un citoyen comme le rappelle l’article 40 du code de procédure pénale : un fonctionnaire doit dénoncer un crime ou délit dont il a connaissance dans l’exercice de ses fonctions.
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