Durant le salon de l’agriculture, Arash DERAMBARSH (élu à l’origine de la loi contre le gaspillage alimentaire votée en 2016) a confirmé qu’une nouvelle proposition de loi a été déposée le 20 janvier 2025.
Jusqu’à présent, tous les supermarchés de plus de 400m2 ont l’obligation de redonner leurs invendus alimentaires aux associations de leur choix. En cas de manquement, une amende de 10.000 euros était infligée.
Dorénavant et prochainement, ce seuil de 400m2 va descendre à 200m2. cela permettra de toucher 5000 nouveaux points de vente et permettre une augmentation du don alimentaire en France.
De plus, l’amende de 10.000 euros sera remplacée par une sanction de 0,1% à 0,5% du chiffre d’affaires annuel.
Ce jeudi, des représentants de la ville se sont rendus à Rome, en Italie, pour présenter leurs actions pour lutter contre le gaspillage alimentaire lors d’un sommet international. En 4 ans, la quantité de nourriture jetée à la poubelle a été divisée par trois à Courbevoie. Entre 4000 et 5000 euros par mois de marchandises sont sauvés du gaspillage alimentaire. Commerces, supermarchés, cantines scolaires…
Tous ces produits sont ensuite distribués à des associations comme le Secours populaire ou la Croix Rouge. Certains aboutissent dans les rayons de l’épicerie solidaire gérée à la fois par la Ville et la Croix Rouge. « Les produits sont collectés à Courbevoie et distribués à Courbevoie, au maximum un ou deux jours après », explique Sylvie Caux, responsable de l’activité de l’épicerie solidaire pour l’association caritative à Courbevoie. Près d’un tiers de l’approvisionnement provient du circuit anti-gaspillage alimentaire.
« Par rapport au circuit anti-gaspi, nous avons des ramassages tous les jours du mardi au vendredi dans un supermarché de Courbevoie. Donc les produits, qui sont mis de côté pour nous, sont des produits datant du jour ou J-1, -2 maximum, pour ce qui est des produits frais.
Et c’est ce qui nous permet justement de servir les bénéficiaires en produits frais. Parce que c’est ce qui nous fait le plus défaut. Il y a aussi un peu de produits secs. » Lorsque les familles sont contactées pour bénéficier de l’aide alimentaire, des rendez-vous leur sont proposés.
« Nous sommes une épicerie. Les gens viennent vraiment faire leurs courses. Ce sont eux qui choisissent ce qu’ils prennent. En fonction de la taille de la famille, ils ont une valeur de panier à dépenser et ils payent entre 2 et 10 % de la valeur de ce panier. Les passages se font tous les 15 jours et en général, les dossiers des droits d’accès sont ouverts pour 3 mois, renouvelables une fois », précise Sylvie Caux. Toutes ces initiatives autour de la lutte anti-gaspillage alimentaire à Courbevoie ont été récompensées dernièrement.
La ville des Hauts-de-Seine a obtenu en février dernier le label « ville verte » décernée par la FAO. Il s’agit d’une branche de l’ONU en charge de l’alimentation et l’agriculture. « C’est la première fois qu’une ville française reçoit cette distinction.
Courbevoie est officiellement la première ville mondiale sur la lutte contre le gaspillage alimentaire », souligne Arash Derambarsh. « C’est une immense fierté. C’est une reconnaissance pour notre travail. Cela légitime tout ce que nous avons effectué et tout le travail que nous avons encore à effectuer pour plus tard. »
Jeudi 24 octobre, une délégation composée entre autres du maire (LR) de la ville de Courbevoie, Jacques Kossowski, et d’Arash Derambarsh, adjoint au maire chargé du développement durable de Courbevoie (LR), s’est rendue au siège de la FAO à Rome en Italie pour y présenter leurs actions locales.
Des initiatives qui intéressent d’autres communes en Ile-de-France Depuis la loi anti-gaspillage de 2016, portée par Arash Derambarsh et obligeant les supermarchés à donner les denrées périmées mais encore consommables, des évolutions positives ont vu le jour. Mais il ne compte pas s’arrêter là pour sa ville.
En novembre prochain, il souhaite faire voter une charte pour les Ephad et les maisons de retraite, afin que ces structures s’engagent dans une démarche anti-gaspi. Des initiatives qui intéressent d’autres villes en Ile-de-France comme par exemple : « Puteaux, Villeneuve la Garennes, Rueil-Malmaison, Poissy… », note l’élu.
A Courbevoie, il entend aussi généraliser les tables de tri dans les écoles primaires. « C’est une forme de pédagogie pour les enfants. Nous faisons en sorte que la nouvelle génération puisse intégrer cette culture et cette instruction de la lutte contre le gaspillage alimentaire ». La région Ile-de-France est celle qui gaspille le plus en France.
Au 1er janvier 2024, « le gaspillage alimentaire est d’environ 3 million de tonne chaque année », souligne l’élu de Courbevoie.
Conférence d’Arash Derambarsh au CEMAS de Valencia en Espagne : food waste and food loss (gaspillage alimentaire et perte de nourriture)
Invité à la conférence internationale sur l’alimentation dans la ville de Valence (Espagne) organisée par la CEMAS et l’EUFIC, Arash Derambarsh a rappelé les actions de la ville de Courbevoie pour la lutte contre le gaspillage alimentaire : Plus de 450.000 repas sauvés depuis 2020. Un record mondial ! L’adjoint au maire de Courbevoie, également a l’origine de la loi contre le gaspillage alimentaire en France a également lancé un appel à ses homologues européens présents (Göteborg, Milan, Bergame, Varsovie, Dublin, Oslo, Barcelone ou encore Chalándri) de voter la même loi française de 2016 contre le gaspillage alimentaire (plus de 10 millions de repas sauvés chaque année et une augmentation des dons alimentaires aux associations caritatives de 22%).
Arash Derambarsh était l’invité du sommet de la FAO aux Nations Unies.
Réunion de travail entre Arash Derambarsh et Vytenis Andriukaitis (commissaire européen chargé de la sécurité alimentaire).
Nous aurons bientôt une législation contre le gaspillage alimentaire en Europe. Pour aider les millions de personnes qui ont faim sur notre continent !
Signez notre Pétition « Stop au gâchis alimentaire en Europe – Stop Food Waste in Europe ! »
Né en 1979 à Paris, Arash Derambarsh est Docteur en droit et avocat au Barreau de Paris.
Arash Derambarsh s'est engagé très tôt en politique. Conseiller municipal Les Républicains depuis mars 2014 à Courbevoie, il est à l'origine de la loi contre le gaspillage alimentaire votée à l'unanimité le 3 février 2016 qui oblige les supermarchés à donner leurs invendus alimentaires aux associations. Le magazine américain Foreign Policy l'a classé dans les 100 personnalités les plus influentes dans le monde en 2016. Il est l'auteur du Manifeste contre le gaspillage (Fayard), prix Edgar-Faure du meilleur livre politique de l'année 2015.
En 2017, Arash Derambarsh a publié aux éditions Plon "Agriculteurs, les raisons d'un désespoir" (co-écrit avec Eric de la Chesnais, chef du service "agriculture" au Figaro).
Enfin, il publie en 2019 aux éditions du cherche midi son livre "Tomber 9 fois, se relever 10" qui parle de son parcours scolaire.
Livre Arash Derambarsh « Manifeste contre le gaspillage »
Livre Arash Derambarsh « Agriculteurs, les raisons d’un désespoir »
Linkedin – Arash Derambarsh
Livre numérique
Je milite pour le livre numérique. Voici ma tribune dans le journal Le Monde.
Nous voici dans un tournant historique en matière de support pour l'écriture. Mais le conservatisme et le pessimisme demeurent.
Pourtant, dans ce virage unique, voici un bras de fer inédit entre le conservatisme et le modernisme. Ce modernisme, des sociétés telles que Google ou Amazon veulent l'imposer pour certains, la proposer pour d'autres.
Car, en effet, il s'agit de 200 000 titres en anglais et de journaux dans plusieurs langues. Voilà ce que propose le vendeur américain de livres sur Internet Amazon. Quant à Google, ce dernier ne fait pas les choses à moitié. Le géant de la recherche sur Internet va lancer sa librairie numérique au premier semestre 2010, en Europe, en proposant d'emblée quelque 500 000 titres aux internautes. Des partenariats avec des éditeurs sont, par ailleurs, signés pour deux millions d'ouvrages.
En France, la grande majorité des éditeurs contestent le comportement de Google. Le Syndicat national des éditeurs français (SNE) et le groupe La Martinière, appuyé par Gallimard et Flammarion, poursuivent actuellement le géant de l'Internet pour contrefaçon. De surcroît, la chancelière allemande, Angela Merkel, a condamné Google Editions. Elle défend, à juste titre, la protection des droits d'auteur sur Internet. Elle rejette, par ailleurs, la numérisation des ouvrages de bibliothèque si on ne tient pas compte de cette protection, comme le fait Google.
Il s'agit donc de protéger la propriété littéraire, car sans auteurs, pas de livres. Les éditeurs français exigent de Google le respect de la loi, et ils ont raison. Toutefois, le livre électronique est une chance. Il apporte une réponse pratique. En effet, le Kindle, livre électronique d'Amazon, peut télécharger 1 500 ouvrages. Pour le cartable des étudiants, c'est une réponse exceptionnelle. De plus, la nouvelle génération pourra beaucoup plus facilement se familiariser avec les classiques.
Par ailleurs, ce marché est rentable pour un secteur d'activité qui est à bout de souffle. Cependant, il s'agit de sauvegarder les libraires et les points de vente. Pourquoi, d'ailleurs, ne pas les adapter rapidement au numérique ? En France, après une longue période d'immobilisme, les choses commencent à évoluer. La Fnac, par exemple, a annoncé avoir vendu 40 000 livres au format numérique, et propose désormais 30 000 titres sur son site. Mais c'est tout le secteur de la distribution qu'il va falloir réformer et adapter.
L'Union européenne et le G20 doivent donc se saisir de cette question. Le téléchargement est mondial et n'a pas de frontières. De même que les Etats doivent contrôler la mondialisation et non la subir. Le secteur musical n'avait pas vu venir le tsunami Internet, et son économie a vacillé. Il faut donc développer une offre légale, payante, et ne pas subir ce qu'a connu le monde du disque. Le politique doit jouer son rôle et imposer un prix unique du livre numérique afin de sauver les acquis des auteurs.
Enfin, on se trompe si l'on considère le livre papier comme sacré. Le papier et le livre électronique cohabiteront un temps, mais, à l'heure du numérique, les générations futures s'en passeront sans problème. Aux éditeurs de prendre leur destin en main afin de prévoir l'avenir.